Développer un centre financier international : une grande priorité pour la Barbade… quelle priorité pour Haïti?

Photo @ picstropical.com

Il s’avère toujours important de voir ce qui se passe dans les autres pays de la Caraïbes, vu qu’ils se trouvent dans notre région, et entre autres, nous avons beaucoup de similarités avec eux. Donc ce sera plus facile de nous identifier à travers ces exemples, ainsi nous pouvons nous inspirer de leur expérience économique dans la poursuite de nos objectifs de croissance et de développement.

Aujourd’hui nous allons parler de la Barbade. En effet, le weekend dernier le gouvernement de la Barbade a déclaré comme «haute priorité» le développement d’un centre financier international dans le pays, la recherche de la durabilité pour les entreprises internationales et le secteur des services financiers et enfin la recherche de nouvelles façons d’améliorer la valeur offerte.

Cette volonté pour faire de la Barbade un centre financier international est celle du Premier ministre Freundel Stuart qui jeudi de la semaine dernière l’a clairement affirmé à l’occasion du Forum international sur les centres financiers internationaux (CFI) dans une économie numérique sans frontières.

Stuart a dit à son auditoire qu’au fil des ans, des modifications dans le cadre juridique ont été faites de manière progressive pour mieux l’adapter aux nouvelles réalités et pour fournir aux investisseurs les outils nécessaires pour faire des affaires.

« Cela signifie, dans de nombreux cas, la révision et le développement de nombreux produits financiers existants et la création de nouveaux. Ces derniers temps, les efforts consentis pour dynamiser les sociétés de fiducie et fondations privées témoignent de notre reconnaissance de la nécessité d’une évolution et d’une adaptation de notre système financier », a-t-il déclaré.

Il a souligné que le cadre réglementaire solide et adaptée de la Barbade donne de vrais signaux et confirme son engagement à fonctionner selon les normes mondiales. Ce qui doit inspirer confiance aux investisseurs et être profitable à toute l’économie de la Barbade d’une manière générale.

Voilà la Barbade, ce petit pays de la Caraïbes, avec une superficie de 439km2, soit moins que celle de la Gonâve avec une population de 277,000 habitants qui se donne pour priorité de devenir un centre financier international. Donc, ces pays ont déjà résolu les problèmes de base, et ne sont plus au niveau de crise humanitaire, comme la faim ou l’eau potable. Ce sont des sujets qui de préférence nous concernent ici en Haïti.

Parlant de la faim, il faut dire que les trois agences des Nations Unies basées à Rome – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) – lanceront la nouvelle édition du rapport annuel L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI) demain 16 septembre.

L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2014) est publié conjointement par la FAO, le FIDA et le PAM. L’édition de cette année présente de nouvelles estimations du nombre et de la proportion des personnes victimes de sous-alimentation chronique, ainsi que les progrès accomplis vers la réalisation des cibles de la faim des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et du Sommet mondial de l’alimentation (SMA). Le rapport comporte également sept études de cas – Bolivie, Brésil, Indonésie, Madagascar, Malawi, Yémen et Haïti mettant en lumière diverses expériences de création d’un environnement favorable pour améliorer l’impact sur la faim et la malnutrition.

On reparlera de ce rapport cette semaine après sa publication pour commenter les indicateurs notamment ceux d’Haïti et regarder ensemble les perspectives. Mais, déjà, nous ne nous attendons pas à des résultats réjouissants pour Haïti en matière de la faim, au contraire, la situation d’insécurité alimentaire du Nord-Ouest et dans certaines communes du Plateau Central par exemple demeure toujours très critique et est loin d’être solutionnée.

 

Etzer Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *