La République dominicaine: Deuxième plus grand exportateur mondial de cacao fini

La République dominicaine appartient à un groupe exclusif de 14 pays qui produisent et exportent le cacao fin, donc le cacao dit aromatique, qui est utilisé dans la fabrication de chocolats de grande qualité.

Notre voisin dominicain est donc classé au deuxième rang dans le monde en tant que producteur de cacao de haute qualité. Un statut très important pour l’économie dominicaine face à de nombreux autres pays compétiteurs de plusieurs continents.

La République Dominicaine donc en tant que deuxième plus grand exportateur de cacao aromatique mondial vient tout juste après l’Equateur, qui est également un pays de notre région. Il faut dire que l’Equateur, qui est à la fois le plus grand producteur et plus grand exportateur du monde du cacao aromatique, représente 63% du marché mondial en 2012.

Bref ! Cette information relative au rang de la République Dominicaine en tant que deuxième plus grand exportateur mondial de cacao fin a été fournie par le directeur du département de Cacao du ministère de l’Agriculture de la République dominicaine, l’ingénieur José Rafael González, qui a souligné la croissance soutenue enregistré au niveau de la production et de l’exportation de cacao au cours de ces dernière décennie sans oublier la progression au niveau de la qualité du cacao dominicain.

Le responsable a continué pour dire que pour assurer l’amélioration de la qualité du cacao produit et exporté, le ministère de l’agriculture en République dominicaine fournit une assistance technique aux producteurs et les aide en leur facilitant l’accès aux semences à partir d’une nouvelle banque de  de semence sans oublier le financement de la banque dédiée pour supporter les exportateurs, appelée la Banque Nationale de Développement des Exportations.

Selon les statistiques officielles sur le secteur de cacao, entre 2003 et 2013 la production de cacao en République dominicaine est passée de 47, 317 tonnes à 68,020 tonnes par an, pour une production totale de 519,870 tonnes et une moyenne annuelle de 51 987 tonnes.

Ici en Haïti, nous ne faisons que nous plaindre de notre faiblesse productive en la matière, ce qui fait que nous produisons à peu près 5,000 tonnes par an soit plus de 10 fois moins que notre voisin. Il faut dire que la consommation domestique moyenne annuelle a été estimée à 2 466 tonnes en République voisine, ce qui représente 5% de leur production. Donc, 95% de la production de cacao de la RD est vendu à l’étranger. En 2012, par exemple, ils ont enregistre un niveau record d’exportation de cacao soit un volume d’exportation de 61 000 tonnes de cacao qui a pu générer plus de 155 millions de dollars américains. Un chiffre qui doit faire peur à notre secteur agricole, car en 2013, nous avons exporté seulement pour 5 millions de dollars de cacao et produits dérivés, soit 31 fois moins que la République Dominicaine.

Mais, paradoxalement, nous avons exporte pour 10,58 millions de dollars de cacao en 2009, soit plus le double des exportations actuelles. Donc, pendant que les voisins enregistrent des taux de croissance élevés tant au niveau de la production qu’au niveau de l’exportation du cacao, de notre cote, nous devenons moins productifs, moins compétitifs, et exportons moins de produits agricoles d’année en année.

Le 22 septembre dernier, nous avons présenté dans cet espace une chronique sur le faible niveau de productivité et de compétitivité du cacao haïtien, avec de faibles production a l’hectare, produits sur des petites surface, et un cacao non fermenté et non aromatique pour la plus part, donc moins compétitif par rapport à la République dominicaine et l’Equateur, moins attractif pour le marché international.

Nous devons faire de cette filière une priorité compte tenu du potentiel qui existe notamment dans la Grand’Anse, en donnant un meilleur encadrement technique, matériel et financier sans oublier les facilités à l’exportation pour des résultats concrets n’en déplaise aux multiples programmes d’ONG, et publics dans ce secteur pou des résultats insignifiants ou inexistants. On doit arriver à un secteur de cacao plus dynamique, plus productif, plus rentable pour le bien de milliers de familles et pour le bien de l’économie haïtienne.

Etzer Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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