Haïti – Économie: Baisse du chômage aux USA mais pas en Haïti pour enrichir le bilan 14 mai de Martelly
Les bonnes nouvelles se multiplient sur le front de l’emploi aux Etats-Unis, d’après les chiffres officiels publiés par le département du travail. Les nouvelles inscriptions au chômage ont poursuivi leur baisse la semaine dernière pour atteindre leur plus faible niveau depuis plus de cinq ans, selon des données publiées à Washington par le département du travail.
Le ministère a recensé le dépôt de 323 000 demandes d’allocations de chômage entre le 27 avril et le 4 mai 2013, soit 1,2 % de moins que la semaine précédente, en données corrigées des variations saisonnières. L’indicateur est ainsi tombé à son plus faible niveau depuis la mi-janvier 2008, d’après les données du ministère.
Selon leur prévision médiane, les analystes américains se montraient nettement plus pessimistes et tablaient sur une hausse du nombre des nouveaux chômeurs à 336 000.
Le chômage aux USA est à son niveau le plus bas depuis 2008, une bonne nouvelle pour le gouvernement haïtien. Ce dernier qui continue d’enrichir la caisse du fonds national d’éducation avec les $1.5 US de frais prélevés sur les transferts privés de la diaspora.
L’annonce concernant la baisse du nombre de nouveaux chômeurs aux USA est intervenu moins d’une semaine après un autre chiffre très positif pour l’économie américaine : celui du taux de chômage au mois d’avril. En effet, selon les dernières données du gouvernement, dévoilées il y a une semaine, les embauches aux USA se sont accélérées le mois dernier et le taux de chômage a reculé de 0,1 point pour s’établir à 7,5 %, son niveau le plus faible depuis décembre 2008.
Parlant du taux de chômage, il faut dire que même si les statistiques officielles plus ou moins récentes et fiables ne sont pas disponibles pour l’économie haïtienne, il n’y a pas lieu de croire qu’il y a eu quand même une certaine amélioration du taux de chômage durant ces dernières années. Le cri contre la misère rose en Haïti, le niveau de l’insécurité alimentaire sont, entres autres, des facteurs qui expliquent combien le chômage est très critique en Haïti. On peut admettre quand même que beaucoup d’emplois temporaires mal rémunérés ont été crées dans l’économie durant ces deux dernières années, notamment dans le domaine de l’infrastructure. Cependant, on ne peut pas développer l’économie avec de tel type d’emplois non durables qui créent des frustrations et une certaine instabilité au niveau des familles.
Le bilan du gouvernement pour ces deux dernières années est très questionnable dans la mesure où ce qu’attendait véritablement la population des 5E et d’autres secteurs économiques n’a pas vraiment atterri: au niveau de l’emploi mais aussi de l’état de droit, de l’environnement, de l’énergie et autres…On peut comprendre qu’Haïti n’a pas assez d’argent avec ses 3 milliards de dollars de budget annuel pour effectuer de grands investissements dans les 5E, mais le peut que nous avons est très mal géré avec toutes ces scandales de gaspillages et de corruption dénoncées par plusieurs secteurs. Il faut dire que le budget de beaucoup d’universités aux USA est supérieur ou égal à celui de la République d’Haïti. Il nous faut donc beaucoup plus de sérieux et de transparence dans la gestion des ressources financières du pays pour la création d’un minimum vital dans l’économie.
Un bilan 14 mai donc jusqu’à présent insatisfaisant pour plusieurs secteurs de la vie nationale.
Riphard Serent
Vision 2000