Des investissements du Bangladesh en Haïti pourront créer plus de 6,500 emplois dans le textile
La création de plus de 6,500 emplois dans le secteur textile est attendue dans l’économie haïtienne d’un important investissement d’une compagnie Bangladeshi, Ha-Meem Group, qui manifeste l’intérêt d’exploiter les potentialités d’Haïti dans ce secteur, la main d’œuvre haïtienne à bon marché et cet accord préférentiel (Hope II) entre Haïti et les Etats-Unis pour les produits textiles.
En effet, suite à la visite en Haïti d’une délégation d’hommes d’affaires du Bangladesh en août dernier, le président de l’Association des Industries d’Haïti (ADIH), M. Georges B. Sassine, a dirigé une importante délégation au Bangladesh, composée essentiellement des cadres de la SONAPI, afin d’attirer de nouveaux investisseurs vers le secteur textile, selon ce qu’a rapporté hier l’agence en ligne Haïti Libre.
Lors de sa visite au Bangladesh, la délégation de l’ADIH a pu procéder à la signature d’un ensemble d’accords de partenariat avec la société Ha-Meem Group. Ces accords vont permettre de créer environ 7,000 emplois supplémentaires dans le textile, selon le numéro 1 de l’ADIH.
Le ministre du commerce du Bangladesh a confirmé que la compagnie Ha-Meem Group, l’un des principaux producteurs de vêtements, a déjà décidé d’investir en Haïti. Cette société est l’une des plus grandes entreprises évoluant dans le secteur textile au Bangladesh qui produit 7 millions de pièces de vêtements tissés par mois et qui emploie environ 50,000 travailleurs dans 26 usines.
Il faut rappeler que le secteur textile en Haïti représente plus de 85% des exportations totales du pays et le nombre d’emplois que génère ce secteur a atteint la barre de 40,000 au mois d’Aout 2015.
La démarche de l’ADIH pour le développement du secteur textile en Haïti est louable et ces investissements du Bangladesh favoriseront une augmentation d’environ 17% des emplois crées dans ce secteur. Cependant, il faut aussi promouvoir une diversification des exportations du pays et attirer des investissements étrangers vers d’autres secteurs comme l’agriculture, l’agro-industrie et le tourisme pour plus de créations d’emplois dans l’économie et une amélioration des conditions de vies dans le pays.
Riphard Serent, MPA
Economiste
