Haïti/Économie: Stabilité macro-économique d’Haïti en 2012…

Le ministère de l’économie et des finances a indiqué à la presse haïtienne hier lundi qu’Haïti est stable sur le plan macro-économique, grâce à certains efforts effectués  par  le gouvernent en place pour maintenir le cap au niveau des indicateurs macro-économiques les plus importants. .

Selon le grand argentier de la République, Mme Marie Carmelle Jean Marie, les autorités économiques du pays tiennent le contrôle des différents indicateurs  servant à évaluer si un pays est stable économiquement. Il s’agit entres autres, du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) par rapport à celui de la population, du taux d’inflation, du réserve de change etc.

La ministre de l’économie et des finances a expliqué que la croissance du PIB d’Haïti, malgré qu’elle soit inférieure par rapport à l’attente du gouvernement et aux différentes prévisions des grandes institutions internationales pour l’année 2011- 2012, est quand même plus élevée que le taux de croissance de la population.

En effet, comme nous l’avons indiqué hier, Haïti a un taux de croissance de 2, 8% selon les derniers chiffres de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique pour une croissance de la population de 2, 4 %.

Le numéro 1 du ministère de l’économie et des finances s’est réjoui du fait qu’en dépit des catastrophes naturelles, des problèmes politiques et du faible niveau des recettes fiscales, le pays détient une croissance réelle positive de 0, 4%.

Toutefois, elle a reconnu que ce taux de croissance n’est pas suffisant pour faire d’Haïti un pays émergent a l’horizon de 2030, comme le prône le chef du gouvernement.

L’inflation étant un autre indicateur pour attirer les investisseurs est en baisse en Haïti, a laissé entendre la ministre des finances. Il faut dire qu’en République Dominicaine ce niveau d’inflation est beaucoup plus bas, soit à 4% contre pratiquement 7% en Haïti en Haïti pour 2012.

‘’Le taux d’inflation qui était  de 10% aux mois de juin juillet de 2011 est passée à 6, 50 % en septembre de 2012’’, a expliqué la ministre de l’économie promettant de renforcer des mesures conservatrices en termes de contrôle de dépenses de l’état et de financement d’investissement public pour ne pas enregistrer un taux d’inflation de plus de 5% en septembre 2013.

Les réserves de change de la république d’Haïti sont également sous contrôle, a  indiqué la ministre de l’économie, précisant qu’Haïti est en mesure d’importer pendant 6 mois sans pour autant assécher sa réserve de changes. Ces 6 mois d’importations pour Haïti valent environ 1, 2 milliards de dollars américains.

 

Effectivement, il y a eu une certaine stabilité sur le plan macro-économique en Haïti en 2012, comme plusieurs économistes l’ont remarqué. Les autorités économiques et financières du pays arrivent à maintenir jusqu’ici la stabilité macroéconomique en gardant notamment l’inflation et le taux de change dans une fourchette plus ou moins non spectaculaire. N’était cette stabilité macroéconomique, la vie chère pourrait connaître une ampleur bien plus inquiétante et l’instabilité sociale pourrait avoir des conséquences endommageables sur l’activité économique du pays.  Mais soyons sérieux, quid du secteur réel de l’économie, quid de la création de nouvelles entreprises et de la création de nouveaux emplois ? Les déclarations de la Ministre, malgré tout, ne peuvent pas convaincre les secteurs les plus vulnérables de l’économie, car les mêmes erreurs du passé se répètent.  Elles montrent certaines limites stratégiques du gouvernement dont l’avenir, en tout état de cause, est très incertain.  La probabilité d’un remaniement ministériel devient en effet de plus en plus forte.

Riphard Serent

Vision 2000

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