Haïti/Reconstruction : Des villes et des régions du monde se mobilisent

Le gouvernement français s’apprête à organiser, le 23 mars prochain dans la ville de Fort-de-France, en Martinique, une conférence internationale sur la reconstruction d’Haïti, dont la capitale a été dévastée par un puissant séisme, le 12 janvier dernier.

Par cette « conférence internationale des villes et des régions du monde pour la reconstruction d’Haïti », la France dit vouloir « participer au développement équitable et durable du territoire haïtien », selon un communiqué de l’Ambassade de France à Port-au-Prince.

Cette rencontre vise à « apporter la contribution des collectivités territoriales au plan de développement voulu par les autorités haïtiennes, en particulier dans son volet d’appui à la gouvernance locale ».

Elle vise également à « coordonner l’aide internationale des collectivités territoriales », à « mutualiser les efforts des collectivités territoriales étrangères et haïtiennes » et à « aider au renforcement de la décentralisation haïtienne, déjà engagée avant le séisme ».

Plus d’une centaine de représentants de collectivités locales du monde, dont plusieurs représentants des collectivités ultramarines, et une trentaine de maires haïtiens, sont attendus à ces assises.

Des délégués de l’Allemagne, de l’Espagne, des Etats-Unis, du Brésil, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Suède, du Viêt-Nam, entre autres, participeront à cette réunion sur Haïti.

La rencontre de Fort-de-France s’articulera autour d’un débat en séance plénière, de travaux en ateliers et d’une restitution générale en fin de journée.

Un document final sera élaboré à l’issue de cette conférence. Ce document « constituera la vision des élus locaux et leur contribution à la feuille de route internationale qui sera déterminée lors de la Conférence des donateurs pour la reconstruction et le développement d’Haïti » qui se tiendra à New York, le 31 mars prochain.

Les besoins d’Haïti pour se reconstruire après le séisme de janvier sont évalués à 11,5 milliards de dollars sur trois ans, selon un document élaboré par le gouvernement haïtien de concert avec la Banque mondiale et l’ONU.

Ce plan insiste sur la nécessité d’investir en-dehors de la capitale pour tenter de limiter la surpopulation et l’accumulation de misère à Port-au-Prince.

Il préconise aussi l’adoption de normes de construction plus strictes, l’amélioration du système d’alerte et d’évacuation et un meilleur bilan environnemental en Haïti. [dol/rv2000]