Haïti et la CARICOM: Opportunités, non encore exploitées, pour le secteur privé haïtien..
Dans le cadre de cette importante réunion tenue à Trinidad entre les leaders de la Communauté caribéenne (CARICOM), la République Dominicaine et le vice-président américain Joe Biden, pour la signature d’un accord sur le commerce et l’investissement avec les Etats-Unis, la Chambre de Commerce et d’industrie de l’Ouest (CCIO) a organisé hier mardi dans la capitale haïtienne une conférence-débat sur les opportunités et les risques pour le secteur privé haïtien au niveau du marché commun de la Communauté caribéenne (CARICOM).
Il était l’occasion pour deux Economistes Spécialistes en commerce, Jean Daniel Elie et Chenet St-Vil d’aborder certains points importants en matière d’opportunités commerciales pour l’économie haïtienne dans la CARICOM.
»Cette rencontre d’aujourd’hui vise à inciter le secteur privé haïtien à être plus actif dans les activités de la CARICOM parce qu’il y a des opportunités », a indiqué le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti(CCIH) , Didier Fils-Aimé qui n’a pas non plus écarté les risques, en présence de plusieurs membres du secteur privé haïtien.
Selon le président de la CCIH, le secteur agro-alimentaire représente l’une des plus grandes opportunités pour l’économie haïtienne. Lors de son intervention à la conférence-débat, le numéro 1 de la CCIH, M. Fils-Aimé, a expliqué clairement que Haïti détient une population supérieure à celles des autres pays membres de la CARICOM, nous avons plus de terres et le pays peut produire, tout en soulignant qu’Haïti pourrait nourrir le marché commun de la communauté caribéenne.
Il faut dire que de nombreux produits artisanaux, qui circulent dans les pays de la CARICOM, proviennent d’Haïti, selon les déclarations du président de la CCIH, qui a révélé également que le pays peut exporter environ 42 produits vers ce marché régional sans payer des droits de douane.
Pour le président de la CCIH, le fait que la présidence de la CARICOM est assurée par Haïti constitue une grande opportunité pour le pays parce qu’elle nous donne beaucoup plus de visibilité sur la scène régionale. »Si le secteur privé se met à l’œuvre, il pourra être en mesure d’exploiter le marché régional afin de vendre ses produits aux autres Etats membres qui s’intéressent eux-mêmes dans des activés du tourisme », a-t-il conclu.
En termes de risques pour le secteur privé haïtien au niveau du Marché Commun de la CARICOM, Jean Daniel Elie, Economiste spécialiste en commerce, a fait savoir qu’il n’y en a pas beaucoup, si non au niveau de la concurrence commerciale entre Haïti et les Etats membres de la CARICOM.
Une conférence en fait importante et trop théorique, dont les conclusions ne sont pas arrivées à persuader et à inciter les participants et le gouvernement haïtien à des actions vraiment concrètes pour la dynamisation d’une économie nationale exploitant les opportunités dans le marché de la CARICOM.
Riphard Serent
Vision 2000