L’Amérique Latine et la Caraïbes, et Haïti doivent augmenter leur compétitivité
L’Amérique latine et les Caraïbes doivent redoubler d’efforts pour résoudre les problèmes de compétitivité, dans un scénario de ralentissement actuel des économies émergentes avec une forte volatilité et incertitude au niveau de la croissance aux États-Unis, entre autres, ceci combine avec les risques persistants dans l’économie mondiale. Cette recommandation a été fournie par l’économiste et directeur du Département de l’hémisphère occidental du Fonds monétaire international (FMI ), Alejandro Werner, la semaine dernière, au cours de sa participation au Pérou dans le cadre de la présentation du rapport régional « Perspectives économiques: l’hémisphère occidental ».
Selon l’économiste Werner, le ralentissement mondial est dû au comportement des grandes économies et le retrait des mesures de relance budgétaire et monétaire aux Etats-Unis et en Chine.
Expliquant les résultats de l’étude, il a mis en évidence le ralentissement important de la croissance et les projections pour les économies de la région. La croissance régionale prévue donc en 2014 sera de 2,5 %, contre une croissance de 2,7% en 2013. » Nous attendons en 2014 pour l’Amérique latine et la Caraïbes de croître à un taux de 2,5 %, le taux le plus bas au cours des onze dernières années, à l’exception de l’année 2009 à la suite de la crise financière internationale. En plus de ce déficit de croissance, la région enregistre un ralentissement investissement très important, qui est aussi un problème sur le quel la région doit se concentrer « , a affirmé Alejandro Werner du FMI.
Plus loin, M. Werner a expliqué que près de 90% des économies émergentes doivent enregistrer des taux de croissance plus faible 2013.
En ce qui a trait a la tendance a la hausse des prix des matières premières, le FMI recommande aux pays de la région de réaliser des réformes structurelles pour être prêt face a une éventuelle flambée des prix durant l’été prochain.
Quant à la question du marché du travail, les réformes au niveau de ce secteur ont été suggérées pour accroître le capital humain, participation des femmes, et l’augmentation des investissements dans les infrastructures, l’éducation et l’énergie.
Alejandro Werner du FMI a cité le cas du Brésil, où le taux de chômage varie entre 5% et 12 % ; Chili entre 6 % et 10% ; le Pérou et l’Uruguay entre 6% et 8 %.
En Haïti, nous ne disposons pas de chiffres officiels fiables sur le taux de chômage actuel, mais il faut dire que ce taux doit être autour 40% et 50%, selon les chiffres du CIA factbook, bien sure sans compter les emplois précaires, informels et sous-rémunérés. Bref, un taux très loin par rapport a ce que la plupart des pays de la région enregistrent. Il faut noter que le taux de chômage en RD est autour de 14%, ce qui est quand même élevé par rapport au taux de chômage régional qui est de autour de 7-8%.
Comme dans tous les autres domaines, il n’existe pas de baguette magique, qui marche à tous les coups pour apporter des solutions à ce problème de chômage. Toutefois pour y arriver, Il faut une implication de tous les secteurs, public et privé, chacun joue son rôle, le premier dans la facilitation, la stabilité et la mise en place d’infrastructure, et le deuxième dans les initiatives de création de richesse, d’ou l’importance pour les citoyens dans ce pays de développer davantage la culture entrepreneuriale, car si tout le monde cherche un emploi, il n’y en aura pas, d’ailleurs l’Etat n’a que 71000 postes, donc il faut des porteurs de projets, des hommes et des femmes braves et productifs pour lancer des activités au bénéfice de tout un chacun.
Chiffre pour aujourd’hui: 38,1 %
38,1 % de la population active d’Haïti travaille dans le secteur agricole, un chiffre qui est de 14,6 % en République Dominicaine, contre 90% au Rwanda, alors que seulement 0.7% des travailleurs américains évoluent dans l’agriculture.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000