Haïti-Diaspora : Marche contre la politique migratoire dominicaine le 2 juillet dans plusieurs villes américaines
P-au-P, 1er juil. 2015 [AlterPresse] — La diaspora haïtienne de plusieurs villes des Etats-Unis, dont Philadelphie, marchera simultanément le jeudi 2 juillet, dans la perspective de protester contre le « nettoyage ethnique de masse » et la déportation par la République dominicaine d’Haïtiens et de Dominicains d’origine haïtienne, apprend AlterPresse.
Cette initiative survient quelques jours après l’arrivée massive de plusieurs milliers d’Haïtiens et de Dominicains d’ascendance haïtienne dans le pays, bon nombre d’entre eux craignant de subir des violences à l’expiration d’un plan de régularisation du gouvernement dominicain.
La communauté haïtienne de Philadelphie compte rejoindre les communautés haïtiennes de New York, Miami, Atlanta, entre autres, en vue d’attirer l’attention sur ces rapatriements informels qui ont lieu dans des conditions difficiles.
« La diaspora haïtienne et le monde sont debout en solidarité avec les 250.000 Haïtiens et Dominicains d’origine haïtienne qui ont été dépouillés de leur citoyenneté et qui sont en danger d’être expulsés », fait savoir une note des organisateurs de ces marches parvenue à AlterPresse.
Ils affirment que ces villes se lèveront pour la justice et pour l’humanité. La marche débutera à 15 heures à Philadelphie devant la mairie et se terminera à 18 heures dans la périphérie de Liberty Bell, un monument emblématique de la ville.
La communauté internationale ne doit pas rester les bras croisés face à la politique migratoire de la République dominicaine semblable à du nettoyage ethnique, soutiennent les organisateurs.
Ils exigent que la République dominicaine renverse la révocation rétroactive de la citoyenneté de ces citoyens et citoyennes.
Une bonne partie de ces personnes qui fuient le territoire voisin d’Haïti y sont nées. Reconnues de nationalité dominicaine, elles ont été dénationalisées par une révision constitutionnelle, l’arrêt CT 168-13, appliquée par la suite avec effet rétroactif jusqu’en 1929, une période qui couvre 4 générations.
La semaine dernière, le président dominicain Danilo Medina s’est défendu de lire la suite sur alterpresse.org