Haïti : Pour la sauvegarde des acquis du tourisme haïtien
Source Godson LUBRUN / lubrungodson@yahoo.fr || hpnhaiti.com
Des chiffres rendus publics par le CaribbeanTourism Organisation (CTO), branche régionale de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) sur l’état de ce secteur dans les Caraïbes en ce début 2016, font état d’une augmentation du nombre des arrivées des touristes de séjour en Haïti de 10.9 % en 2015 par rapport à l’année précédente. Une variation qui situe le flux total d’arrivées de cette catégorie à plus d’un demi-million de visiteurs chaque année, soit 515 804 en 2015.
Ce constat d’augmentation reste également intact dans un autre domaine particulier considéré par l’organisme hémisphérique de tourisme CTO que sont les croisières où Haïti enregistre au port de Labadie, dans le Nord, l’arrivée de 673 501 croisiéristes en 2015. Ce qui équivaut à 2% de croissance par rapport à 2014.
Rien que ces faits, ayant rapport au nombre de touristes de séjours ou croisiéristes arrivés dans le pays, marquent un sursaut sinon un réveil de la léthargie dans laquelle est plongé le secteur touristique haïtien depuis ses années de gloire datant de 1970. A un moment où les yeux sont rivés sur les politiques pour remettre les pendules à l’heure quant à la stabilité du pays en plein cœur de cette transition, il s’avère important de se fixer sur le lendemain du secteur touristique haitien sur lequel, rappelons-le, beaucoup d’États misent gros de nos jours.
Le tourisme peut contribuer indiscutablement à la relance de l’économie de par son caractère transversal. Pour y arriver toutefois, une démarche plus structurelle au niveau de l’État s’impose. Il s’agit, dans le court terme, de poser les jalons pour la pérennisation des avancées réalisées dans ce secteur jusqu’ici et de formuler des idéaux communs pour l’avenir. Une tâche incombée tant au secteur privé qu’au secteur public.
Dans cette veine, quatre (4) actions récurrentes s’installent dans cette courte période de transition politique.
1-Adoption d’un cadre normatif en remplacement des décrets obsolètes datant de la fin des années 70 régulant la quasi-totalité du secteur
La refonte du corpus de textes légaux règlementant l’ensemble de l’activité touristique notamment les sous-secteurs de l’hôtellerie, la restauration, les agences de voyages et les lignes aériennes, en tenant compte des paramètres actuels et de l’évolution des échanges entre opérateurs et clients ou encore entre l’État et les autres acteurs du secteur.
De bons règlements ont la vertu de garder durablement les avancées et de rassurer les investissements qui seront consentis. Dans toute société démocratique c’est la loi qui fixe les règles du jeu. Le secteur touristique haïtien bien que souffrant d’une carence de lois actualisées n’échappe cependant pas à ce principe.
L’Exécutif et le législatif ainsi que le secteur privé touristique doivent s’accorder sur des projets de lois ou propositions de lois visant à un fonctionnement viable et durable du secteur touristique haïtien.
2-Promotion des Investissements de tout acabit pour consolider les acquis
L’attirance des investissements privés est l’apanage de l’État dans sa quête d’opportunités économiques dans la perspective de développement à grande échelle. A travers la loi du 22 août 2002 portant sur le Code des Investissements modifiant le décret du 30 octobre 1989 relatif audit Code, l’État a pour obligation de promouvoir des initiatives visant à susceptibles de générer la croissance et le développement économique. Dans le secteur touristique, les futurs entrepreneurs doivent bénéficier de l’accompagnement de l’État dans l’élaboration de projets viables et dans la recherche de fonds pour leur réalisation ainsi que, dans leur exécution des projets. Un pays comme le nôtre où les capitaux se font de plus en plus rares, une telle campagne de promotion des investissements à succès viserait lire la suite sur hpnhaiti.com