Haïti – Politique : Le PRI, mal pris, dénonce…
Dans une lettre ouverte, le Groupe minoritaire des députés « Parlementaires pour le Renforcement Institutionnel » (PRI), annonce une session législative des plus difficile, notamment pour la Chambre des députés. Le PRI reproche au Groupe majoritaire, favorable au Gouvernement « Parlementaires pour la Stabilité et le Progrès » (PSP) », d’avoir pris le contrôle du Bureau et de toutes les Commissions parlementaires.
Dans sa lettre, le PRI explique « […] le Groupe PSP, en plus de rafler tous les postes au Bureau de la Chambre Basse ; ce qui n’est pas illégal mais inélégant et glouton ; accapare aussi la direction des 12 Commissions permanentes de cette institution indispensable au fonctionnement efficace et efficient du Parlement haïtien. Or l’Article 44 du règlement intérieur de la Chambre des Députés fait obligation au Bureau de former chaque année, au début de la première session ordinaire et sur proposition des Présidents de groupe, les Commissions permanentes, en s’attachant à reproduire au sein de chacune d’elles, la composition politique de la Chambre des Députés.
Le Groupe PRI, par l’entremise de son Président, a proposé au Bureau qu’il lui soit accordé les présidences et les secrétariats des Commissions Santé Publique et Population, Planification et Coopération Externe et Ethique et Anti-corruption que ses membres assuraient déjà au cours de l’année législative précédente. Il a par ailleurs fait valoir que la présidence et le secrétariat de la Commission Ethique et Anti-corruption lui reviennent de droit, puisque le groupe présidentiel ne pourra véritablement contrôler ni le gouvernement qu’il soutient de manière inconditionnelle, ni l’administration du Bureau composé uniquement de ses membres. Mais aucune de ses propositions n’a été prise en compte […]
De ce fait, le groupe PRI, malgré son attachement à la démocratie participative, n’a pas cru opportun et digne de sa part de proposer des membres pour la formation de la Commission bicamérale, devant statuer sur le choix des représentants du Pouvoir législatif au sein de l’organe devant organiser les prochaines élections. Notre position est d’autant plus fondée et raisonnable, que cette question n’a même pas été soumise voir débattue à l’Assemblée […] Aussi déclarons-nous nulle et non avenue, la formation illégale des Commissions permanentes, ainsi que la désignation des 9 députés devant faire partie de la Commission bicamérale […] ».
Source: http://www.haitilibre.com