Haïti – Économie : Haïti doit 938 millions de dollars américains au Venezuela
Le Sénateur Jocelerme Privert, Président de la Commission sénatoriale Économie et Finances s’inquiète de la dette pétrolière d’Haïti de 938 millions de dollars, dans le cadre du programme PetroCaribe. Rappelant que selon les clauses de l’accord de se programme signées entre Haïti et le Venezuela les fonds doivent être investis dans des projets rentables capables de stimuler le développement économique et social, doutant que certaines travaux de construction tels que l’agrandissement de plusieurs aéroports dont celui de l’île-à-Vache puissent générer suffisamment de revenus pour faire face à la dette.
Réagissant aux critiques du Sénateur Privert, Marie Carmelle Jean Marie, la Ministre de l’Économie a rappelé que depuis le début du programme [en 2007], Haïti avait bénéficié jusqu’à présent, d’1 milliard 363 millions de dollars, de ce programme (dont 395 millions ont été effacé en juin 2010 par le Gouvernement vénézuélien) et que 75 % des montants décaissés, ont été investis dans le secteur des infrastructures routières par les administrations Préval et Martelly. Déplorant ces critiques, la Ministre a tenue a souligner que les fonds de PetroCaribe, sont votés par les parlementaires dans le budget et tous les projets sont approuvé par le Conseil d’Administration du Bureau de Monétisation et le Conseil des Ministres chargée de la gestion du fonds.
À titre de comparaison, le Venezuela est le premier créancier de la République Dominicaine, qui, dans le cadre de l’accord PétroCaribe, a accumulé une dette pétrolière de plus de 3,5 milliards de dollars.
En savoir plus sur le fonctionnement de PetroCaribe :
Rappelons que le Bureau de Monétisation joue le rôle d’intermédiaire entre le fournisseur vénézuélien PDVSA Petroleo S.A. et les compagnies pétrolières locales en Haïti. La nomination des volumes et du navire, la facturation et les recouvrements se font à travers le Bureau de Monétisation. Les compagnies pétrolières en Haïti, paient à l’État 100% de la valeur FOB des cargaisons. Selon les prix du baril sur le marché international, le Gouvernement haïtien transfert 40% à 70% des montants perçus, à la PDVSA Petroleo S.A. Le solde restant, soit 60% à 30%, doit être payée par Haïti, sur 25 ans à un taux d’intérêt annuel de 1% après un délai de grâce de 2 ans. (haitilibre.com)