Haïti-Environnement : La pêche de subsistance par les jeunes citadins, une source d’inquiétude

Correspondance Ronel Odatte

Hinche,  [AlterPresse] — La situation de misère qui prévaut dans le haut Plateau Central et plus particulièrement à Hinche n’est pas sans impact sur l’environnement.

Après le déboisement à outrance et la disparition dans la région de plusieurs espèces d’oiseaux, comme la perruche, le colibri, aujourd’hui, c’est au tour des poissons.

La pêche, jadis pratique de ruraux, est à présent de plus en plus prisée par de jeunes citadins et citadines en quête de moyens de subsistance.

Marc est âgé de 23 ans, il a abandonné l’école en classe de 9e année fondamentale. Il faisait l’aviculture, mais après la mort de son père il lui restait rien, aussi a-t-il du se tourner vers une activité pour survivre. Et cela a été la pêche.

« Les rivières ne sont pas contrôlées. Je peux faire ce que je veux avec ce commerce de poissons et je gagne ma vie », lâche-t-il.

Utilisation de la nivrée et de la pite (sisal) pour piéger les poissons

Marc n’est pas seul à se convertir en pêcheur, car beaucoup de jeunes trouvent dans cette activité une issue à la misère. Mais leur méthode devient une source d’inquiétude.

La semaine dernière, de nombreuses personnes y compris des journalistes étaient surpris de constater des petits poissons qui flottaient dans les eaux de Guayamouc et de Samana. Et tout le monde s’interrogeait également sur l’abondance de poissons dans les marchés.

Un jeune technicien agricole et habitant de Hinche, Mathias Pierre, qui maitrise parfaitement la méthode utilisée par les pêcheurs pour piéger les poissons, explique cette situation par l’utilisation de la pite et de la nivrée.

« Une fois ce mélange déversé dans une partie de l’eau, tous les poissons qui s’y trouvent se dirigent vers la sortie », dit-il.

Selon lui, ces plantes sont toxiques pour les poissons, les empêchant de respirer et les plus petits qui sont moins résistants meurent sur le champ.

Frédérick, lui, est pêcheur depuis plus d’une décennie. Il confirme lire la suite sur alterpresse.org

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *