Haïti/Population : Les femmes peuvent contribuer à la lutte contre les changements climatiques, selon l’ONU
Par Djems Olivier
Les femmes ont le pouvoir de se mobiliser contre les changements climatiques, toutefois ce potentiel ne peut se concrétiser qu’à travers des politiques qui leur confèrent l’autonomie. C’est en substance ce qu’on retient du rapport 2009 sur l’état de la population mondiale, publié par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
« Face à un monde qui change : les femmes, la population et le climat » est le titre de ce rapport, qui a été présenté en Haïti ce 20 novembre 2009.
Ce rapport porte sur l’effet des changements climatiques, sur les communautés et les femmes.
Le premier ministre haïtien Jean Max Bellerive considère les femmes comme l’une des principales victimes du phénomène de changements climatiques qui, selon lui, commence par avoir des impacts sur Haïti.
A titre d’exemple, le chef du gouvernement cite les cyclones en série qui ont dévasté à plusieurs reprises les récoltes des agriculteurs haïtiens et qui ont mis en danger la vie de la population.
Même dans les grands travaux de construction, Jean Max Bellerive pense qu’il faut tenir de la montée des eaux et/ou des changements climatiques.
La lutte contre les changements climatiques n’est pas seulement une question technologique ou financière, elle comporte également une dimension démographique qui mérite d’être intégrée dans la politique, selon le rapport de l’UNFPA.
« Il ne faut pas regarder seulement les aspects technologiques, il faut regarder les aspects humains, il faut renforcer le rôle des femmes dans la société parce qu’elles ont des solutions très pratiques à apporter », affirme Tania Patriota, représentante de l’UNFPA en Haïti.
Les gaz à effet de serre, selon Tania Patriota, sont produits par les pays du Nord ainsi que par les grandes capitales des pays du Sud. En ce sens, la fonctionnaire onusienne appelle à l’engagement de toutes et de tous en vue de faire face aux problèmes du changement climatique qui menacent l’humanité.
« Il y a des communautés, il y a des groupes dans le monde qui sont plus vulnérables aux changements climatiques. Ce ne sont pas les mêmes personnes qui produisent les gaz à effet de serre, ce sont les populations qui sont, au contraire, entrain de subir l’impact de ces changements climatiques », indique Mme Patriota.
Tout comme le premier ministre Jean Max Bellerive, la représentante de l’UNFPA place Haïti parmi les pays les plus exposés au changement climatique.
En 2009, la population haïtienne est estimée à environ 10 millions habitants, selon ce rapport du Fonds des Nations Unies pour la population. 48% de cette population vivent en milieu urbain, tandis que le taux de croissance urbaine est de 4,7% pour la période 2005-2010. [dol/rv2000]