Obama a trahi Haïti, dénonce la communauté haïtiano-américaine
Source Patrick St PRE | Le Nouvelliste
En réaction à l’annonce, le jeudi 22 septembre 2016, de la décision du Département de la Sécurité territoriale des États-Unis (DHS) de reprendre pleinement les expulsions d’immigrants haïtiens sans-papiers, l’association « Fanm Ayisyen nan Miyami » (FANM) a donné une conférence de presse ce jeudi, pour exprimer son mécontentement.
« La communauté haïtiano-américaine et alliés sont outrés par l’annonce aujourd’hui, de la reprise tout à fait inappropriée des expulsions vers Haïti des personnes sans casier judiciaire », peut-on lire dans le communiqué annonçant cette conférence de presse. Pour l’association FANM, la déclaration du Secrétaire Jeh Johnson sur les conditions en Haïti qui s’étaient «suffisamment améliorées pour permettre au gouvernement américain de déporter les ressortissants haïtiens sur une base plus régulière », est tout à fait inexacte, non étayée par des faits économiques ou politiques, et va à l’encontre de l’épidémie du choléra en Haïti.
« Au contraire, c’est impossible pour Haïti de loger, de nourrir et de fournir un emploi à ces gens », proteste FANM dans le communiqué. La reprise des expulsions va maintenant ajouter aux problèmes d’Haïti et menace de déstabiliser encore plus la nation, qui est au milieu d’une crise politique; ce qui est aussi mauvais pour la sécurité nationale des États-Unis. Haïti n’a pas totalement récupéré du tremblement de terre dévastateur de 2010 et il a été et reste dans la tourmente politique.
Après le tragique tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, explique le communiqué du DHS, l’Agence américaine de l’Immigration et des Douanes (U.S. Immigration and Customs Enforcement – ICE), avait temporairement cessé le processus de déportation de citoyens haïtiens. Depuis lors, poursuit le Secrétaire Johnson, de qui cette décision émane, la situation en Haïti s’est raisonnablement améliorée pour permettre au gouvernement américain de déporter les citoyens haïtiens sur une base plus régulière, en accord avec les pratiques en vigueur pour les ressortissants d’autres pays.
« Ce changement de politique ne pouvait tomber à un pire moment. Haïti est encore……lire la suite sur lenouvelliste.com