Haïti-Manifestation : L’Unnoh, marche en faveur d’un meilleur traitement salarial pour les enseignants (Multimédia)

Quelques dizaines d’enseignantes et enseignants de l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh), ont manifesté ce mardi 14 mai, à l’occasion du second anniversaire de la présidence de Michel Martelly, pour réclamer un meilleur traitement, observe AlterPresse.

Publier la loi sur les frais scolaires, allouer à l’éducation 34 pour cent du budget national, mettre de bonnes conditions de travail dans toutes les écoles, multiplier les écoles publiques dans le pays : telles sont les revendications inscrites sur les pancartes.

La manifestation a démarré devant l’École normale supérieure (Ens) aux environs de 10 heures 30, puis a sillonné la rue Monseigneur Guilloux à la recherche de sympathisants.

Les militants et enseignants ont scandé des slogans hostiles envers le chef de l’Etat, concernant les quatre axes prioritaires définis par son administration. « Education à l’oral, état de droit à l’oral… », a-t-on lancé notamment.

En cours de route, des dizaines d’enfants de rue ont rejoint le mouvement en vue de réclamer leur intégration dans le cadre du programme de la scolarisation gratuite.

Certains manifestants ont été remarqués avec des enfants juchés sur leurs épaules.

Arrivés devant le Ministère des affaires sociales et du travail, ces quelques dizaines d’enseignants vont se fusionner avec les manifestants du Mouvement de liberté et d’égalité deshaïtiens pour la fraternité (Molegaf), qui chaque mardi organise un sit-in, pour réclamer des emplois en faveur des masses défavorisés des bidonvilles.

Par la suite, ils emprunteront l’avenue Lamartinière dans l’objectif de passer devant les ruines du palais national. Ce qui ne sera pas possible, sous l’interdiction des agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo).

Mecontents, les manifestants ont arraché et déchiré des affiches du président Michel Martelly sur lesquelles on pouvait lire : « Haïti est en train d’avancer ». Ce qui a offusqué les agents du Cimo présents.

La manifestation a dû se terminer devant les locaux de la Faculté d’Ethnologie, puisque les agents ont intimé l’ordre au secrétaire général de l’Unnoh d’abandonner la course, arguant que l’heure fixée pour la tenue de la marche était écoulée. (alterpresse.org)

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