Haïti – Économie: Amélioration du climat des affaires pour les partenariats publics prives dans la Caraïbes et en Amérique latine, pas nécessairement en Haïti
Selon un rapport Infrascope et qui a ete repris par plusieurs journaux caribéens, le climat pour l’investissement en infrastructures a partir des partenariats public-privé (PPP) s’est beaucoup améliorée dans la Caraïbes et en Amérique latine au cours des dernières années, notamment avec des pays comme le Chili, le Brésil, le Pérou, le Mexique et la Colombie.
Le rapport Infrascope qui fait une évaluation de l’environnement pour les partenariats public-privé en Amérique latine et dans les Caraïbes a été produit par l’Economist Intelligence Unit et commandé par le Fonds multilatéral d’investissement (FOMIN), un membre de la Banque interaméricaine de développement (BID) Groupe. Le rapport semestriel mesure la capacité de 19 pays pour mobiliser l’investissement privé dans les infrastructures par des PPP.
Les partenariats PPP jouent un rôle déterminant dans la prospérité de la région car ils combinent la gestion privée et le financement de l’infrastructure de son développement comme un bien public », « Il est sain et efficace que ce que les secteurs publics et privés partagent des risques et des responsabilités. » A déclaré le directeur général par intérim du FOMIN Fernando Jimenez-Ontiveros.
Selon ce rapport, malgré les efforts, les Caraïbes et l’Amérique latine se heurtent encore à un déficit d’investissements en infrastructures. Pour combler son retard, la région a besoin d’investir quelque 5 % de son PIB dans les infrastructures, alors qu’elle a investi seulement entre 2 et 3 % de son PIB au développement des infrastructures au cours de la dernière décennie, selon les estimations de la BID inclues dans ce rapport Infrascope 2014.
Le rapport note que le climat régional pour l’investissement privé dans les infrastructures et l’environnement global pour les PPP se sont améliorés depuis 2012. Ces résultats intéressants sont enregistres parce que de nombreux pays ont mis à jour un cadre légal approprie sur les PPP et ont mis en place des structures appropriées au sein de leur gouvernement pour faciliter et bien gérer les différents projets du partenariat.
Parmi les pays de la région qui ont affiché les plus grandes progressions, le rapport cite la Jamaïque, le Paraguay et l’Equateur qui ont gagne plusieurs places dans le classement par rapport a leur rang en 2012. Toutefois, le Chili continue d’être le pays top, en première ligne, en termes d’établissement de PPP et de sa capacité à les gérer.
Le rapport révèle également un point négatif qui est en fait la plus grande faiblesse des partenariats, qui concerne les faiblesses en termes de facilités financières, ce qui rend difficile pour les PPP pour trouver des options de financement. Par conséquent, le rapport recommande que les marchés de capitaux locaux et des facilités financières pour l’investissement privé soient plus développées, et les gouvernements devraient rationaliser leurs opérations pour les rendre plus efficaces, tout en améliorant les finances publiques et augmentant la surveillance au niveau de la gestion des PPP.
En effet, le contrat de partenariat du PPP est un contrat administratif par lequel l’Etat ou un établissement public de l’Etat confie à un tiers, pour une période déterminée en fonction de la durée d’amortissement des investissements ou des modalités de financement retenues, une mission globale ayant pour objet la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance, l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels nécessaires au service public, ainsi que tout ou partie de leur financement à l’exception de toute participation au capital.
On en parle toujours en Haïti et des colloques et conférences sont organisées assez souvent sur cette thématique, mais ce modèle de PPP n’est toujours pas une vraie réalité en Haïti sinon quelques cas isolés comme le modèle de gestion de la DINEPA, ou de la plage Labadie. Nous savons effectivement qu’au niveau de l’’Unité Centrale de Gestion/PPP [Partenariat Public-Privé] du Ministère de l’Economie et des Finances on travaille a identifier quelques projets qui feraient l’objet de ce partenariat, mais trop souvent, on va très lentement, trop lentement avec les démarches, et l’Etat haïtien ne négocie pas nécessairement pour le bien de la communauté, ce qui fait monter des fois des grognes et des oppositions par rapport a cela et qui construit une mauvaise perception. Il est temps de renforcer les PPP pour des investissements sérieux d’envergure et pour la gestion efficace, pour construire nos routes, nos ports, pour des infrastructure énergétique, mais bien entendu avec une gouvernance étatique plus responsable, plus stable et plus crédible.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000