Haïti-Justice : Le BAI et le DOP dénoncent l’assassinat de Mérice Civil
Me Mario Joseph.
Le Bureau des avocats internationaux (BAI) et le Bureau des Défenseurs opprimés (DOP), ont dénoncé et déploré mardi, l’assassinat du citoyen Mérice Civil, survenu le 15 avril dernier, après avoir été brutalisé par des policiers affectant au commissariat de Delmas 33, selon ce qu’a informé Me Mario Joseph, directeur général du BAI.
Me Joseph dit avoir condamné énergiquement cet acte d’assassinat subi par M. Mérice Civil, lequel, a-t-il précisé, se logeait au camp « Acra » à Delmas 33. Il a critiqué l’Etat haïtien qui, d’après lui, n’a pas une volonté manifeste en vue de freiner la machine de la violation des droits humains.
« Nous allons porter une plainte directement devant le cabinet d’instruction », a-t-il déclaré avant de prétexter que le Parquet de Port-au-Prince va laisser passer le dossier comme une lettre à la poste.
Par ailleurs, l’homme de loi dit avoir souhaité que la justice haïtienne fasse son travail en toute transparence, dans le but de punir tous ceux qui auraient été impliqués de près ou de loin dans cet assassinat. Il a indiqué qu’il va également porter plainte au niveau de la justice internationale.
Pour sa part, Me Patrice Florvilus, représentant du Bureau des Défenseurs des opprimés, a indiqué que le samedi 13 avril dernier, Me Reynold Georges avait débarqué au camp « Acra » là où plusieurs centaines de familles vivent depuis après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010, en vue de réclamer toutes les terres de cette zone.
« Selon ce que nous ont rapportés les déplacés du camp « Acra », Me Reynold Georges avait annoncé qu’il allait venir au camp en vue de l’incendier. C’est ainsi que le lundi 15 avril, un incendie venait d’éclater au camp, qui avait conduit à l’arrestation de Lexima Darlin et de de Mérice Civil », a expliqué Me Florvilus, lequel s’est montré visiblement indigné.
« Le lundi 15 avril dernier, je sortais dans un programme au « Parc Midoré », aux environs de quatre heures du matin, au cours de la route, j’entendais des personnes me dire de m’arrêter. Obéissant de ma part, je m’arrêtais. Car je savais que je n’avais aucun dossier contre moi. Tout à coup, cinq policiers m’ont battu sans me poser aucune question et l’on me conduisait au commissariat de Delmas 33 », a témoigné de son côté, Lexima Darlin, une autre victime.
Faisant savoir qu’actuellement il subit beaucoup de pressions, prétextant qu’il était témoin oculaire de l’assassinat de Mérice Civil, Lexima Darlin appelle les autorités concernées, notamment la justice haïtienne en vue de lui assurer sa sécurité.
Josny Joseph, un cousin du défunt, dit avoir réclamé justice et réparation pour son cousin qui, a-t-il dit, avait laissé deux enfants, l’un a dix ans et l’autre deux ans.
Mackendy Emmanuel Alexis (hpnhaiti.com)