Des incertitudes persistantes au niveau des économies de la caraïbe et de celle d’Haïti..

‘’La reprise économique dans les principales îles des Caraïbes demeure pour le moins incertaine’’, c’est qu’a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur les économies de la région caribéenne, après son dernier rapport sur les perspectives de croissance pour l’économie haïtienne.
Il faut rappeler que la croissance moyenne a été de 0,3% en 2012 pour les pays de la zone des caraïbes, dont l’économie dépend fortement du tourisme, principale source de devises pour ces territoires insulaires. Et la consolidation de la demande extérieure permet déjà des projections de 1,2% pour l’année 2013 en cours.
Cependant, les perspectives sont contrastées, selon les experts du FMI. En effet, les pays de la caraïbe exportateurs de matières premières devraient connaître une embellie économique plus favorable : de 3,4% de croissance moyenne en 2012, ils devraient atteindre 3,6% en 2013, soit 0,2 point de plus que celle prévue pour l’économie haïtienne.
Enfin, pour les pays aux économies plus fragiles, tels que la Dominique, la Jamaïque, St Kitts et Nevis, la hausse du prix des produits pétroliers aura un impact nettement plus négatif sur leurs perspectives de croissance.
 À noter qu’en Haïti, la croissance a connu un ralentissement significatif (passant de 5,6% en 2011 à 2,8% en 2012).  Pour le FMI cette contre-performance haïtienne en 2012 est due aux retards accumulés dans les nombreux projets de reconstruction consécutifs au tremblement de terre de janvier 2010. Les causes politiques de ces retards ne sont pas mentionnées.
A quelques jours de la fin du troisième trimestre de l’année fiscale 2012-2013, les incertitudes persistent également dans l’économie haïtienne, car il n’y a pas de grands projets d’investissement, créateurs d’emplois, sur lesquels on peut compter durant ces derniers mois. Selon certains secteurs, le gaspillage des fonds publics continue, certains voyages inutiles se poursuivent, alors que les flux d’aide étrangère tendent à se raréfier.
Les investissements directs étrangers (IDE) dans l’économie haïtienne risquent de poursuivre leur chute en 2013, après avoir chuté de 2 millions de dollars en 2012, et le taux de croissance économique pour l’année risque d’être en deçà des dernières prévisions du Fonds monétaire internationale. Dans de situations pareilles, la frustration populaire tend à augmenter avec toutes les conséquences que cela peut impliquer pour la stabilité générale du pays.
Riphard Serent
Vision 2000

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