Haïti-Sécurité : Des civils seraient en train de fomenter un retour de l’armée, selon le ministère de la défense

Le ministère haïtien de la défense sort de ses gonds pour dénoncer ce qu’il appelle des « civils », prétendant être des militaires démobilisés et qui prépareraient un retour de l’armée sur la scène, à travers une note de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

La note de presse, datée du 6 mai 2013, fait référence précisément à des « usurpateurs de titre » et des « délinquants de la sédition camouflée » qui, selon le ministère, « multiplient des déclarations tapageuses dans les radios de la capitale et des villes de province, menaçant même d’occuper d’anciens avant-postes militaires dans certaines régions du pays ».

Un tel scenario s’était déjà produit il y a deux ans (en 2011), avant que la police nationale d’Haïti(Pnh), en compagnie de soldats des Nations Unies, n’entreprenne une opération de déguerpissement.

Le gouvernement a débloqué, en mars 2013, 20 millions de gourdes (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui) en faveur des anciens militaires, affirme, dans sa note, le ministère de la défense qui annonce, cette semaine, des fonds supplémentaires.

Pendant que le ministère de la défense désigne des civils, il s’adresse, en même temps, aux anciens des Forces armées d’Haïti (Fadh).

Ils sont appelés à ne pas « avaliser [des] manœuvres politiciennes », ni « offrir la couverture de leurs noms et de leur statut à des agitateurs professionnels, qui ne veulent que se porter présomptueusement au-devant de la scène politique, dans un dessein évident de créer la confusion, le chaos et d’ébranler l’ordre républicain ».

Le gouvernement est prêt à prendre « des mesures les plus drastiques » et agir « avec la dernière rigueur » pour contrer ces menaces, souligne le ministère.

Le ministère de la défense nationale a été rétabli en 2011 par le président Joseph Michel Martelly, soit 15 ans après sa disparition, lors de la dissolution de l’armée en 1996.

Martelly, qui avait promis le retour de l’armée avant la fin de son mandat, continue de s’y accrocher.

Pas plus loin qu’en janvier 2013, il a envoyé 30 jeunes suivre une formation en Equateur, dans la perspective qu’ils intègrent la nouvelle force armée. (alterpresse.org)

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