Haïti-Choléra : Marche annoncée contre l’Onu et la Minustah pour exiger justice et réparation
Le Collectif de mobilisation pour un dédommagement en faveur des victimes du choléra (Movik) annonce une manifestation à Port-au-Prince pour ce 31 mai en vue de continuer d’exiger justice et dédommagement pour toutes les victimes de cette maladie, lors d’une conférence de presse tenue ce 29 mai.
Cette manifestation sera organisée à l’occasion du neuvième anniversaire (juin 2004 – juin 2013) du déploiement de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah).
Le défilé débutera à Fort National (grand quartier populaire surplombant la capitale, au nord-est), passera devant le Ministère de la justice et aboutira devant les locaux du Ministère de la santé publique et de la population (Mspp), au cœur de la capitale.
« L’administration (du president Michel) Martelly (et du premier ministre Laurent) Lamothe n’a rien fait pour permettre aux victimes de l’épidémie de choléra d’obtenir dédommagement auprès de l’Organisation des Nations-unies (Onu) », dénonce le Collectif qui condamne les nombreux actes d’intimidation du pouvoir en vue d’empêcher toute manifestation contre la Minustah.
Le choléra a fait son apparition dans le pays au cours du mois d’octobre 2010, dans un village proche de la base d’un contingent népalais de la mission onusienne, dans le Plateau central (Nord-est d’Haïti), indiquent plusieurs études poussées d’experts internationaux démontrant que la Minustah est à l’origine du déclenchement de la maladie. Ce que la Mission à réfuté.
Depuis son apparition, l’épidémie a fait 8, 096 décès à travers le pays.
En novembre 2011, plus de 5 mille victimes ont déposé une réclamation de plusieurs centaines de millions de dollars américains (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui) auprès des responsables des Nations Unies.
Le jeudi 21 février 2013, L’Onu a déclaré irrecevable cette demande, en évoquant la section 29 de la convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies.
Le vendredi 1er mars 2013, les avocats haïtiens Newton Louis St Juste et André Michel ont sommé le gouvernement haïtien de désigner, dans trente jours francs, un représentant pour la formation de la commission permanente des réclamations, en vue de faire le suivi de toutes les plaintes des victimes du choléra contre les Nations Unies.
Cette demande a été réitérée à maintes reprises par les deux avocats aux autorités haïtiennessans atteindre les résultats escomptés.
Pourtant, Martelly affirme, dans une interview, qu’il n’a non seulement pas été lire la suite sur alterpresse.org