Haïti – Économie: La sous-région caribéenne peut espérer une amélioration de sa croissance économique
Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié la semaine dernière une dernière prévision économique régionale plus optimiste qui prévoit ainsi une amélioration au niveau de la croissance économique moyenne de la zone. Une prévision tout a fait positive alors qu’on attendait une croissance globale de l’Amérique latine et les Caraïbes qui devrait être pour une cinquième année consécutive en dessous de 1 % en 2015.
Dans cette publication, le FMI se dit espérer que la reprise économique puisse poursuivre dans les Caraïbes, malgré les vulnérabilités fiscales et financières qui restent élevés dans plusieurs économies de la région.
En effet, les pays dont leurs économies dépendent du tourisme dans la Caraïbes, devraient enregistrer une croissance améliorée de 2 % en 2015.
Au niveau de l’Amérique du Sud, le FMI prévoit des perspectives à court terme qui restent «assez faibles» avec des contractions prévues dans trois des plus grandes économies pour 2015 en parlant du Brésil, de l’Argentine et le Venezuela tandis que le Chili et le Pérou ne verraient pas la relance de croissance.
Dans ce contexte difficile et face à ces perspectives peu encourageantes, le FMI a appelé les décideurs de la région à garantir des finances publiques saines tout en abordant les problèmes structurels pour accroître l’investissement, la productivité et le potentiel de croissance.
Ce rapport a enfin insiste sur la nécessité des pays de la Caraïbes de continuer à améliorer les environnements d’affaires, les infrastructures et l’éducation pour arriver à des économies plus diversifiées, et plus prospères.
Ces recommandations concernent surtout un pays comme Haïti qui enregistre un déficit de croissance depuis quelques années, et qui n’arrive toujours pas à relancer son économie. Un pays qui célèbre la fête du travail sans travail et de l’agriculture sans aucune politique de l’emploi et avec un secteur agricole rachitique sans productivité.
Vraiment beaucoup de travail qui attend les prochains décideurs de ce pays notamment au niveau de l’environnement des affaires, de la stabilité, au niveau des infrastructures pour arriver à réduire le taux de chômage et ainsi améliorer le niveau de vie de la population. L’avenir de ce pays dépend des choix économiques du présent, les élections loin de nous plonger dans l’instabilité, doivent être une bonne occasion pour relancer l’économie avec de nouvelles approches et de nouvelles stratégies.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000