Haïti – Élections: Le budget des élections revu à la baisse
Source Danio Darius / Le Nouvelliste | radiotelevisioncaraibes.com
Après avoir annoncé, au cours du mois d’avril, que les élections coûteront 66,5 millions de dollars, le Conseil électoral en concertation a’, entre-temps, revu ce budget à la baisse. On naura besoin désormais que de 55 à 60 millions de dollars, a confié le conseiller électoral Néhémy Joseph mercredi.
Jusqu’ à aujourd’hui, seuls 38 millions de dollars, gérés par le PNUD, sont disponibles pour l’organisation de ces scrutins. Une réalité qui n’inquiète pas le conseiller électoral. «Le conseiller n’a pas à s’inquiéter de la question des fonds. Nous avons prêté serment pour réaliser les élections, nous sommes disposés à entreprendre tout ce qui a rapport aux travaux techniques. En ce qui concerne les moyens, nous attendons l’exécutif», a sèchement fait comprendre Néhémy Joseph qui, à l’instar de ses collègues, se compare à un élève qui, en principe, n’a pas à se faire du souci pour ses frais scolaires puisque c’est de la responsabilité de ses parents. Le résultat est tout ce qui devrait préoccuper l’élève, a-t-il expliqué.
Me Néhémy Joseph est encore plus zen quand il se souvient que le Premier ministre Évans Paul avait pris publiquement l’engagement de puiser dans le Trésor public les fonds nécessaires en vue de compléter le budget au cas où les bailleurs internationaux auraient refusé de donner plus de fonds pour les élections. Nous prenons le Premier ministre au mot, a-t-il martelé.
Le CEP progresse
Les sections du Bureau du contentieux électoral national étant constituées, les parties contestataires et les parties contestées attendent d’être notifiées pour se présenter devant le tribunal et défendre leurs points de vue. Comparativement aux Bureaux du contentieux électoral départementaux où la confrontation entre les parties étaient possibles, les choses vont se faire différemment au BCEN. «Contrairement aux BCEC et BCED, il n’y aura pas tous ces bla bla bla où les parties viennent faire des chicanes en prenant la parole à plusieurs reprises et faire durer la séance», a balisé le conseiller électoral Néhémy Joseph et membre de l’une des trois sections du BCEN. Il signale que les procédures sont tracées dans le décret électoral.
«Devant le BCEN, chaque partie a droit à la parole une seule fois pour développer ses moyens. Toutefois, le BCEN peut solliciter des parties, à tout moment de l’instance, tout renseignement que requiert l’instruction de l’affaire», lit-on dans l’article 185.5 du décret électoral .
Les parties en présence, notamment les contestataires, ne pourront apporter aucune autre preuve pour renforcer leur contestation. «Il est en principe de droit que l’appel est un rejugé. En appel, on ne peut apporter d’autres faits nouveaux », a indiqué Me Néhémy Joseph. Il croit que les seules possibilités des parties consistent en un redéveloppement des moyens avec beaucoup plus de pertinence, de clarté et de précision autour de l’objet de la cause pour vu qu’elles ne puissent pas se présenter avec un nouvel objet.
Il indique que le BCEN va apprécier à la fois sur le fond et sur la forme. Suivant ce qui a été prévu dans l’article 18 du décret électoral, le BCEN est constitué de trois sections. Chaque section est composée de deux conseillers électoraux, assistés de deux avocats et d’un magistrat professionnel, ayant voix délibérative. «Même si les conseillers ne sont pas des juristes pratiquants, cela ne peut pas paralyser le fonctionnement à plein rendement de chaque section puisque, selon le décret électoral, les décisions seront adoptées par la majorité des membres», a déclaré l’homme de loi.
Pour le moment, le conseiller électoral n’est pas en mesure de préciser lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com