Haïti-Elections : Discussions toujours en cours, sur la réduction des entités politiques engagées dans le processus électoral

P-au-P, [AlterPresse] — Moins de 72 heures avant la fermeture des inscriptions pour les prochaines législatives, fixée au jeudi 23 avril 2015, la nécessité d’une réduction des 130 entités agréées par le Conseil électoral provisoire (Cep) fait encore l’objet de discussions, apprend AlterPresse.

Aucun suivi n’est réalisé, bien qu’une « rencontre d’Etat » ait été organisée, le vendredi 10 avril 2015, à Pétionville (périphérie est), à la suite d’une demande du Cep, entre l’exécutif et les concernés.

« Nous sommes toujours en discussions … Mais ce n’est pas une décision qui va déterminer la réduction du nombre des partis politiques. Parce que la réduction du nombre des partis politiques est fonction du nombre des candidats. On peut toujours s’arranger avec les candidats inscrits pour déterminer quel parti ou regroupement politique ou quel numéro pour quel emblème adopter », fait savoir à AlterPresse Vijonet Déméro, l’un des conseillers électoraux.

Vu le nombre potentiel de postulantes et postulants aux différents scrutins, annoncés pour 2015, beaucoup de protagonistes et d’observateurs s’inquiètent de la dimension, qui sera adoptée pour les urnes, ainsi que des dispositions techniques, qui seront envisagées, pour faire figurer, sur les bulletins à venir, les photos, emblêmes et numéros d’ordre des candidates et candidats.

Des doutes sont, de plus en plus, exprimés quant à l’éventualité d’un nouveau report, voire de la non tenue d’élections en retard depuis 2011, en raison de l’indifférence de l’actuelle administration politique s’étant complue à n’adopter aucune disposition institutionnelle pour le renouvellement des élus.

Au début de l’année 2012, avec la complicité de sénateurs et députés – qui voulaient placer des proches au sein des collectivités territoriales – l’administration politique a trouvé la formule d’ agents exécutifs intérimaires pour remplacer, progressivement, l’ensemble des conseils municipaux élus.

Les prochaines élections ne sauraient être réalisées avec 100 partis politiques. Il faudra s’efforcer de trouver une formule de regroupement, avait avancé le premier ministre Evans Paul.

D’aucuns parlent de souhaits, issus de la communauté internationale, pour essayer d’aboutir à une diminution substantielle dans la quantité de partis politiques, appelés à participer, finalement, aux scrutins à venir.

« Nous n’avons pas besoin d’accord écrit, entre l’exécutif et les partis politiques, pour réduire le nombre de partis politiques. C’est ce qui explique la nécessité, pour les partis politiques, de se regrouper pour diminuer le nombre d’emblèmes, le nombre de candidats », renchérit Vijonet Déméro.

Le regroupement est légitime, c’est un droit constitutionnel. Il devrait faciliter les tâches administratives du Cep.

« Nous ne sommes pas des décideurs électoraux, ni des acteurs, mais des juges électoraux. Il ne revient pas, à nous, de dicter, aux partis politiques, ce qu’ils doivent faire », signale Démero.

Le Cep aurait la capacité « technique » de gérer le flot de candidates et candidats à mettre sur les bulletins de vote.

Ce ne serait pas grave, puisqu’il y a des partis politiques qui opèrent lire la suite sur alterpresse.org

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