Haïti-Manif : Les Ouvriers malmenés par les agents du CIMO à la SONAPI

Ils étaient plus d’un millier à manifester au Parc industriel de Port au Prince SONAPI pour réclamer les mille gourdes de salaire minimum ce lundi. Une manifestation brutalement réprimée par les agents du corps d’intervention et de maintien de l’ordre CIMO, une unité spécialisée de la Police nationale d’Haïti a constaté HPN.  

Plus d’une trentaine d’ouvriers ont été transportés d’urgence à l’hôpital OFATMA à simon pelé sur la route de l’aéroport. Certaines ouvrières qui voulaient laisser l’enceinte de la SONAPI ont été rudement battus à coup de matraques de policiers à la tête, à l’abdomen et au dos en présence de journalistes.

Les organisateurs n’ont pas caché leur mécontentement face à cette répression qu’ils qualifient d’extrême à l’encontre de ces pauvres ouvriers qui réclament le droit à une condition de vie meilleure a fait remarquer Dominique St Eloi, coordonnateur de la centrale nationale des ouvriers haïtiens(CNOHA).

Le syndicaliste pointe du doigt le Directeur de la société nationale des parcs industriels Bernard Schettini. Selon M. St Eloi le Directeur de la SONAPI aurait programmé cette intervention brutale pour intimider les manifestants pour les empêcher de gagner les rues et manifester.

« Comment comprendre que les policiers répriment une manifestation que la Direction départementale de l’Ouest  de l’institution avait autorisée », s’interroge le coordonnateur de la CNOHA.

Les ouvriers ont lancé des propos hostiles à l’encontre de Bernard Schettini.  Les manifestants devraient se rendre jusqu’au parlement ce lundi pour déposer un cahier de charges rappelant les promesses et les engagements du gouvernement.

En effet, l’exécutif avait promis de mettre en place des mesures sociales pour aider les ouvriers notamment le transport, les logements sociaux, des cartes d’assurance santé. Les organisateurs ont fait remarquer qu’aucune décision de ce genre n’a été prise jusqu’à présent.

Les ouvriers n’entendent pas baisser les bras. Ils ont pris rendez vous mardi pour continuer avec la mobilisation et réclamer les mille gourdes de salaire minimum et les avantages sociaux promis.

HPN

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