Vers la lutte pour l’intégration de la « liberté d’information » dans l’agenda de développement post 2015. Enjeux de l’information en Haïti

googleworldpressfreedomday_616P-au-P, [AlterPresse] — La directrice de Reporter sans Frontières (Rsf) aux Etats-Unis d’Amérique, Delphine Halgand, annonce, lors d’une vidéoconférence à Port-au-Prince, que l’organisation internationale entend se battre pour que les Nations-Unies intègrent la liberté d’information à l’agenda de développement de l’après 2015.

Cette vidéoconférence, à laquelle a assisté AlterPresse, par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la sculpture (Unesco) le 2 mai, en prélude à la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, autour du thème « le rôle de la presse dans une société démocratique ».

Cette vidéoconférence a réuni plusieurs intervenants dans plusieurs pays, notamment Haïti, les Etats-Unis et la Côte-d’Ivoire.

« La liberté d’information est la plus importante des libertés, parce que c’est la liberté qui nous permet de vérifier l’existence de toutes les autres. Sans la liberté d’information aucune liberté n’est possible », déclare Delphine Halgand.

Faisant allusion à la liste mondiale des « 100 héros de l’information » publiée pour la première fois cette année, elle signale que le journaliste haïtien Gotson Pierre, qui y figure, « a joué un rôle capitale dans les journées qui ont suivi le tremblement de terre du 12 janvier 2010 (en Haïti), avec son centre d’information en ligne (Télécentre mobile) ».

Selon Rsf, les « 100 héros de l’information » contribuent, par leur travail ou leur combat, à promouvoir la liberté « de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit » (Déclaration universelle des droits de l’homme).

Il est essentiel, selon Delphine Halgand, que « les Nations-Unies continuent de se battre contre l’impunité ». Pour elle, les Etats membres (de l’Onu) doivent respecter « leur obligation, en particulier l’obligation de protéger les journalistes, l’obligation d’enquêter sur toutes les attaques à leur encontre et l’obligation de juger les responsables ».

« 71 journalistes ont été tués à travers le monde l’année dernière. 165 journalistes et 160 journalistes-citoyens sont en prison », indique-t-elle, soulignant que les pays les plus dangereux pour les travailleurs ou acteurs de l’information sont la Chine, l’Erythrée, la Syrie, L’Iran et la Turquie.

Carl Alexandre, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU, prévient qu’« il ne saurait y avoir d’impunité pour ceux qui prennent des journalistes pour cible ».

Il salue la mémoire de trois journalistes haïtiens décédés (de mai 2013 à nos jours), « l’éminent journaliste photographe de l’agence France Presse (Afp) Tony Bélisaire, le journaliste de la radio Ibo, Duly Lambert, tous deux, fauchés par la maladie et le journaliste correspondant de la Radio-Télé Kiskeya, à Saint-Marc, Pierre Richard Alexandre » assassiné.

Jean Lyonel Desmarattes, journaliste au service créole de la Voix de l’Amérique (ancien de la Radio Nationale d’Haiti) relève que « la presse est haïe, combattue, parce que tout simplement elle fait son travail d’informer et d’éclairer ».

Desmarattes prône lire la suite sur alterpresse.org

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