Haïti-Droits humains : Des familles déplacées appellent les autorités à assurer leur protection au camp Acra 1

 Des familles déplacées du camp Acra 1 (Pétionville, est de Port-au-Prince) lancent un SOS aux autorités haïtiennes en vue d’assurer leur protection face à des menaces persistantes d’incendie, apprend AlterPresse.

Un homme qui prétend être le gardien du terrain, aurait menacé de mettre le feu aux abris de fortune de ces personnes rescapées si elles ne veulent pas quitter définitivement l’espace.

Les familles déplacées du Camp Acra 1 ont déjà eu à faire face à un incendie le 16 février dernier et ont été contraintes de rester sur les lieux, n’ayant nulle part où aller. Avant le drame, environ 930 familles y vivaient. Plus de 900 tentes avaient été totalement détruites.

L’incendie est survenu dans le contexte de la tenue du sommet de la Caricom réalisé les 18 et 19 février 2013, au Karibe convention center, un hôtel situé près du camp.

Une cinquantaine de familles laissées-pour-compte, sans assistance et sans protection, vivent toujours dans l’angoisse d’un nouveau drame face aux menaces supposées du prétendu gardien.

Ces familles qui ont tout perdu dans le sinistre du 16 février dorment la nuit dans de grosses tentes qui servent d’église pendant la journée. D’autres, par contre, se réfugient, chaque soir, chez des amis ou des proches.

Jusqu’à présent, aucune visite de solidarité n’a été effectuée par la Mairie de Pétionville encore moins des élus de la circonscription.

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), qui promeut la cause des déplacés, demande à l’Etat d’offrir un appui psychosocial aux victimes du Camp Acra 1 et de combattre l’impunité en poursuivant les auteurs présumés de l’incendie.

Le groupe de défense des droits humains exhorte aussi le gouvernement haïtien à garantir la protection des personnes déplacées vivant dans les camps afin qu’elles ne soient plus sujettes à de telles violences aussi bien de la part d’agents publics que privés.

Jusqu’à présent, 347, 284 personnes déplacées vivent toujours dans les camps soit 87, 750 ménages répartis sur 450 sites, selon les dernières statistiques officielles. (alterpresse.org)

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