Conseil des Ministres de PetroCaribe en Haïti…Quelles perspectives pour les pays membres et la région..?

La Capitale haïtienne continue d’être l’hôte de certains grands événements régionaux, suite à l’organisation du dernier sommet de la CARICOM dans le pays. En effet, Haiti accueillera ce weekend prochain, soit plus précisément le Vendredi 6 Septembre le 11ème  Conseil des Ministres de PetroCaribe qui réunira environ une vingtaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement de la région.

Ce 11ème conseil des Ministres de PetroCaribe qui prendra fin le Samedi 7 Septembre offrira l’occasion aux participants Chefs d’Etats et de Gouvernement de discuter sur un ensemble de sujets d’intérêt pour lesquels la région et notamment les membres du programme PetroCaribe manifestent des intérêts particuliers.

Il faut dire que le projet de Zone économique PetroCaibe sera également au centre de ce 11e conseil en Haïti et que les groupes qui avaient été formés lors du 10e Conseil des ministres de PetroCaribe au Nicaragua auront à approfondir, lors de ce 11e Conseil, les stratégies d’étude du développement de la zone économique PetroCaribe.

Ce projet de Zone économique Petrocaribe, prôné par les membres de cette alliance, constitue un espace économique pour le développement des secteurs productifs des pays membres, à travers la mise en place des chaînes de production et du commerce équitable. Les pays membres comme Haïti devraient profiter des avantages comparatifs dans le développement de l’intégration régionale, ainsi que des points forts de la capacité productive de la région.

Les thématiques qui sont retenues pour ce 11e conseil des Ministres de PetroCaribe concernent : le Transport et la Communication; les Chaines de production, le Tourisme, le Commerce et l’intégration et la Culture. Des sujets ou des secteurs de développement dont l’économie haïtienne a un grand besoin à cause de besoins pressants de développement, mais pour cela il faut de bonnes politiques publiques pour dynamiser le tourisme et l’agriculture.  Un secteur agricole, en plein déclin, car le pays arrive à peine à produire une offre alimentaire de 45 %, comblée par l’importation (50%) et par des dons (5%).

Parlant d’agriculture et de PetroCaribe, il faut rappeler que le gouvernement envisage de capitaliser sur environ 16 produits agricoles comme monnaie d’échange pour rembourser la dette pétrolière envers le Venezuela qui augmente de jour en jour dans le cadre du programme Petrocaribe, comme le font d’autres pays dans la région comme la République Dominicaine.

Certains secteurs continuent de se demander comment Haïti pourra rembourser  la dette pétrolière au Venezuela par des produits agricoles, connaissant que nous n’arrivons même pas à satisfaire 50% des besoins alimentaires de la population. On ne sait jamais, car tout est possible dans ce petit pays. 
 
En tout état de cause, selon les explications fournies par le ministre de l’agriculture, l’Agronome Thomas Jacques, pour atteindre de tels objectifs, il faut désormais une politique de production qui vise à diminuer au fur et à mesure l’importation des produits agricoles et protéger la production nationale. Donc, on peut comprendre pourquoi les produits agricoles importés seront excessivement taxés à partir de l’exercice prochain, si le budget est approuvé au Parlement.  
 
Riphard Serent
Vision 2000

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