‘Nous avons besoin d’éducation, d’emplois et de pouvoir dire un mot sur l’avenir’ – consultation des jeunes haïtiens
Une consultation importante a révélé que « RETOURNER à l’école » est le souhait numéro un de la plupart des jeunes dans Haïti frappée par un tremblement de terre.
Cette consultation a été réalisée par l’ONG Plan International. Nous publions in extenso le communiqué y relatif.
L’opinion de près de 1,000 enfants a été recherchée dans une consultation nationale par les organisations travaillant avec l’enfance Plan International et UNICEF. On espère que les trouvailles seront inclues dans la conception des plans pour la reconstruction d’Haïti en avance d’une grande conférence aux Nations Unies à New York cette semaine.
Plan International, UNICEF et d’autres organisations travaillant avec l’enfance disent qu’il est vital que les espoirs, les désirs et les besoins des jeunes d’Haïti soient entendus dans le processus de reconstruction.
Le gouvernement haïtien demande 11.5 milliards de dollars pour reconstruire, et Plan International croit que les enfants et les jeunes d’Haïti doivent avoir leur mot à dire sur la façon dont cet argent est utilisé pour cette nation de jeunes.
Plan International a parlé à environs 1,000 enfants à travers le pays par le biais de groupes de focus orientés vers les enfants. Les groupes ont été formés par rapport à l’âge et sexe et se sont penchés sur des sujets tels que le genre, l’handicap, la vulnérabilité, l’éducation, l’accès aux services et la réduction des risques relatifs aux désastres. Les enfants ont été encouragés à discuter de leurs espoirs et leurs rêves pour leur avenir et celui de leur pays.
Normalement, les enfants et les jeunes sont exclus du processus tel que l’Évaluation des Besoins Post-Désastres (PDNA). Cependant, considérant que la moitié de la population d’Haïti a moins de 18 ans, il est extrêmement important que la reconstruction d’Haïti assure qu’une différence positive ait lieu dans leurs vies.
Plan International a découvert que ce que les jeunes haïtiens désirent le plus c’est de retourner à l’école et à leur éducation. Sur leur liste de leurs priorités figurent aussi de meilleurs logements, un meilleur accès à la santé, à l’eau et au transport. Ils ont exprimé un désir pour de meilleurs services dans les villes de province et une attention moindre sur la capitale Port-au-Prince déjà surpeuplée et dépassée.
Parmi leurs inquiétudes figurent la sécurité et le fait qu’ils ne sont pas prêts pour faire face aux désastres futurs.
“J’espère retourner à l’école parce que je pense que sans la connaissance une personne n’est rien dans la vie. Avant le 12 janvier, je n’avais aucune formation, aucune information sur les désastres naturels. Donc, je pense que nous devons nous préparer mieux pour les tremblements potentiels en évitant les constructions anarchiques”, a dit un jeune de 16 ans.
Une autre fille a dit: “Je souhaite que ce soit le moment du changement en Haïti. Nous devons créer des emplois pour les jeunes car ils représentent l’avenir de ce pays.”
“Si l’argent est disponible, ce sera la meilleure opportunité pour améliorer la situation ici et réduire la vulnérabilité sous-jacente qui a causé une telle crise. Le processus de reconstruction doit adresser les priorités exprimés par les enfants s’il doit produire des bénéfices à long terme,” a dit Roger Yates, Directeur de la Gestion des Risques ã Plan International.
Plan aidera les enfants haïtiens à faire parvenir leurs idées aux décideurs importants du PDNA le 31 Mars à New York. Les participants à cette réunion de donateurs incluront des représentants du Gouvernement haïtien, des experts internationaux, et des représentants de la Banque Mondiale. Il y aura aussi une session impliquant plusieurs ONGs qui sera animée par Matthew Price du BBC le 30 Mars.
Source: Plan Haiti