Investissements dans le secteur de l’énergie: Trinidad and Tobago, un modèle à suivre…
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Le secteur de l’énergie de Trinidad and Tobago a enregistré une croissance considérable au dernier trimestre de 2013, après quelques années de ralentissement, si l’on veut croire un dernier article paru dans les colonnes du journal Caribbean 360.
En effet, la banque Centrale de ce pays a indiqué que la croissance fait suite à l’achèvement de Septembre à savoir » d’importants travaux d’entretien coordonnés par les deux principaux producteurs de gaz naturel et de l’industrie en aval. » La production de gaz naturel a connu une croissance de 8% par rapport au troisième trimestre, tandis que la production de méthanol et l’ammoniac a augmenté respectivement de 20% et 11% en glissement annuel. Malgré les effets environnementaux des déversements d’hydrocarbures dans le golfe de Paria qui n’ont pas encore été pleinement estimés, la perte de production n’a pas affecté de manière significative l’activité dans le secteur du pétrole « , a déclaré la banque centrale de Trinidad and Tobago .
Les premiers rapports ont suggéré que le déversement de près de 7500 barils de pétrole, soit environ 10 pour cent de la production de pétrole par jour en moyenne au quatrième trimestre , a indiqué la banque .
En essayant d’approfondir et de retrouver les causes de cette performance du secteur énergétique, on a conclu que ce secteur de la Trinidad reçoit des milliards de dollars en investissements directs étrangers.
Le ministre de l’énergie Kevin Ramnarine a affirmé que les Investissement Directs étrangers (IDE) uniquement dans le secteur du pétrole et du gaz sont passés de 549 millions de dollars à 2,5 milliards de dollars au cours des trois dernières années. Le ministre a également déclaré qu’en 2013, la production de pétrole a atteint en moyenne 81 200 barils par jour.
Ramnarine affirme que l’augmentation de l’activité d’exploration et relative à la production dans l’industrie du pétrole et du gaz est la conséquence de la décision du gouvernement de réformer le cadre légal et le régime fiscal qui régit le secteur de l’énergie.
Ces reformes sur la période 2010-2014 ont conduit à une augmentation des investissements dans le secteur de l’énergie notamment les investissement étrangers, ce qui a fait accroitre les activités et fait augmenter les recettes d’impôts.
En effet, sur la question de l’énergie, une thèse a émergé selon laquelle les variations de production d’énergie entrainent les variations de croissance économique. Plus exactement, si la croissance économique est forte, cela serait causé par une production croissante et abondante d’énergie ; inversement une diminution de la production d’énergie provoquerait un ralentissement de la croissance économique.
Si on se base sur cette relation de causalité, on peut déduire toute l’importance de l’énergie dans la recherche de la croissance. En Haïti, on n’est pas au stade d’exploitation des mines de pétrole comme c’est le cas à Trinidad. Peut être parce qu’on a pas suffisamment de pétrole, (quoique plusieurs études estiment qu’on en a), ou peut être parce qu’on ne veut pas encore les exploiter, ou peut pas encore les exploiter.
Laissons ces questions de coté, pour dire en dépit de tout, qu’on ne sent pas une velléité à développer une production d’énergie considérable. On reste encore dans la production énergétique au rabais, artisanale, axée principalement sur l’électricité, c’est ce qu’on pourrait appeler la “survie énergétique”, un véritable sauve qui peut pour les consommateurs quand ils se rendent aux locaux de l’EDH….. Tandis que 98% de la population en République dominicaine a accès à l’électricité, contre un pourcentage de 34% en Haïti.
Des réalités qui confirment notre place de 116e sur 124 pays dans l’Indice d’efficacité énergétique.
En effet, sur l’avenir de l’EDH un scenario qui envisagerait la rentrée d’investissements étrangères pourraient venir capitaliser cette entreprise déficitaire dans la perspective d’augmenter sa productivité, sa rentabilité et son efficacité. Car si on reste dans la logique de réhabilitation partielle, de bricolage technique durable, d’acquisition de nouveaux matériels, ou de groupe électrogènes, sans une démarche rationnelle et entrepreneuriale à long terme, on restera toujours dans l’insécurité énergétique. Et enfin de compte, le développement économique nécessiterait de toute façon d’un niveau adéquat d’énergie, avec des politiques publiques stratégiques dans le secteur et un cadre légal révisé afin que nos entreprises puissent en tirer profits.
Chiffre pour aujourd’hui :1 800
L’Hôpital Universitaire de Mirebalais, qui a ouvert ses portes en mai 2013, est aujourd’hui le plus grand hôpital du monde alimenté uniquement par l’énergie solaire. Un total d’environ de 1800 panneaux solaires couvrent le toit cet hôpital de 300 lits. Un exemple exceptionnel de l’utilisation d’énergie alternative.
Etzer Emile, Radio Vision 2000