Haiti/Politique-Elections: Les membres du MOPOD durcissent le ton

Les members du Mouvement des partis politiques de l’opposition démocratique (MOPOD) durcissent le ton. Leur position est claire. Intelligible.Démission ou élection. Tel un mot d’ordre, ce noveau slogan devient, ces derniers jours, la toile de fond des revendications des représentants de ces partis, dont l’ancien sénateur Turneb Delpé.
« A défaut de l’organisation des élections, nous attendons des Démissions avec grand D et avec s »,ont-ils martelé lors d’une rencontre avec la vice-présidente du Collège transitoire du conseil électoral permanent (CTCEP) hier lundi 5 août 2013. « Les membres de l’organe électoral devront être les premiers à rendre leur tablier », ont-ils prévenu.
Le Président de la République n’est pas en reste. Il devra, selon eux, démissionner également. Car,déclarent-ils, il a failli à sa mission. « Ses promesses n’ont pas atterri. Il se montre incapable quant à son rôle de bien faire fonctionner les institutions du pays. Au contraire, le chef de l’Etat ne fait que plonger le pays dans un carcan via les dérives constitutionnelles dans lesqueslles il l’entraine au quotidien », déplore le docteur Delpé.
Ces leaders de l’opposition se disent aussi décontenancés par la décision du locataire du Palais national de modifier le projet de loi électorale élaboré par le CTCEP. En plus, soutiennent-ils, le chef de l’Exécutif met trop de temps pour l’acheminer au pouvoir législatif.
L’expression « les suites nécessaires » contenue dans l’article 191 de la constitution relatif aux différentes étapes que doit franchir le projet de loi électorale est claire. « Elle n’a aucune interprétation spéciale. Il s’agit tout simplement de le transférer au Parlement », expliquent les membres du MOPOD.
Dans la foulée, ces derniers, s’adressant à Madame Marie Cluny Dumay Miracles, ont déploré le fait par le CTCEP de se faire représenter par un seul de ses membres. « Etant au nombre de 9, trois d’entre vous devraient au moins participer à cette rencontre ô combien importante pour l’avenir du pays », ont-ils recommandé tout en continuant d’exiger la tenue des sénatoriales partielles, municipales et locales à la fin de cette année ou la chute de Michel Martelly.
Le deuxième sénateur de l’Ouest est plus radical. Il n’y va pas par quatre chemins. Il réclame la démission pure et simple du Président. « Michel Martelly n’est pas digne de confiance. Le pays n’est pas dirigé. Vu les dérives du pouvoir en place et compte tenu de la grande immoralité dont il fait montre, il ne reste qu’ à exiger son départ », a insisté John Joel Joseph. Le parlementaire a, par ailleurs, lancé des flêches en direction de l’ambassadrice américaine en Haïti. Pamela White est qualifiée par le sénateur Joseph de « caisse de résonnance du pouvoir en place » pour sa position jugée partisanne. « Le pays ne doit plus continuer d’être administré par des irresponsables. Nous devons redresser au plus vite cette situation », a-t-il lancé, indigné.
L’appel à la démission du chef de l’état a été renforcé suite à sa dénonciation selon laquelle son ancienne concurrente à la présidentielle de 2011 aurait été en train de fomenter un complot visant le renversement de son pouvoir.

Succès Estinvil
succesestinvil@yahoo.com
Le Matinhaiti.com

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