Poussée surprise des créations d’emplois aux Etats-Unis: bonne nouvelle pour la diaspora haïtienne

 

A environ 2 mois des élections présidentielles aux Etats-Unis, l’économie américaine continue d’afficher des performances satisfaisantes, notamment au niveau du marché du travail, selon les derniers chiffres publiés ce weekend dernier par le département du travail.

En effet, les créations d’emplois ont connu une poussée surprise en juillet dernier aux Etats-Unis. Le taux de chômage est censé rester stable à moins de 5%, soit un niveau inférieur à celui de l’Australie, de l’Allemagne, mais proche de celui de l’Angleterre.

L’économie américaine a créé en Juillet dernier 255 000 emplois de plus qu’elle n’en a détruits, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 180 000 emplois. Il faut dire que les chiffres de juin et de mai dernier, sur le nombre d’emplois créés dans l’économie américaine, ont en outre été révisés en hausse, à respectivement 292 000 et 24 000 contre 287 000 et 11 000 précédemment.

Le taux de chômage s’est par ailleurs maintenu à 4,9% malgré une augmentation de la population active et globalement, le nombre de personnes sans emploi aux Etats-Unis a reculé par rapport à juin pour s’établir à 7,8 millions en juillet. Néanmoins, certains, comme Bloomberg, critiquent la qualité de ces emplois créés en Juillet dernier aux Etats-Unis, dénommés  »cheap jobs » des emplois destinés au moins éduqués, à des hispaniques, des jeunes et des sous-diplômés.

Il faut dire que le secteur des services a été une nouvelle fois la locomotive des embauches aux USA, notamment dans le secteur des aides aux entreprises (70 000), du loisir (45 000), de la santé (43 000) et de la finance (18 000).

Certains analystes économiques croient que ces bons chiffres devraient rassurer les marchés et la banque centrale américaine (Fed) qui devra décider sur ses taux directeurs très bientôt.

Cette performance du marché de l’emploi aux USA constitue également une bonne nouvelle pour la diaspora haïtienne qui continue de financer nos importations à hauteur d’environ 2 milliards de dollars par an avec les transferts privés représentant environ 25% de notre produit intérieur brut. Donc à partir de l’année prochaine, lorsque le pays sera stable politiquement, ce qu’on espère bien, il faudra venir avec de nouvelles formules, de nouvelles politiques à travers des lois solides pour mieux intégrer cette diaspora dans la vie politique, économique et environnementale du pays.

Riphard Serent, MPA (Policy)                           

Economiste

riphardserent@gmail.com

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