Éphéméride du jour ….., 7 mai 1855 // Naissance de Louis Joseph Janvier, journaliste, romancier, historien et diplomate haïtien
7 mai 1855 Naissance de Louis Joseph Janvier, journaliste, romancier, historien et diplomate haïtien
Issu d’une famille protestante du Morne-à-Tuf, il revendique ses racines haïtiennes : son grand-père est proche de Pétion ; son père, de Soulouque et de Geffrard. Il se réclame aussi dans Les Antinationaux d’une ascendance amérindienne : « mon aïeule du côté paternel a du sang indien dans les veines ».
Janvier passe la majeure partie de sa vie à l’étranger. Il quitte Haïti en 1877, et entreprend à Paris des études de médecine, et de sciences politiques (économie, administration et diplomatie) et de droit à Lille. Membre de la Société d’Anthropologie de Paris en 1882, il publie en un temps record des essais importants, notamment La République d’Haïti et ses visiteurs ; Haïti aux Haïtiens ; L’Égalité des races ; Le Vieux Piquet ; Les Antinationaux, actes et principes ; Les Affaires d’Haïti (1883-1884) ; Les Constitutions d’Haïti ; Une Chercheuse et, peu après, Du Gouvernement civil en Haïti. Personnalité reconnue, Louis Joseph Janvier mène de nombreuses activités pendant ces années européennes. Pour l’inauguration du tombeau de Michelet en 1882, son discours, vibrant hommage à l’historien, est remarqué par la presse. C’est un habitué du salon du poète Charles Leconte de Lisle qui fréquente également Judith Gautier, François Coppée, Stéphane Mallarmé, José-Maria de Hérédia, Maurice Barrès, Élisée Reclus…
À partir de 1884, Janvier est chargé de diverses fonctions diplomatiques haïtiennes. De 1889 à 1904, il est en poste à Londres, d’abord comme secrétaire de légation, puis comme chargé d’affaires avant d’être nommé ministre résident à la cour de Saint-James. Il se marie en 1902, avec une Britannique, Jeanne-Maria Windsor.
Il rentre en Haïti en 1905, après 28 ans d’absence. Il tente une carrière politique, mais son discours reçoit peu d’échos favorables : il prône le retour à un gouvernement civil, alors que le pays est le théâtre de conflits multiples. Son épouse meurt en donnant naissance à une fille (qui sera la mère du poète français Ludovic Janvier). Il échoue dans ses tentatives de renouveau politique et s’exile. Bien que nommé ministre conseiller à Londres, il s’installe à Paris à la suite d’un différent avec Duraciné Vaval, ministre attitré. Il meurt à Paris le 24 mars 1911, laissant à la postérité une œuvre immense qui mérite largement d’être connue.
L’œuvre de Janvier est paradoxale. Quand il évoque Haïti, c’est depuis l’Europe et souvent pour s’opposer à des appréciations négatives portées sur son pays. Dès la publication de son premier ouvrage en 1881, Phtisie pulmonaire, il s’attaque aux idées reçues sur le racisme. Bien que Janvier n’exercera jamais la profession de médecin, une grande partie de son argumentaire médical consiste à montrer que la tuberculose est le résultat d’un épuisement dû à la débauche et à une vie malsaine. Cependant les paysans Haïtiens sont peu victimes de cette maladie. Ils mènent une vie saine, fondée sur une hygiène sûre : « Au point de vue purement ethnique, au point de vue d’anthropologie pathologique, la race noire n’est pas plus prédisposée que les autres à la tuberculose ». Ce discours aux présupposés hygiénistes est avant tout un discours de combat contre le racisme scientifique de l’époque, y compris celui des membres de la Société d’Anthropologie de Paris. Il paraît alors essentiel pour Janvier de constituer une représentation d’Haïti qui soit positive et poétique, comme si dans les mornes où se sont réfugiés les paysans, il demeurait quelques traces du Paradis transformé en enfer par Colomb et sa suite :
Toutes ces jolies villes que la brise du matin parfume des senteurs des montagnes d’alentour et où le vent du soir, qu’il vienne de la haute mer ou de la colline, tellement frais et chargé de délicieuses fragrances qu’il enivre, tous ces bienheureux séjours, où l’on se sent si joyeux de respirer et où la vie est une jouissance infinie, ne connaissent que peu ou plutôt ne connaissent point les atteintes du mal cruel. (Phtisie pulmonaire)
Ce mal qui rôde toujours, est avant tout la misère ; ce sont bien les Européens qui le transmettent. Tous les ouvrages de Janvier vont résonner de ce questionnement, et mettront peu à peu en relief la diabolisation dans les discours sur les Haïtiens, qu’ils soient l’œuvre d’écrivains français ou haïtiens.
En 1882, il participe à un ouvrage collectif, Les détracteurs de la race noire et de la république d’Haïti (avec Jules Auguste, Arthur Bowler, Clément Denis, Justin Prévost, précédé de lettres de Victor Schœlcher et de
Ramón Emeterio Betances, hautes figures de la lutte contre le préjugé et l’esclavage). Dans cette œuvre, les auteurs s’en prennent à des déclarations racistes parues dans certaines revues. Janvier reprend les arguments discriminatoires, tant sur le plan moral que physiologique. Il déploie une argumentation appuyée sur l’exemplarité haïtienne et la perfectibilité des Haïtiens, malgré les privations imposées par les puissances coloniales. Ainsi, récuse-t-il l’accusation de paresse par l’argument de l’appétit de connaissances : « Un peuple qui s’impose de dures privations pour faire élever ses enfants à l’étranger ou qui consent à se séparer d’eux pendant plusieurs années consécutives prouve, par là, qu’il n’est point paresseux et qu’il ne se complaît pas dans l’ignorance ». Il prend acte, depuis le racisme scientifique des anthropologues de son époque, des transformations qui affectent les Haïtiens en raison de leur engagement dans la civilisation.
Il prend aussi acte du poids de la Dette dans son argument ; si Haïti est ravagée par les guerres civiles, c’est suite aux soulèvements paysans :
Les Haïtiens avaient vécu pauvres, se saignaient à blanc, pour tenir leurs engagements. Les révoltes qui ont eu lieu en Haïti depuis 1843, et dont d’ailleurs l’importance est toujours singulièrement exagérée en Europe, ont presque toutes été occasionnées par les souffrances d’un peuple surchargé d’impôts et ne pouvant parfaire pourtant son outillage économique.
En 1883, il publie un ouvrage volumineux, La République d’Haïti et ses visiteurs, dans lequel il s’en prend aux visiteurs qui assimilent Haïti à un « îlot de sauvagerie » (pour reprendre le mot de Jacques-Stephen Alexis dans L’Espace d’un Cillement). Victor Cochinat, journaliste originaire des Antilles, avait fait paraître une série d’articles dans lesquels il présente un tableau critique et négatif de la société haïtienne, notamment des formes vides (généraux sans armée, amiraux sans navire, conseil de l’instruction publique sans lycée, par exemple). Janvier répond violemment, point par point, en retournant l’ironie contre les détracteurs de son pays. Il rappelle ainsi les origines violentes d’Haïti : « nous ne sommes pas très loin de 1804 et nous savons tous d’où nous sortons ». Il n’hésite pas à reprendre l’argument de la Dette – qui n’est que le nom pudique de la Rançon que doit payer le peuple haïtien :Ce lopin de terre où nous sommes les maîtres, et que nous gardons avec un soin tant jaloux à nos arrières neveux, nous l’avons payé trois fois. Nous l’avons d’abord acheté dans la personne de nos ancêtres, et payé de deux siècles de larmes et de sueur ; puis nous l’avons payé d’une immense quantité de sang, et puis nous l’avons payé de 120 millions en argent.
Cent vingt millions d’argent ! de 1825 à 1880 ! C’est un joli denier ! Sans compter les cent mille francs par ci, les cent mille francs par là, que vous nous avez soutirés – après chaque révolution inutile que vous aviez faite – vous tous, qui mangiez avec nous la veille, et qui vous disiez nôtres, et qui le lendemain, veniez nous menacer de Bismarck, de Disraëli ou de Fish, ou qui disiez que vous étiez nés à la Guadeloupe, à la Martinique ou… ailleurs.
Ce qui est en jeu, c’est l’exemplarité de l’être haïtien au monde et, comme souvent dans la pensée paradoxale de Janvier, celle-ci doit être interprétée à la lueur de l’exemplarité française :
La France est la capitale des peuples. Haïti est la France noire.
C’est la fille aînée de la race aimante qui selon la parole de Michelet, cet apôtre, doit renouveler le monde en l’inondant de l’océan d’amour et d’éternelle jeunesse qu’elle tient en réserve dans son sein, ce sein bistré, trésor de sympathie, d’affection et de reconnaissance.
Pour la race noire, Haïti c’est le soleil se levant à l’horizon.
Et c’est précisément en raison de cette représentativité des héros de l’indépendance – et de cette responsabilité d’Haïti à l’égard d’une négritude avant la lettre – que Janvier donne une leçon à Cochinat et à tous ceux qui se gaussent, en rappelant les noms occultés par l’Histoire racontée par les Blancs :
Héros et vaillants de 1803 dont je veux bien remettre les noms sous tes yeux de nègre, car tu leur dois en grande partie la faculté dont tu jouis d’insulter aujourd’hui leurs fils, et cela – chose très grande ! – chez eux, pendant que tu es chez eux et que tu manges les miettes de leurs tables.
Ils s’appelaient Dessalines et Pétion, Geffrard et Capois, Férou et Toussaint-Brave, Christophe et Cangé, Vernet et Gérin, Jean-Louis François, Magny, Louise Gabart et Boisrond-Tonnerre.
Si tu t’étais rappelé ces noms au lieu de faire rire des Haïtiens actuels, tu eusses voulu que toute la race noire adorât à deux genoux la mémoire de leurs aïeux. […]
Et je dis à M. Cochinat : Manant, apprends à vivre et parle avec respect des petits-fils de Toussaint-Louverture auquel tu dois tant et auquel vous devez tant, vous tous, enfants de l’Afrique qui habitez l’Amérique. (La République d’Haïti et ses visiteurs)
En 1884, Janvier publie Haïti aux Haïtiens, dans lequel il revendique l’interdiction de céder quelque partie d’Haïti aux étrangers. Les États-Unis tentent de prendre possession du Morne Saint-Nicolas et, en Europe, l’impérialisme trouve ses justifications dans un racisme scientifique désormais installé : « on a colporté partout la nouvelle que nous étions des sauvages, afin de nous mieux intimider et de nous mieux rançonner ; ceux qui nous léchaient la main chez nous nous appelaient singes en Europe ». Dans ce texte paraît pour la première fois une tentative de programme à la fois social et religieux : redistribuer les terres des grandes propriétés aux paysans et « protestantiser » Haïti. Le catholicisme concordataire est, selon Janvier, un facteur de régression sociale et économique. Ces deux axes seront par la suite maintes fois repris.
Également en 1884, Janvier fait paraître Le Vieux Piquet où il rend compte de la situation paysanne par la fiction. Dans ce court roman – sans doute l’une des premières lodyans (audiences) de la littérature haïtienne – il rassemble l’état de servitude d’avant l’Indépendance et la condition des paysans au moment des guerres civiles. Il pose comme un fait accompli la séparation des Haïtiens entre, d’une part, le pays en dehors et, d’autre part, les villes de la côte. Entre les deux, les rancœurs se sont accumulées et les tensions ont culminé dans des guerres civiles fréquentes. Le texte se termine par une charge contre les écrivains qui occultent, en la rendant illégitime, la parole des exclus : « Notre sang fut versé à flots. Encore une fois nous fûmes vaincus, écharpés, écrasés. C’est depuis lors surtout que, dans les livres qu’ils sont seuls à écrire ou qu’ils ont fait écrire, les fils des fusilleurs nous traitent de misérables, d’infâmes, de pillards et d’insolents ! Quelle menteuse canaille et quels bandits ! ». Ainsi Janvier pose la question essentielle de la littérature haïtienne : pourquoi le roman haïtien représente-t-il des êtres qui sont dans l’incapacité de répondre à et de critiquer cette représentation négative ? Les écrivains du XXème siècle sauront se souvenir de cette charge qui questionne l’origine du récit.
Il publie la même année L’égalité des races, réponse à une affirmation de Renan qui avait posé leur inégalité. Janvier attaque le penseur, figure majeure de l’intelligentsia française sur le triple plan de la morale, de l’histoire et de la raison scientifique. Il reproche à Renan d’avoir failli à ses propres engagements d’homme de culture. Janvier critique l’aveuglement du savant devant la condition réelle des esclaves noirs : Renan considère l’inégalité sociale comme une inégalité de nature. La marche de l’histoire et la diffusion des idées des Lumières montrent, au contraire, que les esclaves sont sortis de l’état inhumain dans lequel ils étaient confinés :
Partout donc, la race noire exécute une véritable escalade de la lumière. Cette ascension morale, c’est surtout à la France philosophique du XVIIIe siècle, à la France resplendissante et vaillante des Diderot, des d’Alembert et des Raynal qu’elle le doit, soit directement, soit par rayonnement indirect. Ainsi, dans les siècles futurs, et dès maintenant, elle saura ne jamais marchander sa reconnaissance à la nation généreuse entre toutes, à l’universelle émancipatrice.
Enfin, Janvier reprend l’argument de l’évolution vers une perfectibilité de l’espèce humaine. À ce titre Haïti redevient exemplaire, là où les esclaves se sont libérés les premiers :
En Haïti, ou [sic] l’homme noir est libre, se gouverne lui-même et est propriétaire du sol depuis seulement le commencement de ce siècle, il s’est produit chez lui une amélioration puis une véritable transformation intellectuelle, et de plus une très notable sélection physique.
La progression de la grande république antiléenne a triplé depuis une soixante d’années et l’évolution de la nation haïtienne a été des plus rapides, malgré les inutiles et déplorables révoltes qui ont trop souvent ensanglanté ce beau pays. (L’égalité des races)
Janvier publie et commente toutes les constitutions dans son ouvrage essentiel, Les Constitutions d’Haïti, qui paraît en 1886. Il rappelle dans quelles conditions les textes ont été conçus, et montre comment ces lois fondamentales témoignent progressivement du déclin d’Haïti dans la représentation des Haïtiens eux-mêmes, ainsi que pour le reste du monde. Il prend parti pour un pouvoir exécutif fort en vue d’installer et de pérenniser un état fragilisé dès son origine. Dessalines et Christophe, à l’inverse de Pétion, sont, après Toussaint Louverture, les véritables génies politiques d’Haïti, les seuls capables d’avoir pu assurer, momentanément, une économie viable et reposant sur des bases solides. À partir de Boyer, le désastre commence, notamment par l’irruption de la « question de couleur » dans le champ politique, l’acceptation du règlement de la compensation des anciens planteurs (la Dette), la promulgation du Code rural de 1826 (qui marginalise les masses paysannes) et par la mainmise de l’église catholique sur le pays.
Pour Janvier, c’est à partir de cette date que les questions sociales ne sont plus traitées que sous l’angle du droit ; dans le jeu du pouvoir en place, le droit est forcément partisan, puisque jamais un contre pouvoir n’a pu trouver place. Ainsi, les paysans exclus ne peuvent disposer des terres. Ils sont alors confinés dans les marges sociales, alors que le véritable enjeu politique, toujours selon Janvier, est la mise en œuvre de la citoyenneté, de la communauté de projet. Janvier reproche aux différents pouvoirs d’avoir ignoré « que la petite propriété n’est ni une cause d’appauvrissement, ni un danger ; qu’elle offre au contraire toutes sortes d’avantages ; qu’elle utilise le sol là où la grande propriété qui ne fait que des prolétaires agricoles aurait tout laissé en friches ; que la petite propriété rend les paysans indépendants, prévoyants, patriotes ; en un mot, qu’elle forme des citoyens ». La « question de couleur » est aussi envisagée comme un fourvoiement, puisqu’elle masque la véritable question, qui est d’ordre social et économique avant tout.
Selon Janvier, cette question de couleur a fini par modeler des postures sociales ridicules : « Les platitudes des mulâtres qui cherchaient à passer pour blancs, sont incroyables ; les bassesses des noirs qui flattaient les hommes de couleur pour vivre en leur compagnie sont inénarrables ». Ce singulier décentrement de la pensée est également à l’œuvre dans la critique sévère qu’il fait du catholicisme, qualifié de « fétichisme européen », rangé dans le même opprobre que le « fétichisme africain ». Sa vision de l’histoire de l’église catholique est très négative, car l’église menace les fondations d’Haïti :
Le catholicisme, après avoir fait l’esclavage des noirs, en reste encore complice : il est responsable de l’abjection dans laquelle la race noire a croupi pendant des siècles ; il a aidé au développement du préjugé de couleur des blancs contre les noirs ; étant centralisé à Rome, il ne peut jamais devenir une religion de politique nationale ; enfin, à un moment donné, il peut compromettre, l’œuvre de 1804 : l’indépendance.
La dernière partie du livre est consacrée à un tableau terrible des guerres civiles après la chute de Geffrard. La succession des présidents va voir l’opposition quasi systématique d’intérêts particuliers, les alliances temporaires, et l’effondrement de toute pensée politique construite et cohérente :
Les présidences à court terme, mauvaises pour un pays neuf où la vie politique n’est pas intense parce que les cerveaux ont été laissés trop longtemps sans culture et que les intérêts matériels sont concentrés entre les mains d’un petit nombre de personnes, vont se succéder. Avec elles, se manifesteront des recrudescences de la colère du peuple, naîtront des guerres intestines. Les unes et les autres seront précédées, accompagnées ou suivies de luttes parlementaires absolument sans grandeur. (Les Constitutions d’Haïti)
La seule personnalité de Démesvar Delorme émerge de ces guerres civiles, notamment des luttes entre Piquets et Cacos, paysans en armes, dont les révoltes et les rivalités sont incessantes. Haïti, dans la perception qu’en a désormais Janvier, se réduit à un objet de convoitise pour les puissances colonisatrices, et ne peut plus rien produire, sur le double plan économique et culturel. Le pessimisme de Janvier s’affirme alors de façon particulièrement sensible : Haïti est devenue une terre d’où la culture s’absente, mais où prolifèrent les seigneurs de la guerre. Il ne peut que prendre ses distances vis-à-vis de cet état de fait :
La guerre civile est la chose la plus exécrable, la plus ignoble, la plus misérable qu’il soit. Ici, on ne fera gloire à personne d’avoir montré de la bravoure dans le cours des luttes fratricides qui ensanglantèrent le pays de 1868 à 1870.
Si brave que l’on se croit être, on ne le reste plus quand, le pouvant, au lieu d’éclairer son pays sur ses véritables intérêts, on prend un fusil pour tuer son compatriote sous prétexte de lui donner des libertés illusoires. Chez un peuple sentimental, affamé de justice, comme l’est le peuple haïtien, toute question peut se vider par la discussion. (Les Constitutions d’Haïti)
La toute dernière partie de l’essai est consacrée à une proposition de nouvelle constitution pour le pays. Janvier place en son centre la nécessité de la négociation comme mode de résolution des conflits. Car le véritable enjeu que définit Janvier est celui de la nécessaire modernisation du pays. Vivant en Europe, voyageant, il voit de toutes parts monter les impérialismes.
Si certains aspects de la pensée politique de Janvier semblent désormais inactuels, si parfois l’outrance de certaines déclarations suscite l’interrogation, le lecteur est néanmoins frappé par la volonté de l’auteur de tenter une véritable fondation du discours politique. Janvier constate le délabrement dans lequel se trouve l’État et ses quelques institutions. Il explique que si le discours politique se dégrade en diabolisation et en invectives, la seule voie de protestation devient celle de la guerre civile, qui paupérise ceux qui sont déjà les plus pauvres. L’ouvrage ne semble pas avoir eu le retentissement qu’il méritait en Haïti.
En 1888, il fait paraître un roman étonnant, Une Chercheuse. Il y raconte la vie et les déceptions de Mimose Carminier (devenue de Foncine), de Bordeaux, qui construit sa vie dans la recherche d’un amour entier, délivré des illusions de la bienséance sociale et de l’attente platonique. Elle le trouve en la personne d’un jeune médecin égyptien, Edriss, qui rentrera mourir à Alexandrie lors du bombardement de la ville par la marine britannique. Sans cesse transparaissent dans ce texte les critiques adressées par Janvier contre l’impérialisme des puissances occidentales – qui maltraitent leurs pauvres comme elles maltraitent et détruisent les autres cultures et les autres nations en arguant de l’infériorité de races – et contre les forces de répression qui gouvernent les États voués à la colonisation, forces à la fois rétrogrades et corrompues par les États impérialistes. Le roman tire sa force étrange par l’articulation entre ces différentes thématiques dans le corps de Mimose, femme libérée qui jette un regard hautain et désabusé sur ses contemporains. Janvier décrit subtilement la crise de la pensée occidentale, en totale contradiction avec la pensée des Lumières. Le constat est plutôt désabusé : « Ils appellent cela de la civilisation ! C’est de la barbarie retournée ».
Malgré ce pessimisme grandissant, Janvier rentre en Haïti pour participer à la vie politique de son pays. En 1905 il publie l’un de ses derniers ouvrages, Du Gouvernement civil en Haïti, où il critique la succession des gouvernements militaires depuis 1804. En deçà du programme politique, l’ouvrage décrit une île « veuve de sa population autochtone », dont le nom même a été dévoyé en Petite Espagne (Hispañola), alors qu’il s’agit bien d’une Grande Terre, Haïti. L’ouvrage égrène des listes de noms de lieux, comme s’il fallait les arrimer définitivement. Janvier n’est pas le seul à le pressentir, une autre occupation se profile.
L’œuvre de Janvier semble avoir eu, à son époque, une réception mesurée. Certains, tel Anténor Firmin, reconnaissent à Janvier une capacité à changer les représentations négatives et dégradantes accolées à Haïti. Plusieurs ouvrages seront mal interprétés par la presse haïtienne. Si, plus tard (1933), Vaval écrit d’Une Chercheuse que « c’est un roman à lire et à relire et qu’on doit faire relier pour sa bibliothèque, en cramoisi avec des tranches dorées, comme le demandait un personnage de Shakespeare », ce roman a souvent été évacué des lettres haïtiennes, parce que, comme pour les romans de
Démesvar Delorme, son action ne se déroule pas en Haïti. Le critique Ghislain Gouraige éreintera le roman dans son Histoire de la littérature haïtienne : « La pauvreté du style de Janvier (ailleurs si dense) s’ajoute aux défauts de ce roman privé d’observations psychologiques, et dont la valeur émotionnelle est à peu près nulle ». On est en droit de critiquer ce jugement sommaire.
Louis Joseph Janvier a été croqué en personnage de roman, dans une œuvre de nature raciste, publiée à Paris par l’un de ses contemporains – autrefois l’un des voyageurs français en Haïti, militant reconnu, officiel et décoré de la cause de la colonisation – Edgar La Selve. Il est représenté sous le nom transparent de Januarius dans une fiction particulièrement dégradante pour les Haïtiens : Le Général Cocoyo, mœurs haïtiennes (Paris, E. Dentu, 1888). La Selve y reprend, en les ridiculisant, les thèses historiques et anthropologistes de Janvier. C’est de ce contexte infâmant, si prégnant et si courant dans les cultures impériales, que l’œuvre magistrale de Janvier se dégage et qu’elle remet en jeu. C’est pourquoi il est nécessaire de reconnaître à Janvier cette force particulière – qui lui a permis de décentrer progressivement la clôture idéologique occidentale – et de relire son œuvre à la mesure de cette dynamique.
– Yves Chemla
Note: Louis Joseph Janvier est parfois cité, avec un trait d’union, Louis-Joseph Janvier. Il faut noter que lui-même a signé certains de ses ouvrages de la manière suivante : LIS-JOS-JVER, suivi de son adresse parisienne au temps de ses études : 4, rue de l’Ecole-de-Médecine. Certains catalogues de bibliothèques utilisent Louis-Joseph Janvier. Pourtant, Une Chercheuse est signé Louis Janvier. Il est donc tout à fait vraisemblable que Janvier avait deux prénoms, et pas un double prénom.
Oeuvres principales:
Essais:
Phtisie pulmonaire; causes, traitement préventif. Paris: A. Parent, 1881.
Les Détracteurs de la race noire et de la république d’Haïti (avec Jules Auguste, Clément Denis, Arthur Bowler et Justin Dévost). Paris: Marpon et Flammarion, 1882.
La République d’Haïti et ses visiteurs (1840-1882); réponse à M. Victor Cochinat (de La Petite presse) et à quelques autres écrivains. Paris: Marpon et Flammarion, 1883; Port-au-Prince: Éditions Fardin, 1979.
L’Égalité des races. Paris: G. Rougier, 1884.
Haïti aux Haïtiens. Paris: A. Parent, A. Davy, 1884.
Les Antinationaux, actes et principes. Paris: G. Rougier, 1884; Port-au-Prince: Panorama, 1962.
Les Affaires d’Haïti (1883-1884). Paris: C. Marpon et E. Flammarion, 1885; Port-au-Prince: Panorama, 1973.
Les Constitutions d’Haïti, 1801-1885. Paris: C. Marpon et E. Flammarion, 1886; Port-au-Prince: Fardin, 1977.
Du Gouvernement civil en Haïti ; avec le portrait de l’auteur. Lille: Le Bigot frères, 1905.
La caisse d’épargne et l’école en Haïti. Port-au-Prince: Imprimerie de l’abeille, 1906.
Élections législatives de 1908 ; humble adresse aux électeurs de la commune de Port-au-Prince. Port-au-Prince: l’Abeille, 1907; Port-au-Prince: H. Chauvet, 1908.
Romans:
Le Vieux Piquet ; scène de la vie haïtienne. Paris: A. Parent, 1884.
Une Chercheuse. Paris: C. Marpon et E. Flammarion, 1889; Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007.
http://ile-en-ile.org/janvier/
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Aujourd’hui, 7 mai 2018
127ème jours de l’année, 19ème semaine de l’année
238 jours avant la fin de l’année
Ce jour était officiellement dénommé jour de la corbeille d’or dans le calendrier républicain Français.
La corbeille d’or est une plante herbacée vivace à port étalé. La souche se lignifie en vieillissant. Les feuilles, persistantes, alternes, pétiolées, entières, simples, ovales, sont recouvertes d’un duvet grisâtre.
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JOURNEES NATIONALES
Fête du travail en Angleterre
Russie : Journée de la radio, commémore le développement de la radio, en souvenir des travaux d’Alexandre Popov en 1895.
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Journée Mondiale des orphelins du SIDA
Toutes les 15 secondes, le SIDA tue un papa ou une maman. Le 7 mai, c’est la Journée Mondiale des Orphelins du Sida… En 2005, ils sont déjà plus de 15 millions.
Suite à la mort de leur fils au cours d’une mission héliportée au Mali Albina du Boisrouvray et Bruno Bagnoud fondent, en 1989, l’Association François-Xavier Bagnoud (AFXB) pour perpétuer l’idéal de compassion et de générosité qui guidait sa vie et poursuivre, dans des activités de développement, les missions de sauvetage qu’il pratiquait de son vivant.
La mission de l’AFXB est de lutter contre la pauvreté et le SIDA et de soutenir les orphelins et les enfants vulnérables que la pandémie laisse dans son sillage en militant pour leurs droits fondamentaux et en offrant un appui global aux familles et communautés qui les prennent en charge.
L’AFXB retisse les liens qui se sont brisés autour d’eux pour leur assurer un futur décent. En mettant en place des programmes de développement communautaire durable, elle renforce les capacités des familles et des collectivités dévastées par la pauvreté et le SIDA afin qu’elles soient en mesure d’élever leurs orphelins et enfants vulnérables.
L’AFXB milite pour que les responsables politiques considèrent ces enfants largués comme une priorité et que des mesures urgentes soient prises pour les intégrer dans notre société globale.
Leur prise en charge constitue un défi humanitaire, économique, sécuritaire et social majeur. L’objectif est de réinsérer dans leur société ces enfants vulnérables qui, privés de tout repère et d’amour, sont des proies faciles pour la délinquance, la prostitution, les conflits armés, le terrorisme ou la drogue.
Depuis sa création, l’AFXB est intervenue auprès de plus de 1 million 500 mille personnes dans 17 pays à travers le monde.
« Les orphelins du SIDA, ainsi que tous les enfants affectés et/ou infectés par le virus, sont parmi les enfants les plus vulnérables de la planète. Ils sont le reflet des millions d’orphelins d’autres causes et des millions d’enfants des rues, à la dérive de la civilisation. »
Albina du Boisrouvray
http://www.journee-mondiale.com/182/journee-mondiale-des-orphelins-du-sida.htm
Journée mondiale de sensibilisation aux passages à niveau
La sécurité routière vue coté rail… Cette journée existe depuis 2009 à l’initiative de l’UIC, l’union internationale des chemins de fer. Le but de la journée est la sensibilisation du public et des différents acteurs des transports aux questions de sécurité posées par les passages à niveau.
Aux passages à niveau, priorité à la vie
L’UIC travaille aux côtés d’un grand nombre d’organisations du secteur routier dans le monde entier (et avec la Commission Européenne en Europe) afin de sensibiliser les usagers de la route et les piétons aux risques encourus aux passages à niveau et les inciter à modifier leurs comportements. La journée internationale 2012 a été suivie par plus de 40 pays.
Des statistiques inquiétantes
Trop de personnes trouvent la mort ou sont blessées chaque année lors d’accidents sur des passages à niveau. L’observation objective des faits montre qu’il ne s’agit que très rarement d’un problème ferroviaire, mais bien plus souvent d’un problème de comportement des autres usagers, piétons, motards, automobilistes, etc…
Il serait totalement illusoire de croire qu’on peut supprimer la totalité des passages à niveau, pour d’évidentes questions de coûts à répercuter sur les populations concernées. Par contre, le respect des règles de signalisation (et du Code de la route !) et la simple prudence permettraient de réduire de façon considérable le nombre d’accidents.
http://www.journee-mondiale.com/335/journee-mondiale-de-sensibilisation-aux-passages-a-niveau.htm
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UN FAIT A RETENIR
7 Mai 1934 Découverte de La «Perle d’Allah», la plus grosse jamais connue
Pêchée au large de Palawan, aux Philippines.
Son découvreur se noya, mais elle fut repêchée et l’émir de l’île lui donna le nom de perle d’Allah.
Elle pèse 128 000 grains (soit 6,4 kilogrammes environ – 14 livres), et est irrégulière d’aspect.
En 1939, Wilburn Dowell Cobb sauve la vie du fils de l’émir, et la reçoit en remerciement.
Elle vaut 3 500 000$. US.
En 2006, elle en valait 61 850 000$ US.
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HAITI
7 Mai 1842 Tremblement de terre au Cap-Haitien
Ce tremblement de terre détruisit non seulement la ville du Cap-Haitien mais aussi Fort-Liberté.
7 Mai 1911 Rébellion contre Antoine Simon dans le Nord-Est
Faisant suit à l’insurrection de Ouanaminthe, réprimée par les soldats d’Antoine Simon, une révolte éclate dans le village Ferrier (département du Nord-est). Le général Cincinnatus Leconte prit, deux mois plus tard, la tête des rebelles et se dirigea avec ses troupes à Port-au-Prince où il se fit proclamer d’abord chef de la révolution et, quelques mois plus tard, président d’Haiti (14 août 1911), Antoine Simon ayant entre temps abandonner le pouvoir le 2 août.
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La Pensée du Jour
«La chute n’est pas un échec, l’échec est de rester là où on est tombé.»
Socrate
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PRENOM DU JOUR
Sainte-Gisèle mais aussi Gisella, Flavia, Marie-Louise…
Morte vers 1060, Gisèle passa ses vingt dernières années à l’abbaye de Niedernburg en Bavière, d’où elle était originaire, après avoir perdu son mari, le roi Etienne de Hongrie. Les Gisèle sont romantiques et fines. Leur couleur : le jaune. Leur chiffre : le 3.
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Aujourd’hui
Lundi 07 Mai 2018 Lune Gibbeuse descendante
Mardi 08 Mai 2018 Dernier Quartier
L’Ere des Taureau, comprise entre le 21 avril et le 20 mai
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LE CULTUREL CHEZ NOUS
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MIZIK LAKAY
Emeline Michel « moso manman »
Pour découvrir la musique de Emeline Michel « moso manman », cliquez dans notre site, sur le lien
https://www.youtube.com/watch?v=ktE9JUGEx7A
Le premier lundi du mois de Mai…..
Le moi de Mai, le mois des fleurs, des mères……
Et n’oubliez pas la femme flamme Yole Derose, mentor pur plus d’un est toujours dans l’impasse avec sa maladie. A ce jour son compte gofundme accuse 38 730$. On rappelle qu’elle a besoin de 150 000 pour son opération. https://www.gofundme.com/YoleDerose pour contribuer
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Musée du Panthéon national haïtien (Mupanah)- jeudi 31 mai et vendredi 1er juin 2018 à partir de 10h
Livres en folie | 24e édition
Invités d’honneur : Dieudonné Fardin et Emmelie Prophète.
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L’actualité du monde, dans le passé
7 mai 427 av. J.C Naissance de Platon, philosophe
Platon est un philosophe grec, disciple de Socrate, né à Athènes en -427, mort en -348. Surnommé le « divin Platon », il est considéré comme le premier grand philosophe. Sa philosophie est l’une des plus importantes de l’histoire de l’Occident.
La vie de Platon est assez mal connue ; comme pour beaucoup d’autres philosophes de l’Antiquité, il est souvent difficile de faire la distinction entre ce qui relève de l’histoire, de la légende ou simplement du ragot. Il naquit sous l’archontat d’Aminias, un 7 mai, jour anniversaire de la naissance d’Apollon (selon Diogène Laërce, la légende fait de ce dieu le père du philosophe) à Athènes dans le dème de Collytos en 428/427 et y mourut vers 348 dans un repas de noces.
La philosophie platonicienne se caractérise par son extrême richesse. On a l’impression qu’il n’y a pas de problèmes ou de questions que Platon n’ait déjà soulevés. Platon s’est tourné aussi bien vers la philosophie politique que vers la philosophie morale, la théorie de la connaissance, la cosmologie ou vers l’esthétique.
7 mai 399 av. J.C Décès de Socrate
Socrate est un philosophe de la Grèce antique (Ve siècle av. J.-C.), considéré comme le père de la philosophie occidentale et l’un des inventeurs de la philosophie morale. N’ayant laissé aucune œuvre écrite, sa philosophie nous est parvenue par l’intermédiaire de témoignages indirects (en particulier par les écrits de son disciple Platon).
Plusieurs aristocrates de l’époque affirmèrent voir en lui un esprit pervertissant les valeurs morales traditionnelles et donc un danger pour l’ordre social.
En 399 av. J.-C., Socrate se vit accuser par Anytos, un membre éminent du parti démocratique, ainsi que deux de ses amis, des deux crimes suivants: ne pas reconnaître les dieux de la cité et introduire des divinités nouvelles ; corrompre la jeunesse.
Mais Socrate se vit condamner par 281 voix contre 275 à boire un poison mortel, la ciguë. Ayant pendant son emprisonnement l’occasion de s’enfuir, il refusa de le faire au motif que le respect des lois de la cité était plus important que sa propre personne (cf. Platon, Criton).
7 mai 1763 Début de la révolte de Pontiac
Le 7 mai, Pontiac et 300 hommes pénètrent dans le fort, leurs armes cachées sous des couvertures. Il semble cependant que le commandant de la garnison Henry Galdwin ait été informé de cette tentative et ses 120 hommes étaient prêts à repousser l’assaut. Pontiac s’en aperçoit et quitte le fort, qu’il revient assiéger deux jours plus tard. Les consignes sont de tuer tout sujet britannique et d’épargner les Français. La révolte de Pontiac vient de commencer.
Après quelques succès lors d’escarmouches près au Lac St Clair, les Indiens réalisent ce que les Britanniques pensaient inimaginable ; Fort Sandusky, Fort St. Joseph, Fort Miamis (actuellement Fort Wayne, Indiana) tombent aux mains des alliés de Pontiac (Hurons, Miamis, Potawatomi, Ottawa, Delaware, Mingo). Plus à l’est le Fort Pitt est assiégé. Plusieurs navires sont capturés et 20 des 35 hommes de la garnison de Fort Michilimackinac sont tués. Fort Ouiatenon, Fort Venango et Fort LeBoeuf sont pris. Puis c’est au tour de Fort Edward Augustus. En moins de deux mois les Britanniques ont perdu tous les bastions des Grands Lacs et de la Vallée de l’Ohio à l’exception de Fort Pitt et Fort Detroit.
7 mai 1766 Guy Carleton nommé lieutenant-gouverneur de la province
Contrairement à Murray, Carleton jouit d’appuis politiques solides en Grande-Bretagne. Il se concilie aussi l’appui des marchands britanniques en prenant quelques décisions en leur faveur. Cependant le fait que l’écrasante majorité de la population est toujours française amène Carleton à favoriser les chefs «naturels» des anciens habitants, soit les seigneurs et le clergé. Il aide aussi la population en général en agissant, entre autres, en faveur de l’industrie, du commerce des fourrures et de la pêche. Il réforme aussi le système judiciaire en instituant la «Cour des plaids communs».
7 mai 1796 La loi sur les ponts et les chemins
Adoption par la Chambre d’assemblée de la loi sur les ponts et les chemins. (Cette loi stipule que les chemins royaux auront 30 pieds (9,15 m) —de largeur et seront sous le contrôle du grand voyer. Les habitants doivent nettoyer les fossés et entretenir les chemins. Ils sont également soumis à 12 jours de corvées, et peuvent en être dispensés à raison d’un chelin et trois deniers par jour.) Cette loi est très mal reçue par le peuple en général. Le 9 octobre 1796, « les habitants du faubourg Saint-Roch sont convoqués à une assemblée pour élire les inspecteurs de chemins. La réunion tourne à l’émeute. Un magistrat est insulté et sa vie menacée. Quatre personnes sont accusées et trois d’entre elles sont condamnées à diverses peines. Quant à la quatrième, “ elle s’est soustraite aux recherches ” »
7 mai 1824 Beethoven crée la Neuvième Symphonie
La composition de la Neuvième Symphonie débute au lendemain de l’achèvement de la Miss Solemnis, mais cette œuvre a une genèse extrêmement complexe dont la compréhension nécessite de remonter à la jeunesse de Beethoven, qui dès avant son départ de Bonn envisageait de mettre en musique l’Ode à la joie de Schiller[]. À travers son inoubliable finale où sont introduits des chœurs, innovation dans l’écriture symphonique, la Neuvième symphonie apparaît, dans la lignée de la Cinquième, comme une évocation musicale du triomphe de la joie et de la fraternité sur le désespoir, et prend la dimension d’un message humaniste et universel. La symphonie est créée devant un public enthousiaste le 7 mai 1824, Beethoven renouant un temps avec le succès. C’est en Prusse et en Angleterre, où la renommée du musicien est depuis longtemps à la mesure de son génie, que la symphonie connaît le succès le plus fulgurant. Plusieurs fois invité à Londres comme l’avait été Joseph Haydn, Beethoven a été tenté vers la fin de sa vie de voyager en Angleterre, pays qu’il admire pour sa vie culturelle et pour sa démocratie et qu’il oppose systématiquement à la frivolité de la vie viennoise.
7 mai 1833 Naissance de Johannes Brahms
Johannes Brahms (né le 7 mai 1833 à Hambourg, mort le 3 avril 1897 à Vienne) est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre allemand.
Il est considéré par beaucoup comme le « successeur » de Ludwig van Beethoven et sa première symphonie a été décrite par Hans von Bülow comme étant la dixième symphonie de Beethoven.
7 mai 1840 Naissance de Tchaïkovski
Piotr (ou Petr) Ilitch Tchaïkovski est un compositeur russe de l’ère romantique né le 7 mai 1840 à Votkinsk et mort le 6 novembre 1893 (dates grégoriennes) à Saint-Pétersbourg.
Orchestrateur génial, doté d’un grand sens de la mélodie, Tchaïkovski composa dans tous les genres, s’illustrant particulièrement par ses œuvres symphoniques et par ses opéras. C’est également lui qui donna ses lettres de noblesse au ballet, ajoutant une dimension symphonique à un genre auparavant considéré comme « inférieur ».
Tchaïkovski est aujourd’hui salué, en Russie, comme ailleurs dans le monde, comme un des compositeurs majeurs et sa popularité semble désormais durablement établie.
On le connaît pour ses ballets: Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, mais il écrit aussi des ouvertures, des symphonies, des opéras, des suites, des concertos, de la musique de chambre..
7 mai 1892 Naissance de Tito
Il fut le président de l’état socialiste yougoslave de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à sa mort en 1980. Il était également « Maréchal de Yougoslavie » (du 29 novembre 1943, à sa mort, le 4 mai 1980), le grade le plus élevé de l’armée de ce pays, dont il fut le seul titulaire.
7 mai 1893 Naissance de Frank J. Selke
Frank J. Selke, administrateur sportif et entraîneur, est né à Kitchener, en Ontario.
Frank Selke est très certainement ce qu’on pourrait qualifier d’homme de hockey de carrière. Il avait à peine 14 ans lorsqu’il est devenu gérant d’une équipe bantam en Ontario. C’est durant cette période qu’il a rencontré celui qui lui permettra de faire le saut dans la Ligue nationale de hockey en la personne de Conn Smythe. Ce même Conn Smythe achètera les Saint-Patricks de Toronto en prenant soin de changer le nom de l’organisation pour celui des Maple Leafs. Il embauchera son grand ami Frank Selke à titre d’assistant directeur-général. La belle histoire entre Smythe et Selke durera une vingtaine d’années.
Lorsque Selke est limogé des Maple Leafs, il ne reste pas sans emploi puisque dès l’été 1946, Selke devient directeur-général des Canadiens de Montréal.
Ironiquement, les Maple Leafs remporteront quatre des cinq coupes Stanley suivantes mais Selke aura sa revanche car le Canadien ne remportera pas moins que cinq coupes Stanley consécutives de 1956 à 1960. Il aura un règne de 18 saisons avec le Canadien en leur permettant de remporter un total de six coupes Stanley sur 11 finales.
Le trophée Frank J. Selke est remis par la Ligue nationale de hockey au meilleur attaquant ayant démontré le plus de compétence défensive. Ce trophée est attribué pour la première en 1978. C’est Bob Gainey du Canadien qui en fut le récipiendaire et ceci pour quatre années consécutives.
7 mai 1901 Naissance de Gary Cooper
Travailleur infatigable, Gary Cooper a commencé sa carrière dans les années 20 et a tourné en 40 ans dans plus d’une centaine de films avec les plus grands réalisateurs de l’époque classique hollywoodienne. Il est connu pour son interprétation toute en retenue, et sa présence physique (1m91) qui lui ont souvent valu d’interpréter des rôles de cow-boys peu discrets. Mais il a aussi brillé dans la comédie légère et sentimentale comme dans La Huitième Femme de Barbe-Bleue, Sérénade à trois ou Ariane.
Récompenses:
1941 : Oscar du meilleur acteur pour le rôle de Alvin C. York dans Sergent York (Sergeant York) de Howard Hawks
1952 : Oscar du meilleur acteur pour le rôle de Will Kane dans Le Train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann
1961 : Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière
Il est mort le 13 mai 1961 à Beverly Hills, Los Angeles, Californie, (États-Unis), des suites d’un cancer de la prostate.
7 mai 1909 Naissance d’Edwin Herbert Land
Edwin Herbert est l’inventeur de la photographie instantanée et fondateur de la compagnie Polaroïd.
Il est aussi l’inventeur du poralisateur qui est le nom d’un type de feuille en plastique synthétique employée pour diffuser la lumière.
Il fit la première démonstration de l’appareil le 21 février 1947.
Il est mort le 1er mars 1991. (Voir ces dates)
7 mai 1915 Les Allemands coulent le Lusitania
Un sous-marin allemand torpille le paquebot britannique Lusitania, au large de l’Irlande. Le navire de 32 000 tonnes coule avec une telle rapidité qu’un tiers seulement des 1 959 passagers parviennent à se sauver dont le capitaine du navire, William Turner.
Parmi les 1 198 disparus on compte 128 Américains, dont Alfred G. Vanderbilt, le fils du millionnaire américain.
L’Allemagne rejette les violentes protestations provenant des États-Unis en affirmant qu’elle considérait le Lusitania comme un navire de guerre, puisqu’il avait à son bord des munitions et du matériel de guerre. Cependant ce geste fera entrer les Américains en guerre contre les Allemands.
7 mai 1919 Naissance d’Evita Perón
María Eva Duarte de Perón (plus connue sous son diminutif Evita) a été la première dame d’Argentine, seconde femme du président Juan Perón.
Elle grandit dans les environs de Junín dans un milieu social défavorisé. À 15 ans, elle part pour Buenos Aires afin d’y trouver du travail. Elle y devient une actrice de cinéma dans des mélodrames de série B et de radio dans des feuilletons sur radio El Mundo.
Elle rencontre le colonel Juan Perón lors d’une vente de charité organisée afin de récolter des fonds pour les victimes du tremblement de terre qui avait secoué la région de San Juan. Après avoir été pendant un temps sa maîtresse, elle l’épouse le 21 octobre 1945.
Après l’élection de son mari, Evita prit immédiatement un rôle considérable dans son entourage. Elle crée la Fondation Eva Perón dont le rôle est d’assister les pauvres.
Alors qu’Evita est quasi vénérée par la classe des travailleurs, elle est profondément détestée par les classes riches qui la méprisent à cause de ses origines sociales, ses histoires sulfureuses et de son activité dans le domaine politique, un peu trop importante à leur goût. Eva Perón a été emportée par un cancer de l’utérus à l’âge de 33 ans, le 26 juillet 1952.
7 mai 1929 Naissance de Dick Williams
Dick Williams fut un joueur de baseball de 1951 à 1964.
Il a joué pour Brooklyn, les Orioles de Baltimore, Kansas City, les Athletics et les Red Sox de Boston, les Dodgers de Los Angeles…
Il a participé à 1 033 matchs conservant une moyenne au bâton de .260.
Il a frappé 70 circuits.
7 mai 1931 Naissance de Teresa Brewer, chanteuse
Dès son très jeune âge, Teresa Brewer participe à des auditions et des concours de toutes sortes: chants, publicité.
Elle suit des cours de danse mais pas de chant.
De cinq à 12 ans, elle fait partie du Show « Major Bowes Amateur Hour ».
À 16 ans, elle se rend à New York où elle chante et danse dans les boîtes de nuit du Quartier latin.
En 1949, elle enregistre sur la face b d’un 45 tours « Music ! Music ! Music ! ». Cette chanson, vendue à plus d’un million d’exemplaires fit découvrir cette jeune chanteuse aux américains. Les succès suivirent: « Till I Waltz Again With You » – « Let me go, Lover! » – « A Tear Fell » – « A Sweet Old Fashioned Girl » – « You Send Me ».
Elle a enregistré près de 600 chansons.
7 mai 1934 La «Perle d’Allah» pesant 14 livres est découverte
La perle d’Allah est la plus grosse perle jamais découverte.
Elle fut pêchée le 7 mai 1934 au large de Palawan, aux Philippines.
Son découvreur se noya, mais elle fut repêchée et l’émir de l’île lui donna le nom de perle d’Allah.
Elle pèse 128 000 grains (soit 6,4 kilogrammes environ – 14 livres ), et est irrégulière d’aspect.
Wilburn Dowell Cobb sauve la vie du fils de l’émir en 1939, et la reçoit en remerciement.
Elle vaut 3 500 000$. US
En 2006, elle en valait 61 850 000$ US.
7 mai 1942 Dans le Pacifique, début de la bataille de la mer de Corail
La bataille de la mer de Corail est une bataille navale de la Guerre du Pacifique, durant la Seconde Guerre mondiale
Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l’USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l’USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l’invasion de Port Moresby.
Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L’expansion japonaise, jusque-là irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l’un endommagé et l’autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l’USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.
7 mai 1945 Karl Donitz engage le processus de capitulation
L’amiral Donitz, qu’Hitler a désigné comme successeur dans son testament, regroupe les forces allemandes et engage le processus de capitulation.
7 mai 1945 Les Allemands signent la reddition sans conditions à Reims
Le général allemand Alfred Jodl signe à Reims, en France, les termes d’une reddition inconditionnelle qui termine la participation allemande à la Seconde Guerre mondiale. Le document prend effet le lendemain.
7 mai 1945 Émeutes du jour de la Victoire
La population d’Halifax doubla presque pendant la guerre, près de 24 000 soldats ayant afflué dans cette cité portuaire. De nombreux militaires n’appréciaient guère le surpeuplement et les installations surchargées ainsi que le peu d’intérêt que leur manifestaient, selon eux, les citoyens de Halifax. Cette hostilité, alliée au manque de préparation des autorités locales et militaires en vue du jour de la Victoire en Europe, transforma des célébrations spontanées en émeutes. Les magasins de boissons alcoolisées et les restaurants avaient fermé pour que tous puissent profiter de la fête. Cela incita des milliers de marins, de soldats, ainsi que de nombreux civils, à » libérer » de grandes quantités de spiritueux et de bière, ce qui favorisa le vandalisme et le pillage à grande échelle, tant à Halifax que dans la ville voisine de Dartmouth. Cinq cent soixante-quatre entreprises furent endommagées et 207 magasins pillés. Trois émeutiers trouvèrent la mort. Certains des responsables furent condamnés à de longues peines de prison par les tribunaux criminels locaux, mais la plupart des peines furent réduites par la suite. Une enquête fédérale blâma plus tard la marine pour la mauvaise discipline de son personnel. Le plus haut gradé de la marine sur la côte Est fut congédié.
7 mai 1951 Décès de William Lever
William Lever, né le 19 septembre 1851, fut un industriel britannique. Il fonda en 1886 une fabrique de savon à Warrington sous le nom de Lever Brothers avec son frère James. Elle fut une des premières entreprises à produire du savon à partir d’huile végétale, ce qui assura le développement du groupe.
7 mai 1954 La chute de Diên Biên Phu
Le camp retranché français de Diên Biên Phu tombe aux mains des troupes communistes du Viêt-minh après 57 jours de résistance acharnée. C’est la fin d’un siècle de présence française en Indochine. Les accords de Genève (21 juillet 1954) prévoient le retrait des troupes françaises, le partage du Vietnam et un référendum en vue d’une réunification. Mais les relations entre les deux Vietnam vont très vite se dégrader et entraîner une 2ème guerre d’Indochine avec la participation des États-Unis.
7 mai 1960 Brejnev devient président
Léonide Brejnev remplace Marshal Vorochilov à la présidence de l’Union soviétique.
7 mai 1965 Naissance de Owen James Hart
Owen James Hart plus connu sous le nom d’Owen Hart est un catcheur canadien. Il est principalement connu pour son travail à la World Wrestling Federation (aujourd’hui WWE).
Formé par son père Stu Hart à la Stampede Wrestling, il se fait connaître à la New Japan Pro Wrestling où il devient en 1988 le premier non japonais à remporter le championnat poids-lourds junior (en) Internatinal Wrestling Grand Prix. Il fait ensuite un bref passage à la World Wrestling Federation (WWF) entre 1988 et 1989 sous le nom de Blue Blazer avant de partir en tournée à travers le monde. Il revient à la WWF fin 1991 où il remporte le tournoi King of the Ring en 1994, le championnat du monde par équipe de la WWF à trois reprises avec Yokozuna puis The British Bulldog ainsi qu’avec Jeff Jarrett. Il est aussi double champion intercontinental et champion d’Europe de la WWF.
Le lutteur canadien de la WWF, Owen Hart, a trouvé la mort lors d’un accident durant un gala de lutte présenté devant des milliers de personnes et à la télévision payante le 23 mai. Hart, est tombé du plafond de l’aréna d’une hauteur de 18 mètres en tentant une entrée spectaculaire et acrobatique. Le commentateur Jim Ross a répété à maintes reprises à la foule que la chute de Hart n’était pas prévu à l’avance comme le sont les combats de lutte habituels. Owen a reçu les premiers soins dans l’arène et il a été amené à l’hôpital en ambulance où on a constaté son décès.
7 mai 1983 Sunny’s Halo remporte le derby du Kentucky
Sunny’s Halo, cheval de course, est le deuxième pur-sang élevé au Canada à remporter le derby du Kentucky (après NORTHERN DANCER). Entraîné par David Cross, de Mississauga (Ontario), ce beau poulain châtain est le champion canadien des chevaux de deux ans en 1982, remportant sept courses sur 11, dont la Coronation Futurity. Après avoir gagné le derby de l’Arkansas, en 1983, il est l’un des favoris pour le 109e derby du Kentucky, qu’il remporte le 7 mai 1983 par deux longueurs d’avance. Il remporte neuf des 20 courses auxquelles il participe et son propriétaire récolte des bourses valant plus d’un million de dollars.
7 mai 1984 Colin Thatcher est accusé du meurtre
L’ex-ministre de l’Énergie de la Saskatchewan, Colin Thatcher, est accusé du meurtre au premier degré de son ex-épouse, Jo Ann Wilson. Le corps de la victime avait été découvert avec une balle dans la tête le 21 janvier 1983 dans le garage de la demeure de Tony Wilson, qu’elle avait épousé après avoir divorcé de Thatcher en 1979. Le député millionnaire, fils unique de l’ancien premier ministre libéral de la Saskatchewan Ross Thatcher, avait démissionné de son poste de ministre de l’Énergie à l’époque du meurtre mais avait conservé son siège à l’Assemblée législative.
Condamné à la prison à vie pour meurtre prémidité, il été libéré en novembre 2006 après 22 ans de prison.
7 mai 1987 Frappe cérémoniale de la première pièce d’un dollar
À Winnipeg, la ministre fédérale des Approvisionnements et Services, Monique Vézina, procède à la frappe cérémoniale de la nouvelle pièce d’un dollar.
Plus de 100 millions de «huards», le symbole que l’on retrouve sur la pièce d’un dollar, seront en circulation à partir du 29 juin. Plus grand que la pièce de 25 cents, le dollar se distingue également des autres pièces de monnaie par sa couleur or. Son prédécesseur, le dollar en papier, devrait avoir entièrement disparu de la circulation avant la fin de 1989.
7 mai 1989 Inauguration du Centre canadien d’architecture de Montréal
Aussi connu comme la maison Shaughnessy, cet édifice a aussi abrité l’hôpital Ste-Marry avant d’être laissé vacant. Il fut racheté par Phyllis Lambert qui voulut alors le préserver. C’est ensuite qu’il fut transformé pour devenir le centre d’architecture Canadien. L’édifice d’origine a été restauré avec grand soin alors que la nouvelle partie entoure l’ancienne.
Le premier ministre du Canada, Brian Mulroney , la vice-première ministre du Québec, Lise Bacon, et le maire de Montréal, Jean Doré, assistent à l’inauguration de ce centre dont les coûts sont évalués à 45 millions de dollars. Son financement a été assuré en grande partie par Lambert, descendante de la famille Bronfman, ainsi que par des donateurs privés et les différents paliers de gouvernement. Le CCA abrite un musée et un centre d’études comprenant une importante collection de livres, de dessins, de photographies et de documents d’archives sur l’architecture. Sa construction répond aux objectifs de conservation de Phillys Lambert puisqu’on intègre à ses locaux la résidence Shaughnessy, sauvée de la démolition par le projet du CCA.
7 mai 1995 Jacques Chirac élu président de la France
Jacques Chirac est élu président de la République française (cinquième président de la cinquième République), triomphant par un peu plus de 52 % des voix de son adversaire socialiste Lionel Jospin. À 62 ans, le maire de Paris, qui a déjà été premier ministre à deux reprises et deux fois candidat malheureux à l’Élysée, obtient un mandat de sept ans et des pouvoirs exceptionnellement étendus pour un chef d’État ou de gouvernement occidental.
7 mai 1997 Lancement du processeur Pentium 2 d’Intel
Le Pentium II est un microprocesseur de la famille x86 produit par Intel. Sorti en mai 1997, il est de la sixième génération (architecture P6), comme le Pentium Pro. Il adopte les instructions vectorielles MMX. Il était à l’origine destiné à l’ensemble de la gamme PC et stations de travail.
7 mai 1998 Apple fait le lancement de son nouvel ordinateur iMac
La machine connaîtra un succès immédiat avec des ventes de quelque 800 000 unités en quatre mois.
7 mai 1998 Daimler-Benz et américain Chrysler fusionnent
La société allemande Daimler-Benz, qui fabrique les voitures Mercedes-Benz, et le constructeur américain Chrysler fusionnent leurs activités dans une transaction évaluée à 40 milliards US. Daimler-Chrysler aura des revenus de 131 milliards US, ce qui en fera le troisième constructeur automobile au monde, derrière GM et Ford. Il s’agit de la plus importante fusion réalisée jusque-là dans l’histoire de l’industrie.
7 mai 1998 Décès de Eddie Rabbitt, 53 ans
Eddie Rabbitt, chanteur country, meurt des suites d’un cancer du poumon. Il a popularisé notamment « Drivin’ My Life Away », « I Love A Rainy Night », « Step By Step » et « You And I », cette dernière chanson avec Crystal Gayle. Plusieurs de ses compositions ont été interprétées par d’autres artistes, comme Roy Clark, Willie Nelson et Elvis Presley, qui a enregistré sa chanson « Kentucky Rain ».
7 mai 2000 Vladimir Poutine prête serment
Vladimir Poutine est officiellement devenu le deuxième président élu démocratiquement en Russie. L’ancien agent du KGB, âgé de 47 ans, a prêté serment lors d’une cérémonie tenue au Kremlin. Parmi les quelque 1 500 dignitaires réunis pour l’occasion se trouvaient l’ancien président Boris Eltsine et le Patriarche orthodoxe Alexeï II.
Quelques heures après, Vladimir Poutine a annoncé la nomination de son premier ministre. Il s’agit de Mikhail Kassianov, qui occupait les postes de ministre des Finances et de premier vice-premier ministre.
7 mai 2000 Décès de Douglas Fairbanks Jr., 90 ans
Douglas Fairbanks Jr. est un acteur, producteur et scénariste américain, né le 9 décembre 1909 à New York. Il a tourné dans 75 films, dont Catherine the Great, The Prisoner of Zenda et Sinbad the Sailor. Il a été marié pendant quatre ans à Joan Crawford. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il a servi avec le grade de commandant de vaisseau dans la flotte britannique. Au milieu des années 60, il s’est lancé en affaires en faisant l’acquisition de chaînes hôtelières. Il a aussi été président de l’organisation CARE d’aide aux sinistrés.
7 mai 2004 Décès de Rudy Maugeri
Rudy Maugeri est l’un des chanteurs et cofondateur du groupe canadien ‘The Crew-Cuts’ qui connurent de grands succès dans les années ’50 avec ‘Sh-Boom’ et ‘Earth Angel’
7 mai 2005 Marche mondiale des femmes à Québec
Des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants ont accueilli la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, arrivée par bateau en compagnie de déléguées internationales. « Nous sommes les mères de cette Charte, nous, mères de l’humanité, et à travers cette Charte, nous affirmons notre volonté de créer un monde meilleur », de dire Safiétou Diop, déléguée du Sénégal, au moment de mettre le pied sur la terre ferme.
Après une grande marche populaire, transmise de main en main à travers une chaîne humaine de plus de 2 000 femmes, la Charte mondiale des femmes pour l’humanité a été portée devant l’Assemblée nationale du Québec où des prises de parole et un spectacle ont eu lieu. « Par cette action, le mouvement des femmes du Québec rappelle ses luttes, célèbre ses victoires mais surtout dit, haut et fort, les nécessaires changements pour que les valeurs de la Charte, Égalité, Liberté, Solidarité, Justice et Paix, se réalisent pleinement au Québec et dans le monde ».
Safiétou Diop cache difficilement son émotion à sa descente du traversier qui la mène de Lévis à Québec; tenant entre ses mains un coin de la Charte mondiale des femmes, la Sénégalaise est estomaquée de voir ces milliers de personnes venues célébrer l’arrivée du document dans la capitale québécoise.
7 mai 2005 Décès de Vaclav Bostik
Vaclav Bostik est un éminent représentant de la peinture abstraite tchèque, artiste dissident sous le régime communiste.
7 mai 2006 Le magazine Rolling Stone publie sa 1 000e édition
Le magazine Rolling Stone publie sa 1 000e édition. C’est le 9 novembre 1967 qu’a paru pour la première fois le magazine édité par Jann Wenner, avec la participation du critique musical Ralph J. Gleason.
Au cours des premières années, le magazine se fait le porte-parole de la culture hippie. Il accompagne les débuts de groupes tels que Grateful Dead et fait même l’objet d’une chanson de Dr Hook and the Medicine Show : Cover of the Rolling Stone.
7 mai 2006 500e de son spectacle à Las Vegas – Une statue de Céline grandeur nature!
Pour marquer la 500e représentation de son spectacle A New Day, à Las Vegas, la chanteuse québécoise a eu l’honneur de se voir présenter une statue d’elle-même en cire!
Le second personnage de cire de Céline Dion est inauguré au Caesars Palace, Las Vegas (Nevada), par la chanteuse québécoise, une première statue de la chanteuse québécoise avait déjà été inaugurée au Musée Grévin à Paris le 6 février dernier; c’est à l’occasion de la 500e représentation de son spectacle « A New Day », à l’affiche jusqu’à fin 2007, que cette intronisation a eu lieu dans le hall du Colosseum, la salle de 4 000 places construite à l’intention de l’artiste pour ce spectacle débuté en 2003.
7 mai 2007 Dossier du Mont-Orford
Le gouvernement Charest fait volte-face dans le controversé dossier du Mont-Orford et met un terme au processus d’appel d’offres qui devait prendre fin le 15 mai. Québec rachètera le bail signé avec Mont-Orford Inc., et la SEPAQ (Société des établissements de plein air du Québec) prendra en charge sans les développer le domaine skiable et le golf. La MRC de Memphrémagog disposera de deux ans pour trouver un projet récréotouristique sur lequel pourront être d’accord les intervenants de la région.
7 mai 2007 Décès de Zola Tailor
Zola Tailor, chanteuse née le 17 mars 1938, est la seule membre féminin à se joindre au célèbre groupe The Platters dont les origines remontent aux années 50.
7 mai 2008 Dmitri Anatolievitch Medvedev entre en fonction
Dmitri Anatolievitch Medvedev, né le 14 septembre 1965 à Leningrad, est le 3e président de Russie, élu le 2 mars 2008. Il est entré officiellement en fonction le 7 mai 2008.
Le nouveau président de Russie Dmitri Medvedev prend ses fonctions en promettant plus de «libertés», mais il devra partager le pouvoir avec son prédécesseur Vladimir Poutine, qui va garder d’énormes prérogatives comme premier ministre.
À 42 ans, Dmitri Medvedev devient le troisième et le plus jeune président de Russie après Boris Eltsine (1991-1999) et Vladimir Poutine (2000-2008), incarnant l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle génération qui a commencé sa vie d’adulte après la chute de l’URSS.
7 mai 2008 L’Impact de Montréal a un nouveau stade
L’Impact de Montréal a un nouveau stade, présenté aux médias moins de deux semaines avant la nouvelle saison locale de l’équipe de soccer. Le stade Saputo, d’une capacité de 13 000 spectateurs, a été réalisé au coût de 15 millions de dollars, dont la moitié a été financée par la famille Saputo et l’autre moitié par emprunt.
7 mai 2008 La gouverneure générale Michaëlle Jean lance en France les festivités du 400e anniversaire de Québec
Les souverainistes sont furieux que Michaëlle Jean, chef de l’État canadien et représentante de la Couronne britannique au Canada, sera au départ de dizaines de voiliers, à La Rochelle, direction Québec, pour le 400e. Mais pas Jean Charest. La députée péquiste Agnès Maltais est dans tous ses états.
Au Canada anglais, c’est le chroniqueur Allan Fotheringham qui souligne le fait que la chef de l’État canadien représente une ville vieille dame anglaise qui vit de l’autre côté de l’Atlantique.
7 mai 2009 En Afghanistan, visite surprise de Harper à Kandahar
- Harper a fait une visite éclair à Kandahar aujourd’hui. Arrivé sur la base aérienne (KAF) vers 9 h, il est reparti en fin de journée. À sa troisième visite en Afghanistan depuis qu’il est premier ministre, Stephen Harper a dit voir des progrès.
«Avant que vous veniez ici, les talibans contrôlaient ce pays comme un goulag médiéval. Ils gardaient les Afghans pauvres et non éduqués. Ils traitaient les femmes et les filles comme des sous-humains. Maintenant, la démocratie s’installe, les activités économiques reprennent et les enfants retournent à l’école», a-t-il dit.
7 mai 2009 Des milliers de personnes évacuées à Santa Barbara en Californie
Plusieurs milliers de personnes ont été contraintes de quitter leur logement dans la région de Santa Barbara en Californie, où un incendie attisé par des vents violents a détruit plusieurs maisons.
L’incendie a pris de l’ampleur hier après-midi alors que les rafales de vent atteignaient 80km/h, selon le capitaine des services de lutte contre les incendies du comté de Santa Barbara, David Sadecki. Les flammes ont parcouru 200 hectares et entraîné l’évacuation de plusieurs milliers d’habitations.
D’après Drew Sugars, porte-parole des services du shérif du comté de Santa Barbara, 5 430 habitations ont fait l’objet d’une évacuation obligatoire, le nombre des occupants de ces logements étant estimé à 13 575.
Le gouverneur de l’État de Californie, Arnold Schwarzenegger, a décrété l’état d’urgence tandis que le service national météorologique a brandi un drapeau rouge mettant en garde contre des dangers d’incendie et faisant état d’un risque de vents violents jusqu’à demain matin.
7 mai 2009 Luc Plamondon honoré à l’Assemblée nationale du Québec
Le compositeur Luc Plamondon reçoit la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale à Québec pour souligner les 30 ans de l’opéra rock Starmania.
7 mai 2010 Entrée de l’Impact dans la MLS, c’est officiel
Après deux ans et demi d’une saga digne d’un roman-savon américain, l’Impact et la Major League Soccer sont finalement sur la même longueur d’onde. La formation montréalaise fera son entrée, dès 2012, dans la MLS (Major League Soccer), considérée comme étant la ligue de soccer la plus puissante en Amérique du Nord. Lancée en 1996, la Major League Soccer entre tranquillement dans sa phase d’adolescence. Sa structure, tout comme ses ambitions, ne cessent d’évoluer au fil des ans. À commencer par le nombre d’équipes. Si la MLS n’abritait que 13 équipes en 2005, elles seront 19 à se disputer le trophée Philip Anschutz en 2012. Trois de ces équipes sont situées au Canada, soit Toronto (2006), Vancouver (2011) et enfin Montréal (2012).
7 mai 2012 Assermentation de Vladimir Poutine
« Je jure, en tant que président de la Fédération de Russie, de respecter les droits et libertés du peuple et du citoyen. » La main droite sur la Constitution, Vladimir Poutine a prêté lundi 7 mai serment sous les dorures du Kremlin.
Une cérémonie qu’il connaît bien : quatre ans après avoir quitté la présidence, après deux premiers mandats entre 2000 et 2008, il a cette fois été élu pour six ans. Et, selon un récent sondage, près d’un tiers des Russes s’attend à ce qu’il reste au pouvoir pour deux mandats, jusqu’en 2024.
7 mai 2015 Omar Khadr libéré sous caution
Après 13 ans passés derrière les barreaux à Guantanamo Bay et au Canada, Omar Khadr a été libéré sous caution, jeudi, en attendant l’audition aux États-Unis de l’appel de sa condamnation pour crimes de guerre. La juge Myra Bielby, de la Cour d’appel de l’Alberta, n’aura donc pas été convaincue par les arguments d’Ottawa, qui plaidait mardi que la libération de M. Khadr constituerait une menace à la sécurité publique et nuirait aux bonnes relations du Canada avec les autres pays.
Recherches: Nadeige CAJUSTE et Stéphanie RIGAUD
Sources: 366jours.free.fr / sudouest.fr / lessignets.fr / fr.news.yahoo.com / alterpresse.org / haiti-reference.com/haitilibre.com/isere-annuaire.com / http://fr.wikipedia.org / http://www.haiticulture.ch / http://www.ephemeride.com / http://www.magicmaman.com/prenom/,adelphe,2006200,10968.asp /