Haïti-Festival Kont anba tonèl: « Conte : lieu de reconstruction symbolique »

Conte : lieu de reconstruction symbolique » est le thème pour la quatrième édition du Festival Kont anba tonèl qui se tiendra à Port-au-Prince du 23 mars au 4 avril 2013. Des spectacles de conte, shows de tambours et de troubadour, concert, causerie, conférence, veillée culturelle…, constituent dans l’agenda du traditionnel festival.

Dans les espaces de la Fokal, la Pastorale universitaire, l’Enarts, le centre culturel Araka, la Télévision nationale d’Haïti, l’hôtel Le Marcelin, la 4eédition du festival interculturel de conte Kont anba tonèlayant pour thème : « Conte : lieu de reconstruction symbolique ». En choisissant ce thème, la direction du festival veut attirer l’attention sur l’importance du patrimoine immatériel dans la reconstruction du pays, lit-on sur le site Internet de « Foudizè », l’instance organisatrice. « S’il faut qu’on reconstruise Haïti, on doit commencer par la culture », disait un illustre écrivain, après le séisme du 12 janvier 2010, pour signifier que la littérature, la peinture, le théâtre, la danse, les arts en général ont toujours constitué et constituent encore notre raison d’exister, de vivre, d’espérer.

Le festival interculturel de conte s’inscrit dans cette logique de reconstruction d’Haïti par la culture. Cette année encore, le public a droit à ce mélange heureux de conte et de troubadour qui constitue la quintessence de Kont anba tonèl. La direction du festival invite une voix forte du conte haïtien résidant au Canada : Joujou Turenne. Nomade moderne, « Joujou sème, sur plusieurs continents, une parole engagée qui vit et vibre au rythme de notre planète, et qui surgit en tourbillons de poésie, de contes, de rythmes, de danses, de chants, de rires, de souffles, de rêves de liberté, de sourires et d’espoir ». Le public haïtien est invité à découvrir la conteuse à la Fokal le 27 mars, dans le cadre de la journée internationale du théâtre. Joujou Turenne sera accompagnée de deux conteurs étrangers : la française Françoise Diep et le guadeloupéen Fayo.

A ces artistes se joindront les conteurs haïtiens Johny Zéphirin, Chelson Ermoza (sélectionné aux jeux de la francophonie), la troupe Planch sou do et le tandem Totart/Haïti Tchaka danse qui signera une production spéciale : « Les piliers de la résistance », mariage de conte et de danse. Au total, une bonne dizaine de représentations de conte avec des professionnels haïtiens et étrangers.

Au-delà du conte, Kont anba tonèl est un mélange envoûtant de genres et de tendances artistiques. Les soirées de conte seront ponctuées par des shows de tambours et de troubadour du groupe Union. L’introduction du troubadour dans le festival a été l’un des succès des deux dernières éditions. Les tenants du festival se sont rendus compte qu’il ne peut exister de mariage aussi heureux entre le conte et le troubadour. Au fil des éditions, la musique dans son acception plus large devient une constante et le festival propose maintenant des concerts à part entière. L’année dernière, Wanito avait rassemblé une belle constellation de jeunes sur le parvis de la Fokal. Cette année, le festival programme un croisement de tendances entre le chanteur à textes BIC et le rappeur Fantom, considérés actuellement comme deux chefs de file de leur tendance. (maximini.com)

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