Haïti-Matthew : Port Salut, d’une ville touristique à une ville de tentes ? S.O.S. en faveur d’un relèvement de la Côte Sud
P-au-P, 24 oct. 2016 [AlterPresse] | Photos : Gotson Pierre— L’incertitude plane sur l’avenir de Port-Salut (Sud), région à forte potentialité touristique, notamment pour ses plages magnifiques, dévastée, les 3 et 4 octobre derniers, par l’ouragan Matthew.
« Port Salut est une ville touristique, nous ne voulons pas qu’elle devienne une République de tentes au même titre que Port-au-Prince », craint l’ex-sénateur du Sud, Yvon Feuillé, debout devant les ruines de quelques maisons.
La commune est complètement dévastée presqu’à l’image de plusieurs autres zones affectées dans le département du Sud.
Même les maisons en dur n’ont pas été épargnées, déplore Feuillé.
Un S.O.S. est lancé à l’État pour mettre en oeuvre des actions de relèvement de la Côte Sud.
« Il faut qu’il y ait un accompagnement réel de la population de façon à pouvoir recommencer avec des constructions qui répondent aux normes para-cyclonique et parasismique », souhaite l’ex-sénateur.
« Nous avions vécu une situation infernale, j’avais l’impression que c’était un gros camion roulant à 220 km/heure qui heurtait ma maison », décrit-il.
Les habitantes et habitants font face à des problèmes d’accès à l’eau, là a nourriture, l’électricité et ne bénéficient d’aucun accompagnement notamment pour la reconstruction de leurs maisons, rapporte-t-il.
Feuillé déplore une situation d’insalubrité qui existe dans les villes touchées ainsi que l’érosion qui affecte la plage de Port Salut et le littoral des Cayes.
Pour sa part, une commerçante qui entreprend des activités sur la plage Pointe Sable exhorte l’État à procéder au déblayage du lieu, afin de faciliter la reprise des activités dans la zone et de permettre aux visiteurs de trouver un espace pour se récréer.
Après la perte, en grande partie, de son dépôt de marchandise, elle envisage de faire un prêt à la banque pour relancer ses affaires.
« Mes réfrigérateurs servant à conserver………lire la suite sur alterpresse.org