L’ONU organise une conférence sur la réduction des risques de désastres

Une conférence internationale sur la réduction des risques de catastrophes se tiendra du 10 au 13 mai à Genève en présence de quelque 2.000 responsables politiques et des affaires pour tirer les leçons des récents désastres, a annoncé lundi l’ONU.

Pour les Nations Unies, après une année marquée par des catastrophes naturelles particulièrement violentes entre le séisme en Haïti, celui au Chili, les inondations au Pakistan, en Australie et dernièrement le tremblement de terre et tsunami au Japon, mieux prévenir les risques est devenue « une priorité » qui doit être entendue de toute urgence par les gouvernements.

Tous ces évènements « furent des leçons tragiques mais bonnes », a expliqué la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la prévention des catastrophes, Margareta Wahlström.

« Ce que nous espérons vraiment est d’obtenir des engagements politiques… cela doit être une priorité », a-t-elle ajouté, faisant valoir les coûts économiques énormes de ces désastres mais aussi les risques d’instabilité sociale qu’ils font peser et leurs possibles conséquences politiques.

Les catastrophes au Japon ont été en cela riches en enseignements, selon la responsable. « Le système de prévention a fonctionné même si le séisme a été gigantesque. Des vies ont été sauvées. Environ 27.000 personnes sont mortes, ce qui est tragique et beaucoup trop », a poursuivi Mme Wahlström.

« Mais je peux vous assurer qu’il y avait un potentiel de beaucoup plus de personnes tuées si les Japonais n’avaient pas été si bien entraînés et disciplinés », a-t-elle insisté.

« Ce qui apparaît vraiment clairement après cela est que la façon dont on évalue les risques doit être revue de même que leur planification. On ne peut pas éliminer tous les risques mais les gouvernements doivent prendre les décisions » nécessaires, a exhorté la responsable onusienne, reconnaissant que la compréhension de ces enjeux était nettement meilleure aujourd’hui qu’il y a quelques années.

« Les pays doivent cesser de traiter les désastres comme des surprises », a-t-elle estimé.

Les quelque 2.000 personnes, dont une vingtaine de ministres ainsi que des hauts représentants du secteur privé, attendues à Genève pour la troisième conférence sur la prévention des risques depuis 2007, seront ainsi invitées à réfléchir aux moyens d’améliorer les systèmes de prévention existants.

AFP