Monde – Économie/Éducation: Une étude confirme que la pauvreté affecte le cerveau des enfants

Grandir dans la pauvreté a longtemps été associée au faible rendement scolaire, maintenant il y a plus de preuves que les enfants peuvent souffrir des conséquences physiques réels, comme les effets négatifs sur les cerveaux à cause de faible revenu familial.

Une analyse de plusieurs centaines de cas sur Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) cérébrale a révélé que les enfants issus de ménages pauvres ont moins de matière grise dans les zones responsables des fonctions qui sont nécessaires pour apprendre du cerveau, selon une nouvelle étude publiée lundi dans le JAMA Pediatrics (Le journal de l’Association Médicale Américaine). 

Et cette différence anatomique peut expliquer au moins à 20 % la différence dans les scores sur les tests entre les enfants élevés dans la pauvreté et leurs pairs élevés dans une meilleure situation économique, toujours selon une étude.

L’étude du journal de l’Association Médicale Américaine établit donc la relation étroite entre le revenu et la performance. Il est démontré qu’en moyenne, les enfants pauvres sont en retard dans leur rendement scolaire.

En effet, les enfants issus des ménages qui sont en dessous du seuil de la pauvreté avec un revenu avaient un volume de matière grise de 7 à 10 % inférieures au volume attendu dans le développement normal.

Il faut dire que l’étude avait exclu les personnes avec des troubles d’apprentissage, ou des troubles psychiatriques de naissances, parce que le but de l’étude était de mesurer les enfants et leur performance sur une base de développement normal du cerveau. En conséquence, l’échantillon comprenait « les enfants les plus sains et forts vivant dans la pauvreté. »

Qu’est-ce qui explique la différence au niveau du développement des cerveaux entre les enfants des familles pauvres et des familles aisées? L’étude estime peut-être que les enfants pauvres reçoivent moins de stimulation de leurs parents ou d’un manque de matériels nécessaires comme des crayons, des livres, des jeux, ou des ordinateurs pour enfants.  L’étude évoque également le surpeuplement des maisons qui pourrait perturber le sommeil et l’environnement d’étude des enfants. Les pauvres aussi faute de moyen n’ont pas accès aux magasins alimentaires frais, ce qui peut entraîner un déficit nutritionnel affectant par la suite le développement du cerveau.

Voilà une étude publiée par le journal de l’association médicale américaine qui établit le lien entre la pauvreté familiale et le développement du cerveau des enfants.  Donc, il faut en déduire que la lutte pour une meilleure qualité de l’éducation en Haïti et un meilleur niveau d’apprentissage doit passer par l’amélioration des conditions de vie des familles haïtiennes.  C’est un défi urgent quand on prend note de l’état de destitution de la majorité des enfants dans ce pays.

Etzer S. EMILE, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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