Le navire hôtel des Nations Unies en Haïti fortement surestimé, selon un expert

72 500 dollars, c’est le prix que paye journalièrement la Mission des Nation unies en Haïti pour un navire flottant qui loge des membres de la Force de maintien de la paix, selon un article paru dans le Fox News du 10 juin. A en croire cet article de George Russell, le train de vie mené par les soldats de maintien de la paix en Haïti ne reflète pas la réalité de ce pays, où la misère et le dénuement sont les premiers éléments qui sautent aux yeux de l’étranger visiteur.

« Ola Esmeralda, l’hôtel flottant confortablement équipé que les soldats de la paix des Nations unies ont transformé en lieu d’hébergement, depuis le tremblement de terre qui a terrassé Haïti en janvier dernier, est encore en service. Son compteur de location indiquant 72 500 dollars par jour. La facture pour les Etats membres des l’ONU s’est élevée à plus de 6,5 millions de dollars depuis mars ». C’est ce que rapporte un article du Fox News paru le 10 juin 2010 sous la plume de George Russell.

A côté de la Ola Esmeralda, bateau mesurant 480 pieds et pesant 11 000 tonnes, le journaliste a fait également état d’un autre navire plus petit, le  »Sea Voyager » dénommé ‘Love Boat » par le personnel des Nations unies. Ces deux navires ont suscité depuis leur arrivée en Haïti une polémique signalée par le journal américain.

Le 11 mai, rapporte George Russell dans son article, le  »Love Boat » a quitté Haïti après l’exécution complète de son contrat initial de 90 jours avec les Nations unies, dont le coût s’élevait approximativement à 3,5 millions de dollars. Un budget récent des forces de maintien de la paix de l’ONU a cependant fait fi des 6,5 millions de dollars additionnels de l’Ola Esmeralda pour couvrir la location jusqu’à la fin du mois d’août.

Le coût exorbitant de location des services de ces deux bateaux loués par les Nations unies pour les soldats de la Mission de la paix ne laisse pas indifférent Fox News, qui a fait appel à un expert en matière d’opérations d’expédition internationale, en gestion et finances pour plus de lumière sur la question.

Selon Fox News, le montant de 13 millions de dollars prévus comme frais pour l’Ola Esmeralda, un navire vénézuélien, est « indigne, ridicule, quels que soient les termes utilisés. J’aimerais bien avoir ce contrat », s’est offusqué cet expert de Fox News. Il estime que le contrat de location de ce navire, qui est deux ou trois fois plus coûteux que la normale, est excessif pour ses propriétaires.

Bienvenue au «Bateau d’amour », un bateau de croisière privilégié où vivent beaucoup de travailleurs humanitaires de l’ONU tandis qu’ils sont dans la capitale ruinée d’Haïti, Port-au-Prince, où la plupart des résidents sont sur le pavé. L’ONU paye plus de $10 millions pour louer une paire de bateaux, parce que «vous devez être dans la bonne forme afin d’aider les Haïtiens », a laissé entendre un cadre supérieur des Nations unies dans une interview au Fox News.

Cette évaluation sur la nature lucrative du contrat de la Ola Esmeralda a soulevé de nouvelles interrogations concernant le processus ayant conduit au choix de ce navire par les Forces de maintien de la Paix de l’ONU qui travaillent de pair avec l’agence qui a conclu l’affaire, le Programme mondial de l’alimentation (PAM).

Selon le PAM, l’Ola Esmeralda a été choisi après un appel d’offres rigoureux, dans lequel cinq navires différents luttaient pour le contrat sur la base du plus bas prix concurrentiel. « L’Ola Esmeralda est relativement vieux et était le plus rentable en termes de prix par cabine », a laissé entendre un porte-parole du PAM.

Quelqu’un a fait son beurre dans cette affaire

Face à une telle déclaration, l’expert du Fox News s’était montré sceptique, avant de conclure: « C’est une affaire de rêve pour quelqu’un ».

Se basant sur les hypothèses de frais d’exploitation « les plus généreuses », plus les caractéristiques techniques réelles du bateau, l’expert a conclu que l’ONU paye au moins 100% de plus que le coût de fonctionnement d’Ola Esmeralda, un total qui, selon lui, ne devrait pas aller au-delà de 36 200 dollars par jour.

Cela laisserait un excédent estimatif des recettes sur les dépenses d’exploitation de plus de 36 280 dollars par jour, et même en tenant compte des frais administratifs généraux, la Ola Esmeralda est susceptible de générer un cash flow pour les propriétaires d’au moins 29 000 dollars par jour, plus de 2,6 millions au cours de ses trois premiers mois en Haïti.

La marge normale dans le secteur des hôtels flottants, selon l’expert, serait plutôt de l’ordre de 10 000 à 15 000 dollars US par jour.

Cela donnerait un surplus de revenu dépassant les dépenses de fonctionnement d’exploitation de plus de $36 280 par jour, et même après avoir fait d’autres allocations pour des frais administratifs généraux, l’Ola Esmeralda génère probablement pour ses propriétaires une marge de profit de 29 000 dollars par jour. Soit plus de 2, 6 millions de dollars pour ses trois premiers mois en Haïti. En effet, les coûts d’exploitation pour Ola Esmeralda pourrait être encore inférieurs à celui-ci et les profits beaucoup plus élevés, a conclu l’expert.

Entre autres choses, l’expert, qui a requis l’anonymat, a basé son calcul des coûts sur la probabilité qu’Ola Esmeralda, qui peut transporter un maximum de 482 passagers, a accueilli 375 membres de l’ONU par jour, soit 78% de sa capacité.

Selon un porte-parole de la Force de maintien la paix de l’ONU, le bateau avait récemment accueilli environ 250 passagers, soit 52% de sa capacité. Cela devrait réduire les dépenses pour des choses telles que les repas chauds, les frais de blanchisserie et d’autres services personnels – qui font de l’Ola Esmeralda un luxueux point d’arrêt sur cette île ravagée.

Vu les profits colossaux réalisés par les propriétaires de Ola Esmeralda sur le dos des Nations unies, l’expert du Fox News s’étonne : « Ce sont des commissions énormes, énormes. « Quelqu’un est en train de faire son beurre ».

Toujours concernant Ola Esmeralda, rappelons que le Fox News avait d’abord révélé en avril dernier les détails de propriété troubles de Ola Esmeralda, l’agence onusienne PAM qui a contracté pour le navire a débarrassé son site web d’un reportage photo et d’une histoire relative à l’arrivée des deux navires.

Selon le PAM, le propriétaire du navire est une compagnie de Miami appelée Lighthouse Ship Management LLC, dont l’adresse est celle d’une résidence de banlieue de Miami.
Mais, à la fin de janvier 2010, le propriétaire enregistré de l’Esmeralda Ola, d’après les registres officiels du navire, est une société vénézuélienne, Servicios acuáticos de Venezuela, CA, ou Saveca. Lighthouse Ship Management est le gestionnaire du navire, fait confirmé à Fox Nouvelles par un exécutif qui, contrairement, a refusé de répondre aux questions, a indiqué l’article de Fox News.

Saveca, alternativement, revendique sur son site Web qu’il a une « alliance » avec un chantier naval vénézuélien, Dianca, qui est conjointement possédé par le gouvernement de Chavez et ses compagnies pétrolières publiques. Ni Saveca, ni Lighthouse Ship management n’ont pas voulu répondre en avril dernier à des questions de Fox News au sujet de leurs rapports initiaux.

De son côté, le PAM a défendu ses procédures de passation de marchés dans le choix d’Esmeralda d’Ola et le coût de location du navire. Selon le porte de cette agence, dix bateaux se sont présentés pour le contrat. Seulement la moitié a survécu à une analyse technique pour déterminer s’ils pourraient en juste proportion fournir les services exigés.

L’Ola Esmeralda a été choisi parmi cinq concurrents sur la base du plus bas prix , a tenté d’expliquer le porte-parole du PAM. Et lorsqu’il a été informé par Fox News que le coût de location de la Ola Esmeralda était considéré comme élevé, le porte-parole a répondu que « les coûts de ravitaillement en combustible sur une période de trois mois et les besoins alimentaires des passagers étaient compris dans le total ».

« Le coût de ravitaillement, à lui seul, représente près d’un tiers du taux journalier, a fait savoir le porte-parole de l’agence ».

L’expert de Fox News a convenu que les coûts du combustible de Ola Esmeralda constituent le tiers des frais d’exploitation prévus pour le navire. Ce qui devrait représenter 12 000 dollars sur des dépenses totales prévues de 36 200 dollars, plutôt que les 72 500 dollars que l’ONU paye le bateau.

Estimation fondée sur les prix normaux de commercialisation du carburant et des lubrifiants et les prix de consommation du diesel « générateur » listés dans les spécifications de Ola Esmeralda. Il a noté que, dans un navire flottant mouillé au port, ces générateurs seraient utilisés pour produire environ 4 000 kw d’énergie par jour, plutôt que les moteurs principaux qui sont utilisés pour propulser le navire à la mer et qui utilisent beaucoup plus de combustible.

Les chiffres avancés par l’expert de Fox News tiennent compte également de la nourriture et des frais de blanchisserie pour un équipage de 150 plus les 375 passagers assumés. « La cuisine et le ménage représentent les deux activités de rémunération réelles à bord de ce type de navire, dit-il, et ces travailleurs sont souvent moins chers que l’équipage d’opération.

Le Nouvelliste

Une pensée sur “Le navire hôtel des Nations Unies en Haïti fortement surestimé, selon un expert

  • 17 juin 2010 à 12:44 AM
    Permalink

    Se jounalis etraanje ki toujou la pou fè ankèt pou nou epi nap repete. Sa nou itil bann jounalis ayisyen sa yo. nou pa chèche amelyore. tann yon bagay pase pou rele fevry, apaid, boulos, kplim ak rebu pou vin bay dizon yo!

    Répondre
  • 18 juin 2010 à 8:58 AM
    Permalink

    Mwen sezi gade tout lajan kap depanse nan peyi dayiti ke anpil moun kalifye de peyi pov.poukisa moun sa yo si yap edé nou pandan ke tout lajan sa yo ap pasé mal e nou konnen gen you bann ak you pakèt moun ki pa gen kay pou yo reté.se ta diminye nan depans sa yo,si moun sa yo pap regle anyen voyé yo ale lajan sa yo a itil nou rebati peyi a ki finn kraze aprè trenbleman tè a

    Répondre
  • 18 juin 2010 à 12:55 PM
    Permalink

    Bann ONUSIEN sa yo pran poz yo vini pou ede Ayisyen men se souse yo vini souse nou,volè kabrit peyizan nou yo,patisipe nan tout vye zak anbachal tankou kidnape moun,vyole bèl jèn fi kreyol nou yo.Lajan sa yo peye pou bato sa yo,se yon kontra byen monte,se yon lajan ki pou pataje anba tab.Bann sendenden sa yo fè nou pase twop mize.Ou konnen yon bagay mesye ONISIEN/MUNISTHA nou fout mèt ala lakay nou.Mèsi pou èd tèt chat sa yo,tèt chaje sa ke nou pote an Ayiti ya.REMIZ A PARAN. Mwen pa bezyen èd sila anko.Bann mafya,bann pa itil.Se sa’k fè grenn je yo kale sou 12 milya dola US la konsa,se pou yo ka byen mennen sou do nou menm ayisyen k’ap domi nan lari anba tant.

    Tou sa rezilta yon bann idyo,enkonpetan k’ap dirije Ayiti.Tout moun ki gen ogèy,konnen lè yo fè yon erè grav pou fè tèt ba,mete ko yo sou kote…Gade gadyen ekip Angletè ya,li fè yon gwo erè menm si yon jwèt,men se yon peyi li reprezante,li konnen pou li rale ko li.

    Poukisa anpil nan nou menm ayisyen,lè nou pa kabab nou pa vle rale ko nou oubyen demisyone.Eske se grangou nou grangou konsa ou byen se aloufa nou fout tro aloufa?
    Laplipa nan nou menn ayisyen,nou san yon wont,san santiman,san pèsonalite.
    « Mwen voye dlo,mwen pa mouye pèsonn. »
    JP
    @ 3:54PM
    18/06/10

    Répondre
  • 18 juin 2010 à 3:29 PM
    Permalink

    Les intellectuels haitiens ne sont que des petit cretins. Depim te we se preval yo te mete presidan mwen te we pa gen moun nan peyi sa a. Ils ne savent rien que de memoriser french sentences to brag themselves. Gen anpil jounalis nan peyi ya kap pran roulib men yo pa konnen anyen. palais national pa bale yap tann le CNN fin repote sa pou ka repel. Mesye al nan fomasyon pou nou ka resykle. yo fou san wont vre. kote ti haiti ki pou gen 30+ kandida pou presidan an. nou pa kapab fout rale ko nou ban vole. gen neg haiti yo pran poze se yo ki gen plis nan mond lan epi rete la ap vole man nan semine yo pa janm ale. Mwen bouke avek neg ti zorey gro nen lespri kout sa yo.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *