Haïti-Insécurité alimentaire : La Cnsa alerte sur la persistance d’une situation de crise dans divers départements
La diminution de l’accès aux aliments locaux provoque, dans les départements du Sud, du Sud‐Est, du bas Nord‐Ouest ainsi que sur l’Ile de la Gonâve (Ouest), une situation de crise alimentaire qui se poursuivra jusqu’en mai 2013, indique la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa).
Cette réduction serait due à la hausse des prix, à l’épuisement des stocks et à la faible demande de main-d’œuvre, selon le bulletin publié sur le site de la Cnsa et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
Les différents chocs, causés par les aléas climatiques en 2012, les pertes de cultures et la baisse des revenus saisonniers sont à l’origine de cette insécurité alimentaire élevée dans ces zones à risque, signale le bulletin de la Cnsa relatif aux perspectives sur la sécurité alimentaire couvrant la période de janvier à juin 2013.
Suite au passage des cyclones Isaac (24 août 2012) et Sandy (les 24 et 25 octobre 2012) enHaïti, des dégâts considérables ont été enregistrés, dans différents départements du pays, notamment sur l’agriculture.
En mai 2013, le début de la récolte précoce de certaines cultures en montagnes (haricots, produits maraîchers, tubercules, racines et fruits) devrait mitiger quelque peu le niveau d’insécurité alimentaire dans ces départements, nuance le document.
Toutefois, la disponibilité, de plus en plus faible, des produits alimentaires locaux (les haricots, les bananes et le maïs) continue d’amplifier la tendance à la hausse des prix sur tous les marchés, ceci jusqu’en juin 2013, alerte la Cnsa.
Cette situation sera particulièrement évidente dans le Nord, le Nord‐Est, le Nord‐Ouest, l’Ouest (où se trouve la capitale Port-au-Prince) et la péninsule du Sud.
« La situation actuelle de la sécurité alimentaire dans la zone sèche d’agriculture et de pêche et la zone agro‐pastorale sèche de la péninsule du Sud et de l’Ouest ainsi que dans la pointe occidentale du Nord‐Ouest demeure préoccupante », constate la Cnsa.
Comme causes, l’organisme public évoque les intempéries qui ont endommagé, outre les cultures saisonnières – comme les céréales et les légumineuses -, mais également les cultures pérennes, telles que la banane et les fruitiers.
Par ailleurs, les récoltes de mangues et de pois inconnu, en mai et juin 2013, pourraient améliorer la situation alimentaire des ménages pauvres dans le département du Nord (Ranquite, Bahon, Pignon, La Victoire), prévoit la Cnsa.
Des inondations sont susceptibles de détruire les cultures et les infrastructures agricoles en mai 2013 dans l’Artibonite, le Sud‐Est, le Sud et les Nippes (une partie du Sud-Ouest), comme c’est souvent le cas en cette période de l’année.
Après le mois de juin, une assistance bien ciblée au secteur agricole sera nécessaire pour éviter une dégradation de la sécurité alimentaire en Haïti, recommande la Cnsa. (alterpresse.org)
Depuis avant les elections, les habitant du bas Nord-Ouest souffrait d’insecurite alimentaire et rien n’est fait en ce sens par les gouvernements preval/Bellerive et martelly/Lamothe. Aujourd’hui, ils sont en train de manger des « kaka bourik » et ils se tuent entre eux pour le trouver. Nous sommes pauvre parce que nous vivons dans l’Hayti profonde ou nous sommes abandonnes par l’Etat.