Jérémie: La distribution de l’aide retardée par les dégats

Par AFP

Jérémie (Haïti) – Des hélicoptères militaires américains augmentent la cadence de livraison d’aide humanitaire dans le sud de Haïti ravagé par l’ouragan Matthew, mais les routes encore coupées et les barricades dressées par des habitants affamés compliquent l’acheminement vers les sinistrés.

« Quand vous n’avez aucun moyen de communication, pas de radio, ni de téléphone, pas de routes ni même un endroit où faire atterrir un hélicoptère, cela explique les retards », explique à l’AFP Jean-Luc Poncelet, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Haïti.

Les dévastations causées par Matthew dans le sud et l’ouest de la péninsule de Tiburon sont « vraiment catastrophiques », poursuit-t-il après son arrivée dans un aéroport desservant Jérémie, l’une des villes les plus touchées par la tempête.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) rencontre les mêmes difficultés tandis que son personnel cherche à accroître l’approvisionnement des habitants.

« Des ponts sont effondrés, les routes sont difficiles, il n’y aucune communication », relève Alexis Masciarelli, porte-parole du PAM, également à l’aéroport.

Aux réserves déjà stationnées sur place, 25 tonnes ont été transportées à Jérémie et encore plus vers Les Cayes, troisième ville du pays très touchée aussi.

Au moins 372 personnes ont été tuées en Haïti, a indiqué lundi la protection civile. Un bilan encore très provisoire car de nombreux endroits sont encore peu ou pas accessibles.

L’ONU estime que 1,4 million de personnes ont besoin d’une aide urgente dans le pays le plus pauvre de la Caraïbe.

Plusieurs pays, notamment la France et les Etats-Unis, ont déjà envoyé des provisions, des équipements et du matériel d’urgence.

Mais une semaine après l’arrivée de Matthew, de nombreuses victimes n’ont toujours rien reçu. Elles n’ont plus de quoi se nourrir, ni de toit et boivent une eau insalubre. Plantations agricoles et animaux d’élevage ont été décimés.

Sur la route principale traversant le centre montagneux de la péninsule, des habitants de villages ravagés ont érigé des barricades faites de troncs d’arbres et de débris pour empêcher……lire la suite radiotelevisioncaraibes.com

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