Haïti – Coopération: Le Sommet des Amériques 2015, des recommandations, des engagements pour quelles retombées en Haïti
Plus de 700 hauts dirigeants d’affaires de plus de 20 pays dans les Amériques ont rejoint une douzaine de chefs d’État et de gouvernement lors du deuxième Sommet des dirigeants des Amériques à Panama City jeudi dernier, en se concentrant sur la façon dont le secteur privé peut mieux travailler avec les gouvernements pour améliorer les conditions de vie et accélérer le développement de la région.
Au cours de ce sommet qui a été organisé par le gouvernement du Panama avec le soutien de la Banque interaméricaine de développement (BID), le secteur privé a eu l’occasion de présenter des recommandations et des propositions concrètes à travers un rapport préparé par le Americas Business Dialogue (ABD), qui a été créé à la suite du précédent Sommet des Amériques tenu à Carthagène en 2012. Americas Business Dialogue (ABD) est un forum de dialogue du secteur privé, principalement entre les hommes d’affaires de premier plan et les chambres de commerce et d’industrie, avec l’appui technique de la BID qui vise à promouvoir une croissance économique soutenue dans la région et une plus grande productivité dans ce contexte de ralentissement économique mondial et d’augmentation des attentes des classes moyennes en Amérique latine et les Caraïbes.
« Compte tenu des défis économiques mondiaux et les moments historiques dont nous sommes témoins, nous avons besoin de construire des ponts qui unissent les pays et de renforcer la collaboration entre le secteurs d’affaires et les gouvernements », a déclaré le président de la BID, Luis Alberto Moreno.
Le numéro 1 de la BID a réitéré l’engagement de l’institution à travailler avec ses partenaires de la région pour améliorer la compétitivité, générer une croissance durable et inclusive, et promouvoir le développement économique et social.
Les 30 recommandations et propositions ABD détaillées sont axés sur quatre grands axes: D’abord l’amélioration des infrastructures et le renforcement du commerce des biens et services, deuxièmement la facilitation des ressources financières pour stimuler la croissance et le développement, troisièmement l’amélioration du capital humain de la région et la stimulation de l’innovation et l’esprit d’entreprise, et enfin la maximisation de l’énergie et les ressources naturelles de la région.
Parmi d’autres propositions, nous pouvons citer quelques recommandations pour faciliter les partenariats public-privé, faciliter les procédures d’entrée et de visas pour Voyage d’affaires, l’harmonisation des marchés de capitaux, l’investissement d’1% du PIB dans la recherche et le développement, et la création de programmes d’échange pour stimuler un focus sur les maths, la science et l’ingénierie. Il ne faut pas oublier aussi les recommandations qui sont liées au problème de la sécurité alimentaire qui doit concerner notamment un pays comme Haïti qui affiche un taux d’insécurité alimentaire dépassant les 30% au niveau national et supérieur à 40% dans quelques régions.
Un ensemble de recommandations du sommet des Amériques cette année, qui doivent conduire à des engagements pour des résultats variés d’un pays à un autre. Mais il faut admettre que ces recommandations ne sont pas vraiment nouvelles; ces formules de développement sont connues de tous. Nous le disons toujours à travers cet espace qu’il faut beaucoup investir dans les infrastructures, dans la facilitation du financement aux entreprises, l’amélioration du capital humain (éducation en d’autres termes) et également agir sur l’accès à l’énergie. Ces variables sur lesquelles nous devons agir ne sont pas nécessairement prioritaires pour nos gouvernants en Haïti, ils préfèrent en général d’apporter des solutions rapides, superficielles, pour capter les gens, les rendre dociles et sympathiques pour gagner leurs votes et leur confiance pour la pérennisation du pouvoir et la jouissance d’un ensemble de privilèges. De toute façon il est clair que nous ne nous concentrons pas assez d’efforts sur les questions de développement économique; L’emphase est sur les élections, on parle que de ca, on est vraiment en mode électoral au détriment de toute autre chose qui pourrait être également de très grandes priorités.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000