Haïti-Incendie-Marché : A Belladère, des marchandes appellent le ministère du commerce à intervenir en leur faveur
Les marchandes et marchands victimes de l’incendie du marché de Belladère, dans la nuit du 6 au 7 avril 2013, appellent le ministère du commerce à se pencher sur leur situation.
Les dépôts incendiés contenaient des produits usagés (communément appelés Pèpè) dont des chaussures et des vêtements.
Ces commercants disent avoir emprunté de l’argent aux banques à un taux déjà exorbitant, et elles doivent rembourser par mois. L’échéance du mois d’avril arrive dans un peu moins de deux semaines. La somme à verser mensuellement si elle n‘est pas remboursée devient plus élevée en fonction du retard, rapportent-elles.
« Je ne sais quoi faire à présent, car j’ai emprunté 80 000 gourdes à une coopérative, je dois les rembourser sous peu. Donc si les instances concernées ne prennent pas en charge mes revendications, c’est sure qu’on va me pénaliser. Avec quatre enfants à nourrir c’est dur ! », s’exclame Marie Miclene Derice, les larmes aux yeux.
D’autres demandent au gouvernement, spécialement au ministre du commerce a.i. Wilson Lalleau, de les aider à retrouver l’argent pour continuer leurs activités.
« J’ai obtenu un crédit de 100 000 gourdes pour financer mon commerce. Je n’avais pas d’autre issue. J’ai deux enfants à l’université, donc, j’aimerais que le gouvernement m’accompagne dans ce moment difficile », confie Sidonia Richelle Clairejou.
En plus d’une aide à leur recapitalisation, les victimes réclament la sécurité au marché. Le faible effectif de la police encourage les actes de banditisme, selon elles.
« Nous ne cesserons de le répéter jusqu’à ce que les autorités prennent leurs responsabilités. Dix policiers pour une population de 80 mille habitants, ce n’est pas possible ! », réagit un habitant de Belladère Vincent Kruma.
Par ailleurs, des pourparlers sont entrepris, entre le directeur de la mairie, Laventure Mercidieu, et les marchandes en vue de dresser un bilan des dégâts causés par cette incendie, apprend AlterPresse.
Le doute subsiste cependant quant à la capacité de la mairie à répondre aux problèmes de ces marchandes, une mairie souvent pointée pour sa lenteur à mener à terme des dossiers urgents. (alterpresse.org)