Haïti-Élections : Manifestation contre le candidat Jovenel Moïse à New-York
P-au-P., 21 nov. 2015 [AlterPresse] — Plusieurs dizaines d’Haïtiens ont manifesté, samedi soir 21 novembre 2015, devant Manor Palace, où Jovenel Moïse, candidat à la présidence d’Haïti du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, participait à une activité, apprend AlterPresse.
Moïse est arrivé, le vendredi 20 novembre 2015, à New-York, suite à une série de visites dans des régions du pays, où il « continue de dialoguer avec toutes les couches de la population », annonce-t-il sur sa page Facebook.
« Les hommes de la banane ont échoué », ont scandé les manifestants de New-York, faisant allusion au slogan de campagne de Jovenel Moise, agro-entrepreneur, qui se fait appeler Nèg bannann nan (l’homme de la banane).
Les protestataires ont brandi des pancartes et scandé des slogans hostiles au président du Conseil électoral provisoire (Cep), Pierre-Louis Opont, au président de la république, Michel Martelly, et au premier ministre Evans Paul.
Suite à sa rencontre avec des membres de la communauté haïtienne à Manor Palace, Jovenel Moïse a salué, sur son compte Twitter, le « support » reçu de la part de ses « confrères » de New-York.
Depuis plus deux semaines, des manifestations se poursuivent, principalement à Port-au-Prince, pour contraindre le Cep à évaluer les résultats de la présidentielle du 25 octobre 2015, considérés comme frauduleux par plusieurs partis politiques et des organisations nationales d’observation.
La mobilisation est orchestrée par 8 candidats à la présidence, dont Jude Celestin, placé en deuxième position dans les résultats préliminaires publiés par le Cep.
La manifestation de l’opposition du vendredi 20 novembre 2015 a été attaquée à coups de pierres et bouteilles, au niveau de Delmas 95 (périphérie est), par des individus non identifiés. Un véhicule a été incendié et un manifestant a trouvé la mort.
La police a violemment dispersé la manifestation du mercredi 18 novembre 2015, devant le Cep à Pétionville (périphérie est), au cours de laquelle lire la suite sur alterpresse.org