Haïti – Social : La CIDH condamne la récente vague de violence contre les LGTB

La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) exhorte l’État haïtien à adopter des mesures urgentes et efficaces pour réduire les actes de violence et de discrimination dont font l’objet les LGTB (1) en Haïti.

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) condamne la récente vague de violence contre les LGTB en Haïti, présumée liée à la protestation menée contre l’homosexualité par la Coalition haïtienne des organisations religieuses et morales qui a eu lieu le 19 juillet 2013 à Port-au-Prince. La Commission exhorte l’État haïtien à enquêter et à adopter des mesures urgentes et efficaces pour réduire ces actes de violence et de discrimination.

Selon l’information reçue par la CIDH, entre le 17 et le 24 juillet, 47 cas de violence et d’agression auraient été enregistrés contre des personnes LGTB ou des personnes perçues comme telles, y compris des attaques perpétrées au moyen de couteaux, de machettes, de pierres et de bâtons. Des personnes LGTB ou perçues comme telles auraient fait l’objet de menaces de mort et leurs maisons auraient été brûlées ou saccagées.

La CIDH salue la déclaration émise conjointement le 21 juillet 2013 par le Président, Michel Martelly, et le Premier ministre, Laurent Lamotte, dénonçant les faits, appelant la population générale à faire preuve d’une plus grande tolérance et réaffirmant que la tolérance est une vertu nécessaire à l’établissement d’une société juste et démocratique. La CIDH reconnaît les déclarations de cette nature émanant de l’État ; cependant, selon l’information reçue par la Commission, la population en générale n’a pas eu connaissance de cette déclaration. Il est impératif qu’Haïti adopte également des mesures efficaces pour éviter la répétition d’actes de violence et de discrimination de ce type à l’avenir.

La Commission rappelle que l’État a l’obligation de prendre des mesures pour répondre à ces violations des droits humains et garantir que les personnes LGTB pourront véritablement exercer leur droit à une vie sans discrimination ni violence, y compris d’adopter des politiques et des campagnes d’intérêt général. À ce sujet, la Commission réaffirme que l’inefficacité de la réponse de l’État face aux actes de violence encourage l’impunité, ce qui à son tour favorise la répétition chronique de ces crimes, privant ainsi les victimes de tout moyen de défense. De même, l’impunité de ces crimes envoie à la société un message général de tolérance envers ces actes de violence. Lire la suite sur haitilibre.com

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