Les titres de l’actualité du jeudi 22 Novembre 2018 sur RADIO VISION 2000
Des responsables politiques restent sur leur soif après l’adresse à la nation, hier soir, du président Jovenel Moise. Certains estiment que les déclarations du chef de l’Etat ne favoriseront pas une issue à la crise politique actuelle.
Les Etats-Unis fixent leur position sur la crise. « C’est seulement par la voie des urnes qu’on peut prendre le pouvoir dans un régime démocratique », a déclaré, l’ambassadeur Kenneth Merten, sous-secrétaire d’Etat au département d’Etat américain en charge des relations avec Haiti, dans une interview accordée, hier, à « La voix de l’Amérique ».
Le diplomate en a profité pour condamner les actes de violences ayant émaillé les mouvements de protestation visant à exiger le départ du président Jovenel Moise tout en reconnaissant que l’opposition peut avoir des désaccords avec l’Exécutif.
Dans un communiqué, l’ambassade américaine a appelé les différents acteurs au dialogue. Les responsables de l’ambassade avaient rencontré, hier, des dirigeants politiques dont ceux des partis LAPEH, UNIR/Haiti et du secteur dit démocratique et populaire autour de la crise.
Le Core Group rejette, lui aussi, les violences enregistrées ces derniers jours à travers le pays estimant qu’elles n’ont pas leur place dans une société démocratique.
Entre-temps, une nouvelle manifestation a été organisée, ce jeudi, à la capitale, toujours dans l’objectif d’exiger la démission du président Jovenel Moise.
L’ancien vice-délégué de l’arrondissement de Limbé, Gaby Silencieux et le délégué départemental du Nord, Antonio Jules sont à couteaux tirés. La mauvaise répartition de 8 millions de gourdes décaissées par l’équipe au pouvoir pour faire échec à la manifestation de l’opposition le 18 novembre dernier dans la 2e ville du pays serait à l’origine de ce conflit.
Reprise partielle, ce jeudi, des activités au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince après 4 jours de paralysie presque totale. Les banques commerciales, le transport ont fonctionné au ralenti alors que la plupart des institutions publiques et les écoles n’ont pas rouvert leurs portes.
Les prix des produits de première nécessité ont augmenté suite aux derniers mouvements de protestation et de grève. Certains d’entre eux étaient même très rares, ce jeudi, dans plusieurs marchés au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince.