Monde – Économie: La discrimination contre les femmes comme facteur de pauvreté
Dans 100 pays à travers le monde, il est interdit aux femmes d’exercer certaines professions. Dans plus 150 pays, il existe au moins une loi qui discrimine les femmes. Seulement 18 pays sont libres de toutes les lois discriminatoires contre les femmes.
Une nouvelle étude du Groupe de la Banque mondiale Femmes, Business et la loi 2016, montre que dans 32 pays les femmes ne peuvent pas demander un passeport de la même manière que les hommes, et que dans 18 pays les femmes ne peuvent pas obtenir un emploi si leurs maris n’estiment pas que cet emploi soit bénéfique à leurs familles. Dans 59 pays, il n’y a pas de lois contre le harcèlement sexuel au travail.
Des recherches suggèrent donc quand il est permis aux femmes d’occuper un emploi de leur choix, quand ils ont accès aux services financiers et quand elles sont protégés par la loi, la violence domestique, et sont économiquement autonome, elles vivent plus longtemps. Une situation qui peut avoir de l’influence sur le revenu des ménages. Aussi, plus le nombre de filles scolarisées est élevé, plus il sera avantageux pour l’éducation des enfants, ce qui en retour aura des incidences sur la compétitivité.
Alors que les femmes en Amérique latine et dans les Caraïbes se heurtent encore à de nombreux obstacles au progrès économique et continuent de souffrir des niveaux élevés de violence par leurs maris ou partenaires, il faut admettre tout de même qu’il y a eu des progrès considérables.
Bref, un ensemble d’éléments qui font ressortir le lien entre la réduction de la pauvreté et de l’égalité des sexes est étroite. Les décideurs ont le choix. Ils peuvent supprimer de leurs pratiques et de leurs systèmes de toute loi discriminatoire à l’égard des femmes, où ils peuvent continuer avec le statu quo et de condamner ainsi toutes les sociétés à être plus pauvres que ce qu’elles devraient être.