Haïti-Insécurité : Nette recrudescence dans le département de l’Artibonite
La plateforme des organisations haïtiennesde droits humains (Pohdh) attire l’attention des autorités sur une nette recrudescence de l’insécurité dans le département de l’Artibonite (nord de la capitale), dans un rapport couvrant la période de juin 2012 à janvier 2013 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Cette montée de l’insécurité serait liée à une fréquence significative des actes de vols, de viols, d’assassinats et de banditisme, aussi bien dans les villes que dans les sections communales du département, indique la Pohdh dans ce rapport publié en mai 2013.
Le document énumère un ensemble d’actes de violence, de banditisme, de vols et de viols, perpétrés dans le département.
Parmi ces forfaits, la Pohdh signale l’assassinat d’Obès Météus, le 6 janvier 2013, par un groupe de bandits non identifiés dans la 6e section communale de la commune de Savane Carré au niveau de la localité Pelitier.
Le 24 novembre 2012, une fillette de deux ans a été violée par un concubin de sa mère, Roselène Nacius, dans l’une des localités de la Petite Rivière de l’Artibonite. Le présumé violeur s’est enfui.
Pendant les festivités de fin d’année (décembre 2012), une adolescente de 16 ans a été violée par un homme, âgé de 28 ans, dans la zone de Bwablan dans la Commune de l’Estère.
Dans la nuit des 28 et 29 novembre 2012, un groupe d’individus a emporté plus de deux cents (200) dollars américains en dévalisant la résidence des missionnaires de l’ Église méthodiste libre.
Le 18 août 2012, l’ancien directeur du collège Diocésain Saint-Paul, le professeur Pétone Narcisse, a été tué par des bandits armés, aux Gonaïves.
L’insuffisance policière dans certains commissariats, l’absence d’une force de l’ordre dans les sections communales du département de l’Artibonite et la méfiance de la population à l’égard de la police nationale d’Haïti (Pnh) – due à de multiples preuves d’incompétence de certains agents – figurent parmi les causes de l’insécurité dans le département, souligne la Pohdh.
« Faire un plaidoyer pour le respect des droits humains revient à toucher incontestablement le système politique haïtien ainsi que le mode de fonctionnement des forces de l’ordre et le système judiciaire dans l’Artibonite », reconnait la Pohdh, condamnant le laxisme de l’Étathaïtien, en général. Lire la suite sur alterpresse.org