La République Dominicaine parmi les pays de la région avec des taux de chômage plus faibles
Selon un rapport travail conjoint de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur l’emploi en Amérique latine et dans les Caraïbes, la République Dominicaine (RD) fait partie du groupe des pays d’Amérique latine qui ont connu une forte baisse du taux de chômage au cours des 10 dernières années.
En effet, le taux de chômage urbain en RD est passé de 7,3% en 2005 à 6,9% en 2015. Alors que la moyenne pour l’Amérique latine et les Caraïbes est de 6,5% en 2015 contre un taux de 9% en 2005. Toutefois, les écarts entre les sexes en République dominicaine sont très marqués avec un taux de chômage 5% pour les hommes contre un taux de 9,6% pour les femmes.
D’autre part, le taux moyen de participation urbaine sur la période 2005-2015 est passé de 50,4% à 54,0%. Alors que dans la région, ce taux est passé de 59,7% à 60,0%. A rappeler que le taux mesure le degré de participation de la population sur le marché du travail.
Toujours selon cette étude de la CEPALC et l’OIT, la baisse du taux de chômage est expliqué par une augmentation du taux d’emploi comme c’est le cas de Bahamas, la Barbade, le Belize, le Mexique, le Paraguay et la République Dominicaine, tandis qu’en Argentine, au Chili et au Venezuela la baisse du chômage est principalement due à la contraction du taux de participation.
Au niveau général, l’analyse explique que la situation dans les différents pays étudiés était hétérogène. L’étude a aussi révélé que dans les pays d’Amérique centrale, le Mexique, la République dominicaine et certains pays de la Caraïbes, le marché du travail était généralement plus favorable que dans les pays d’Amérique du Sud, dont la performance a été affectée, entre autres facteurs, par l’impact de l’inflation et l’environnement externe sur l’activité économique.
Les statistiques sur l’emploi et le chômage en Haïti ne sont ni exactes, ni régulières ni récentes, mais le ralentissement économique et la faiblesse des investissements publics nous donnent une idée de la situation. Nous sommes très loin de la moyenne de la région ou du faible taux de chômage de nos voisins. L’emploi n’a jamais été une priorité des politiques publiques dans ce pays. Et il ne sera peut être pas dans les mois à venir. On est plutôt contraint à gérer des urgences, à calmer des salariés mécontents, des résidents insatisfaits, à réhabiliter des ponts effondrés ou à nettoyer des canaux.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000