Jovenel Moïse reçoit les lettres de créance des ambassadeurs d’Espagne, de Suisse et de France

L’Espagne, la Suisse et la France ont désormais chacun un nouvel ambassadeur en Haïti. Il s’agit de Pedro Jose Sanzserrano, ambassadeur d’Espagne, Geneviève Federspiel Singh, ambassadeur de Suisse, et José Gomez, ambassadeur de France. Le président de la République, Jovenel Moïse, a reçu les lettres de créance des 3 diplomates ce mercredi au Palais national.

Depuis 2005, Haïti est désigné pays prioritaire pour la coopération espagnole. Le nouvel ambassadeur d’Espagne, Pedro Jose Sanzserrano, a assuré que cela ne va pas changer. Il a expliqué que son pays entend continuer à intervenir comme il le fait en Haïti depuis très longtemps. «Nous comptons sur la participation de la partie haïtienne pour la formulation des programmes et des projets. Nous continuerons ce que nous faisons jusqu’à présent avec les projets d’assainissement et d’eau potable. Nous sommes présents dans plus de 30 villes pour la réalisation de grands œuvres de travaux publics. Nous travaillons aussi dans les secteurs productifs de l’agriculture, la pêche, l’environnement, et également dans le secteur de l’éducation», a-t-il fait savoir.

Pour sa part, Geneviève Federspiel Singh, le nouvel ambassadeur de Suisse, souligne que les champs de coopération de son pays avec Haïti s’aligneront sur la stratégie définie dans le plan 2018-2021. «Ces champs de coopération s’alignent sur la priorité du pays. En ce sens, la Suisse va continuer d’appuyer Haïti», a-t-elle déclaré. Geneviève Federspiel Singh a par ailleurs donné la garantie que son ambassade entend toujours accorder une priorité à la culture. «C’est très important pour faire avancer une société. La culture haïtienne est particulièrement intéressante», a-t-elle indiqué, ajoutant que son pays travaille également dans le domaine du développement rural. «Nous intervenons surtout dans la région du Sud. Nous travaillons au niveau de la réduction des risques, du développement économique local et de la gouvernance territoriale», détaille-t-elle.

La coopération française va se concentrer sur des secteurs où il y a une véritable valeur ajoutée par rapport à d’autres coopérations internationales. C’est ce qu’a promis le nouvel ambassadeur de France, José Gomez. Le diplomate a aussi évoqué des secteurs qui correspondent à des besoins très profonds de la société haïtienne. «Nous pouvons parler par exemple du secteur de l’éducation. La jeunesse a besoin d’être éduquée pour avoir un avenir meilleur. Nous allons travailler dans l’éducation fondamentale, l’éducation technique, et même à l’université. Nous allons donc travailler avec les institutions haïtiennes, notamment avec le ministère de l’Education nationale», a-t-il promis.

L’ambassadeur de France a également promis que son pays va œuvrer dans le renforcement des capacités de l’État. «Nous allons également travailler sur la déconcentration pour renforcer l’administration et aussi l’État de droit, les droits de l’homme et les institutions qui les défendent», souligne-t-il, assurant que son pays est prêt à développer une coopération avec Haïti dans le domaine du changement climatique.

Au cours de sa visite en Haïti en 2015, François Hollande, président de la France à l’époque, avait promis une aide de 50 millions d’euros à Haïti. Emmanuel Macron, l’actuel président, a pour sa part promis une enveloppe de 30 millions d’euros, lors de la visite à Paris du président Jovenel Moïse. Questionné sur l’existence d’un plan de décaissement de ce fonds, le diplomate a assuré que son pays est en train d’honorer ses promesses. « Le président Hollande avait en effet promis une aide de 50 millions d’euros à l’éducation. Cette aide s’étend de 2015 à 2020. Nous avons déjà engagé 37 millions d’euros. Nous développons une coopération très intense pour renforcer la qualité de l’éducation en Haïti et consolider l’apprentissage du créole et du français. Nous intervenons aussi dans l’éducation technique. Nous allons développer un enseignement sur les métiers de l’eau, et dans le domaine de l’automobile (mécanique et électronique) », a-t-il ajouté.

Le Nouvelliste

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