Pauvreté en Haïti : Les écarts sont considérables entre les villes et la campagne
Suite a la visite en Haïti de la Directrice Générale de la Banque Mondiale Madame Sri Mulyani Indrawati la semaine dernière, la Banque Mondiale a publié un article qui expose l’écart qui existe entre le niveau de pauvreté entre le monde rural et les régions urbaines en Haïti.
Selon cet article, Haïti est sans surprise le pays le plus inégalitaire en Amérique latine et dans les Caraïbes; 20% de la population détient plus de 64% de la richesse totale, tandis que les 20% les plus pauvres détiennent à peine 1% de la richesse.
Mais la plus grande inégalité est géographique – entre les villes et la campagne. L’écart entre le niveau de vie des populations urbaines et rurales en Haïti est saisissant: près de 70% des ménages ruraux sont considérés comme chroniquement pauvres, contre un peu plus de 20% dans les villes. Cela signifie qu’ils vivent en dessous du seuil de pauvreté d’Haïti avec moins de 2 dollars par jour et n’ont pas accès aux biens et services de base.
En effet, l’inégalité est à la hausse dans la campagne, tandis qu’elle est en baisse dans les villes, selon la Banque mondiale qui s’est basée sur les statistiques fournies par IHSI (institut haïtien de statistique et d’informatique).
Cela est d’autant plus inquiétant que plus de la moitié de la population vit dans la campagne. Environ 48% des habitants vivent dans les villes et seule 22% résident dans la capitale Port-au-Prince.
Selon la Banque mondiale et l’Observatoire nationale de la pauvreté et l’exclusion sociale (ONPES), le taux de pauvreté extrêmes en Haïti est passé de 31% à 24% entre 2000 et 2012, principalement en raison des progrès dans les villes, où ils l’extrême pauvreté est passée de 21 % à 12% au cours de la même période. Dans les zones rurales, cependant, le taux de pauvreté extrême est resté inchangé depuis 12 ans. En d’autres termes, les campagnes ne sont pas du tout touchées par les politiques publiques en termes d’amélioration de conditions de vie.
Quand nous regardons quelques indicateurs sociaux, l’inégalité est flagrante. Par exemple, seulement 11% des gens de la campagne haïtienne ont accès à l’énergie, contre 63% dans les villes en Haïti. Environ 16% des habitants dans les zones rurales ont accès à un assainissement amélioré, un taux qui est a 48% dans les villes.
Globalement, la pauvreté rurale est souvent plus élevé et plus difficile à combattre que dans les zones urbaines. Mais l’éducation, les services de santé, et l’emploi de ces communautés est essentiel pour promouvoir l’égalité d’accès à une vie meilleure pour tous les Haïtiens », a déclaré le directeur général de la Banque mondiale et chef de l’exploitation, Sri Mulyani Indrawati lors de sa visite en Haïti la semaine dernière.
Haïti a besoin donc d’investissements publics plus ciblés dans les zones rurales et la gestion efficace de ses ressources déjà très limitées, des stratégies plus adaptées pour améliorer l’accès et la qualité des services sociaux de base et augmenter la productivité de l’agriculture. D’autre part, une bonne et plus robuste gouvernance économique doit permettre d’accoucher des politiques publiques plus inclusives, des actions de grandes envergures, pour pouvoir réduire les écarts et permettre à ces millions d’Haïtiens notamment ceux dans les campagnes de vivre beaucoup mieux.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000
Combattre la misère en modernisant nos 144 communes
05 Mai, 2014
La plus grande partie de la population qui vit dans l’extrême pauvreté avec un revenu moyen plus faible que 2 dollars par jour, habite en dehors des centres urbains du pays. C’est dans les zones rurales de nos communes que ce concentre l’extrême pauvreté. Malgré l’état de délabrement visible des grands bidonvilles, les populations qui les habitent ont une vie quotidienne désastreuse, certes, mais moins pénible que ceux qui vivent dans les zones rurales. Notre pays doit relever toute une série de défis dans les années qui viennent pour continuer à exister en tant que nation indépendante. C’est vrai. Mais, aujourd’hui, le grand nombre de personnes vivant dans la misère, ou l’extrême pauvreté, comme on veut l’appeler maintenant, représente un très grand risque d’éclatement social qui éliminera toute chance que le pays pourrait avoir d’avancer sur le chemin du développement durable. Tant que cette masse de personnes avec un très faible revenu ou en chômage déguisé, donc, sans moyens de vivre décemment, continuera à représenter la plus grande partie de notre société, toute stabilité sera précaire.
Pour se nourrir, le pays continue à dépendre de la production agricole réalisée dans les jardins du paysan depuis plus de deux siècles. Mais, le jardin traditionnel, cultivé sur un lopin de terre très dégradé au fils des ans, pour mille raisons, malgré qu’il donne un minimum de capacité de subsistance aux paysans, est à très faible rendement, et est incapable aujourd’hui de satisfaire les besoins de la population qui a beaucoup augmenté. D’où la plus grande partie, soit 55%, des produits alimentaires que nous consommons dans le pays viennent de l’étranger, en majorité de la République Dominicaine et des Etats-Unis.
Dans les modes de production actuelle, environ 30% des récoltes sont perdues avant d’arriver sur les lieux de vente finale par faute de moyen de conservation ou par faute de route carrossable en toute saison, qui permettrait d’atteindre le marché en un meilleur temps. Ainsi, un investissement dans les structures de conservation des récoltes et de leur distribution jusqu’aux points de ventes, à eux seuls, pourraient augmenter les rendements des exploitations agricoles considérablement et du coup augmenter les revenus des paysans et abaisser aussi le coût des produits agricoles sur le marché local. Une telle stratégie aurait aussi un impact sur une grande partie de la population qui habite les zones populaires des villes, dont la plus grande partie des revenus est dépensée pour acheter des produits alimentaires. Donc, une telle politique peut apporter une amélioration dans la vie des plus pauvres, mais ne sera pas pour autant en mesure de sortir de la misère les 63 pourcent de ceux qui sont placés au plus bas de l’échelle économique dans le pays. Il faut penser à aller beaucoup plus loin que cela.
L’histoire est morte dans la communauté rurale depuis 1804.
En deux siècles la vie du paysan Haïtien n’a presque pas changé. La population rurale est très disséminée et une bonne partie de cette population habite des zones montagneuses. Les villages sont des rassemblements de quelques dizaines de cahutes à toit de chaume. Les zones les plus favorisées ont des agglomérations plus importantes où des maisons sont recouvertes de tôle ondulée. Il faut laisser les villages pour aller vers les villes communales et rencontrer un début d’urbanisation, c’est-à-dire une organisation systématique de constructions, d’infrastructures, de routes et de services publics. Très peu de ces grandes localités sont équipées d’un service d’eau potable et d’électricité. Seulement 36% de la population a accès à l’eau courante et 18 pourcent est connecté à un réseau électrique qui fournit le service le plus médiocre et le plus cher de la région, pour quelques heures par jour. En général, la majorité des maisons n’ont pas de toilettes et de lieux d’aisance. Les commodités du logement, naguère marquaient la différence entre le monde rural et la communauté urbaine. Plus maintenant, car durant ces dernières décennies, la ruralisation des villes haïtiennes, s’est étendue jusqu’à la capitale. La vague de migrants laissant les campagnes haïtiennes vers les villes s’est poursuivie à un rythme continu et le déplacement de cette population s’est faite par étapes successives. Dans une première étape, le paysan laisse la campagne pour la ville communale avoisinante, où le séjour est très court et le voyage se poursuit jusqu’à un centre urbain plus important et finit à la capitale. Le paysan qui vient du village a été précédé, dans sa migration vers la capitale, par la population des petites villes de province. Tout ce monde a été chassé du milieu rural par les conditions de vie qui se sont dégradées au fil des ans pour atteindre le seuil insupportable de la pénurie et de la misère.
Dans la communauté rurale les gens sont privés de presque tout, et ce qu’il y a existe en quantité inadéquate. L’essentiel du revenu de la population rurale est tiré de l’agriculture. Les rendements de l’activité agricole par agriculteur sont très faibles, car l’agriculture est pratiquée de façon rudimentaire avec des instruments aratoires qui sont restés inchangés depuis l’ère coloniale. Ensuite, la croissance démographique a réduit à une petite parcelle de terre la superficie moyenne exploitée par paysan.
Il y a également un aspect important dans la situation du monde rural, c’est la dégradation des sols cultivables. La majorité des exploitations agricoles sont situées en des zones de montagnes, et les terres des pentes ne sont pas exploitées de façon appropriée, de sorte qu’elles sont ravagées par l’érosion. Les dures conditions d’existence du paysan le poussent à détruire involontairement les bases de sa survie. Pour préparer le terrain de sa parcelle à la culture, il brûle les broussailles et procède à la coupe des arbres qui sont transformés en charbon, en bois à brûler ou en planches. Les terres des montagnes aussi malmenées ne résistent plus aux pluies tropicales. Quand il pleut, on peut voir une eau boueuse descendre des montagnes ; c’est la vie qui coule vers la mer. Par endroit, le sol apparaît ensuite comme les ossements d’un corps desséché par le soleil.
Le paysan tire d’un travail dur et pénible de son jardin juste quelques sacs de grains et de vivres qui suffisent à peine à nourrir sa famille. Une partie de cette récolte, pourtant, est confiée aux enfants et aux femmes pour être vendue aux marchés des villes. Ce que le paysan gagne de la vente de cette marchandise, il le dépense pour payer l’huile de cuisine, le kérosène d’éclairage et quelques articles vestimentaires pour les membres de sa famille. Par manque de moyens, la consommation dans le monde rural est presque nulle, et le paysan n’est pas en mesure de payer les avantages qu’offrent la civilisation moderne : nourriture riche et variée, soins de santé, éducation, logement décent etc.
La vie quotidienne dans le monde rural est assujettie à tous les aléas de la misère et de la privation. Le paysan n’a pas d’épargne pour se prémunir contre les imprévus, et il ne peut pas également économiser pour investir dans l’amélioration de sa production. La famine est alors une situation presque permanente. De plus, les revenus des villes communales, qui dépendent de cette production agricole rachitique, sont tout aussi faibles. Donc, les services sont peu variés et atteignent un niveau rudimentaire. Ainsi, la population rurale ne trouve qu’une issue à sa désespérante situation : fuir ce monde d’incertitudes de sa communauté originelle, vers d’autres lieux, ou d’autres cieux.
Le dépeuplement du monde rural est un phénomène qu’a connu la majeure partie des sociétés modernes à un stade de leur développement. Mais, cela s’est passé dans des conditions différentes de la façon qu’elle est en train de se produire chez nous aujourd’hui. En principe, quand l’évolution technologique, comme la mécanisation agricole, les semences améliorées, les pesticides et les engrais, pénètre dans le monde rural, elle libère une partie des paysans des tâches de la production agricole. Une partie de ces paysans démobilisée est incorporée dans les ateliers et les nouveaux services qui sont créés dans les villages. Et le reste, pour échapper au chômage, se déplace vers les centres urbains. A ce moment, les villes sont en plein essor de développement avec du travail qui est créé dans le secteur de l’industrie et des services. Les anciens agriculteurs arrivent dans les villes se reconvertissent à de nouvelles tâches de production.
Chez nous malheureusement, le déplacement des populations est dû à un appauvrissement général de leur cadre initial. En plus, les paysans qui évacuent le monde rural sont en majorité analphabètes. Ils n’ont pas de métiers et d’apprentissage technique sinon qu’à des niveaux très rudimentaires. Leurs rudiments de connaissance ne suffisent pas à faciliter leur intégration dans l’activité économique des villes. Et les villes de leur côté sont en plein dépérissement, de sorte que cette nouvelle couche de population doit se contenter de s’agglutiner en marge des villes dans des zones désolées et dépourvues du minimum décent de condition sanitaire et de service. La population marginale à Port-au-Prince, par exemple, est à peu près trois fois supérieure à la population intégrée dans l’armature urbaine. Une ville qui était prévue pour trois cents mille habitants, accueille aujourd’hui plus de trois millions de personnes.
Dans les bidonvilles le chômage est roi. Les gens travaillent un sur cinq, se nourrissent un sur trois, et sont logés dans des conditions précaires. Pour survivre, ils ont conservé des rapports constants avec le monde rural qui leur envoie, par intervalles, l’essentiel des nourritures qu’ils consomment. Par eux-mêmes, ils établissent une forme de production identique à celle des zones rurales. C’est courant de voir des jardins de pois, de mais, ou d’autres cultures, dans le centre de Port-au-Prince, à proximité de quelques petites cahutes. Et, il n’est plus une surprise pour un automobiliste habitué aux routes de Port-au-Prince de devoir freiner sa voiture pour laisser une horde de cabris ou de bœufs traverser une artère principale de la capitale. Les membres marginalisés de l’expansion des villes deviennent également des petits entrepreneurs, ou des artisans pour les plus habiles. Mais en grande partie, ils doivent se contenter de survivre en chômage déguisé, devenant domestique dans une maison privée, laveur de voiture, cireur de chaussures, et, pour les plus indépendants, des marchands de pacotille.
Ce monde à moitié rural et à moitié urbain n’a en lui-même rien d’effrayant, car, par l’esprit d’entreprise qui l’anime, son goût du risque, et son niveau élevé de combativité, il porte en lui les germes de l’avenir. Encadrés, entraînés, orientés ils pourront sortir de leur état actuel et apporter une contribution appréciable à l’essor de la communauté et au développement des villes. Toutefois, pour eux, c’est fini la campagne, car leur situation, comme nous en admirons le spectacle aux abords des villes, est déjà supérieure à celle qu’ils confrontaient antérieurement. Donc, chercher à les convaincre des vertus de la vie campagnarde, c’est tout bonnement leur demander de retourner à une lourde, pénible et ingrate tâche de produire pour toute une société qui les a toujours méprisés. Cela ne les intéresse guère, et cela va de soi. Si, aujourd’hui, on s’intéresse réellement et sincèrement à eux, il faut regarder dans un autre sens.
(Ce texte a été publié pour la première fois en Décembre 1986, lors des débats sur la Constitution de 1986. Je l’ai republié aujourd’hui, sans trop grand changement…)
Ecrivons une nouvelle tranche d’histoire
L’alimentation de la population, quoique de niveau insuffisant, dépendait en 2005 à 40% de la production nationale, c’est-à-dire de vivres, céréales, fruits et légumes, viandes et poissons pêchés, cultivés et récoltés dans les limites de notre territoire ; 54% venait des importations, et le reste des 6% était reçu en don de l’aide alimentaire internationale. (Ce sont des statistiques qui viennent du Ministère de l’Agriculture).
L’agriculture, pour atteindre un haut niveau de production, ne peut pas être relancée sur la base qu’elle a été pratiquée jusqu’à présent. Il faut de nouvelles approches et les producteurs, grands et petits, doivent profiter de leur contribution de façon équitable.
Environ 20 années de cela, en 1990, le pays produisait 70% de la nourriture que nous consommions. En 2010, nous produisions 46% de nos besoins. Si nous continuons sur ce modèle, 20 autres années encore, seulement 27% des nourritures qui vont sur nos tables sortirons des champs de nos cultivateurs. Ainsi, nous devons arrêter cette descente vers l’abime en changeant le cours des choses, en cherchant à produire deux à trois fois ce que nous produisons localement aujourd’hui et du coup satisfaire nos besoins et avoir un surplus pour l’exportation. Cela ne sera pas facile, mais c’est dans l’ordre des choses possible.
Nous devons considérer que la production paysanne a bien rempli sa mission pendant tout ce temps, mais la population paysanne est restée très pauvre dans une situation abjecte d’abandon. Maintenant, si nous voulons améliorer les conditions de vie de la population paysanne, il faut faire un effort pour approcher le problème avec l’objectif clair d’augmenter la production agricole et de fournir les produits nécessaires à l’alimentation des populations urbaines en quantité nettement suffisante et à des prix qui ne dépassent pas le pouvoir d’achat de nos populations. Cela ne veut pas dire que la culture paysanne va disparaitre. Mais, elle doit s’améliorer en qualité et efficacité afin d’apporter des revenus décents aux cultivateurs.
L’effort de modernisation de la production alimentaire, doit viser également de sortir de la misère les communautés rurales, en leur offrant une alternative qui doit permettre la réduction de la force de travail occupée dans l’agriculture de subsistance et l’évolution rapide vers une agriculture de haute productivité, capable d’apporter beaucoup plus d’emplois et des revenus susceptibles de déboucher sur une amélioration des conditions de vie des paysans. Ce changement sera un processus rapide dans les modes de production de la paysannerie. Mais, il doit se faire en tenant compte que le plus fort pourcentage d’analphabétisme se concentre dans le milieu rural. En effet, si les statistiques disent que 57% de la population haïtienne ne sait ni lire ni écrire, cette situation est en proportion beaucoup plus forte dans les zones rurales où la pénétration de l’éducation publique est très limitée. Malgré qu’un changement sensible dans ce sens devrait se faire dans les 20 prochaines années, en amenant la totalité des enfants à entrer à l’école, alphabétisée la totalité de la population adulte, de l’autre, ce sera un objectif très difficile à atteindre.
En grande partie les jeunes du milieu rural devraient être encouragés à se déplacer des activités de l’exploitation du jardin familial vers des activités à plus haut rendement liées à la production artisanale et à la production agro-alimentaire, ou d’apprendre un métier qui peut leur permettre de gagner décemment leur vie dans les villages. Ceux qui laisseront la campagne vers les villes doivent être orientés vers les centres de formation où ils pourront obtenir une formation plus avancée leur permettant de travailler dans la production agro-industrielle et d’atelier. Chaque maire, dans les 144 villes du pays, devrait être encouragé à créer ou à favoriser le développement d’un ou de plusieurs centres de production et de transformation dans leur ville. Ces centres de production seront en réseau avec les activités de production des villages des zones rurales avoisinantes.
Dans une société en voie de développement, c’est un phénomène normal qu’une grande partie de la population se consacre à la production industrielle, et graduellement, la plus grande partie de la population active est engagée dans les secteurs de service, laissant un segment très faible de la population attachée à la production primaire qui sera suffisamment productive pour satisfaire les besoins en produits agricoles de la population.
Taiwan, par exemple, a suivi un processus rapide de développement en 30 années, avec une croissance économique moyenne au-dessus de 10% l’an. Ce pays est sorti d’une économie rurale traditionnelle, où l’agriculture occupait la plus grande partie de sa population, avec des revenus faibles, pour devenir un pays développé au début des années 1990, avec moins de 6% de sa population s’activant dans le secteur agricole. En effet, en 2007, le secteur service ou tertiaire représentait 71,1 % du Produit Intérieur Brut, celui de l’industrie ou secteur secondaire représentait 27,5 % pour l’industrie et l’agriculture représentait seulement 1,4 % de son économie. Ces trois secteurs emploient respectivement 57,9 %, 36,8 % et 5,3 % de la population active. Aujourd’hui, le revenu moyen d’un taiwanais est de 37,932 dollars l’an et est supérieur a celui d’un français, d’un finlandais ou d’un japonais. Apres avoir atteint un Produit Intérieur Brut de près de 900 milliards de dollars en 2011, Taiwan est classée parmi les 20 premières puissances mondiales. Ce pays a pu durant ces 30 années d’effort de développement, réduire aussi la misère dans la société taïwanaise a moins de 1.08 %, l’une des grandes raisons pour laquelle on parle du miracle taiwanais. Pourtant Taiwan est juste une petite ile montagneuse avec une superficie totale 36191 km2, donc à peine plus grand que notre pays, Haïti, qui elle-même a 27500 km2. Donc, le développement équitable est possible. Malgré que les circonstances de chaque pays soient différentes, un peuple qui est déterminé peut réussir. Ou on peut toujours se trouver des excuses.
(A suivre)